Écr.l'inf. — Wikipédia

Buste de Voltaire

« Écr.l'inf. », abréviation de « Écrasons l'infâme » et parfois contracté en Ecrelinf, était une formule que le philosophe des Lumières Voltaire utilisait dès 1763 en conclusion de ses lettres. Ce slogan invitait ainsi ses correspondants à le joindre dans son combat contre l'obscurantisme, notamment religieux.

Nicolas Ruault choisit le pseudonyme de M. Ecrlinf pour publier son Éloge de Voltaire en 1788[1].

Elle fut reprise par Friedrich Nietzsche[2] contre le rousseauisme et les révolutionnaires, les accusant, par des demi-vérités et des folies passionnées, de refouler pour longtemps l'esprit de la philosophie des Lumières et la théorie du développement progressif, et donc, par analogie, d'être des obscurantistes prédicateurs[3].

Bibliographie

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Lien externe

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Notes et références

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  1. Voir dans Gallica.
  2. Ecce homo (Nietzsche), Pourquoi je suis un destin, 8., dernière phrase : — Ecrasez l’infâme! — —
  3. Humain, trop humain, Première partie, VIII, 463 : VIII. Coup d’œil sur l’État – "Nicht Voltaire’s maassvolle, dem Ordnen, Reinigen und Umbauen zugeneigte Natur, sondern Rousseau’s leidenschaftliche Thorheiten und Halblügen haben den optimistischen Geist der Revolution wachgerufen, gegen den ich rufe: „Ecrasez l’infame!“ Durch ihn ist der Geist der Aufklärung und der fortschreitenden Entwickelung auf lange verscheucht worden: sehen wir zu — ein Jeder bei sich selber — ob es möglich ist, ihn wieder zurückzurufen!"
    Ce n'est pas la nature pondérée de Voltaire, amateur d'ordre, d'améliorations et de réformes, ce sont les folies passionnées et les demi-vérités de Rousseau qui ont éveillé cet esprit optimiste de la révolution, contre lequel je crie aujourd'hui : « Écrasez l'infâme ! » C'est lui qui a refoulé pour longtemps l'esprit de la philosophie des Lumières et la théorie du développement progressif: Pourvoyons, chacun chez soi, s'il est possible de le rappeler !"