École expérimentale de Bonneuil-sur-Marne — Wikipédia
L'école de Bonneuil-sur-Marne est un des lieux de la psychothérapie institutionnelle française, accueillant des enfants et des adolescents.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1969, la psychanalyste Maud Mannoni fonde, avec Robert Lefort et un couple d’éducateurs, Rose-Marie et Yves Guerin, l’École expérimentale de Bonneuil, à Bonneuil, dans le Val-de-Marne. Cette école est à la fois un lieu de vie et une structure expérimentale pour l'accueil d'enfants et d'adolescents autistes, psychotiques ou présentant des névroses graves[1]. Elle y met en pratique une méthode de prise en charge où la communauté joue un rôle central. Très tôt est tourné le film Vivre à Bonneuil, présentant le fonctionnement de cette institution si différente.
L'institution ne propose pas de projet préétabli, imposé à l'enfant et lui conférant un statut insoluble, inextricable. Il s'agit plutôt de favoriser les échanges, véritable vie psychique institutionnelle, l'élaboration se faisant le cadre principal.
La clinique accueille beaucoup de stagiaires, qui n'auront pas accès aux dossiers, jugés moins importants que l'actuel de l'enfant. Le roulement des différents stagiaires participe à ce mouvement de vie de l'institution, résolument orientée vers l'absence, l'intérieur et l'extérieur, et se fondant tant sur les théories lacaniennes que sur la notion d'espace transitionnel théorisée par Winnicott[2],[3].
En 1975, l'école expérimentale de Bonneuil-sur-Marne obtient le statut officiel d'hôpital de jour[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Katia Rouff, « Bonneuil : une école pour les autistes pas comme les autres », sur www.lien-social.com,
- Jean-François Rabain, « Le maternel et la construction psychique chez Winnicott », conférence, 10 octobre 2002, Société psychanalytique de Paris [lire en ligne]
- Gladdie Fournier, L'Espace transitionnel en pédagogie, La Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, vol. 54, 2011/2 p. 55-66, DOI 10.3917/nras.054.0055
- (en) Catherine Vanier et Kareen Malone, « The Experimental School in Bonneuil-sur-Marne…with Commentary from a North American Context », Frontiers in Psychology, vol. 8, (ISSN 1664-1078, DOI 10.3389/fpsyg.2017.01794, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Maud Mannoni, Un lieu pour vivre : Les enfants de Bonneuil, leurs parents et l'équipe des "soignants" avec des contributions de Robert Lefort, de Roger Gentis et de toute l'équipe de Bonneuil, Paris, Éditions du Seuil,
- Maud Mannoni et al, Bonneuil, seize ans après : Comment échapper aux destins programmés dans l'Etat-Providence, Paris, Denoël,
- Laure Thibaudeau, « Maud Mannoni et les “(é)veilleurs d’humanité” », Psychanalyse, vol. 15, no 2, , p. 101-111 (lire en ligne)
- Alain Vanier :
- « Trajet de Maud Mannoni » , in Journal français de psychiatrie, no 10.
- « Psychanalyse et antipsychiatrie », in Topique, 2004/3, vol. 88, p. 79-85 [lire en ligne]
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Vivre à Bonneuil, 1975, film de Guy Seligmann