Église Saint-Denis-du-Pas — Wikipédia

Église Saint-Denis-du-Pas
Sur ce plan de 1771, l'église Saint-Denis-du-Pas apparaît en bas à droite, juste derrière Notre-Dame.
Sur ce plan de 1771, l'église Saint-Denis-du-Pas apparaît en bas à droite, juste derrière Notre-Dame.
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse de Paris
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 09″ nord, 2° 21′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Denis-du-Pas
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Église Saint-Denis-du-Pas
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Église Saint-Denis-du-Pas

L'église Saint-Denis-du-Pas est un lieu de culte catholique de Paris dédié à saint Denis, détruit au début du XIXe siècle. Cette église était située juste derrière le chevet de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l'emplacement actuel du square Jean-XXIII.

Elle constituait la cinquième station du pèlerinage de Saint-Denis, un chemin de pèlerinage allant de Paris à la basilique Saint-Denis.

Elle aurait été construite sur l'emplacement présumé du premier supplice de saint Denis. Son nom, qui signifierait « le passage » peut-être en raison de l'étroit passage qui la séparait de Notre-Dame, permet de la distinguer de Saint-Denis-de-la-Chartre, autre église située sur l'île de la Cité.

Elle existait probablement avant le XIIe siècle et est mentionnée dès 1148. Le pape Luce III lui confère en 1182 la qualité d'église. Cinq prébendes y sont fondées à partir de 1164, qui sont divisées par la suite entre dix chanoines (cinq prêtres, trois diacres et deux sous-diacres). Leur collation, soustraite par un indult de la grâce expectative, appartenait au chapitre de Notre-Dame.

Lors de la suppression de l'église Saint-Jean-le-Rond en 1748, elle en recueille la cure et le chapitre de celle-ci. Elle prend alors le nom de Saint-Denis et Saint-Jean-Baptiste, et devient ainsi l'église paroissiale des laïcs logés dans le cloître Notre-Dame.

En 1790, l'église Saint-Denis et Saint-Jean-Baptiste est le siège de l'une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris. Ses curés, alternativement chaque année Nicolas-Remi Blondeau depuis 1772 et François Froment, depuis 1780[1], diffèrent d'attitude devant le serment constitutionnel. L'abbé Froment refuse de prêter le serment, l'abbé Blondeau prête serment[2].

En , par une suite de décrets de l'Assemblée Constituante pris sur une proposition de la mairie de Paris, l'église Saint-Denis et Saint-Jean-Baptiste, comme les neuf autres églises de l'ile de la Cité[3], perd son statut de siège de paroisse au bénéfice de la Cathédrale Notre-Dame de Paris[4].

Elle est de ce fait désaffectée fin 1791 et démolie en 1813.

Références

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  1. Debure, gendre de feu d'Houry, Almanach Royal pour l'année 1789, Paris, Imp. Veuve d'Houry, s. d., p. 105). Consulter en ligne.
  2. Abbé Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution Française, 1789-1801, Paris, Desclées de Brouwer, s. d. (ca 1900), t. 1, chapitre VII, p. 316. Consulter en ligne.
  3. Ces dix églises sont St Barthélemy, St Germain-le-Vieux-en-la-Cité, St Jean-Baptiste-St Denis, St Landry, St Pierre-aux-Arcis, St Pierre-aux-Bœufs, Ste Croix-en-la-Cité, Ste Madeleine-en-la-Cité, Ste Marine, Ste Chapelle-Basse (Abbé Delarc, Id.).
  4. P. Pisani, L'Église de Paris et la Révolution, Paris, Al. Picard, 1908-1911, t. 1 (1789-1792), p. 202-205. Consulter sur Gallica.

Articles connexes

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