Église Sainte-Madeleine de Strasbourg — Wikipédia

Église Sainte-Madeleine de Strasbourg
Image illustrative de l’article Église Sainte-Madeleine de Strasbourg
Façade principale de l’église Sainte-Madeleine,
avec sur la gauche le chœur gothique.
Présentation
Culte Catholique
Type Église
Début de la construction XIVe siècle
Fin des travaux XXe siècle
Style dominant Néo-gothique
Protection Logo monument historique Classé MH (1898, vestiges du chœur avec peintures)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Commune Strasbourg
Coordonnées 48° 34′ 48″ nord, 7° 45′ 17″ est
Géolocalisation sur la carte : France
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Église Sainte-Madeleine de Strasbourg
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Église Sainte-Madeleine de Strasbourg
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(Voir situation sur carte : Strasbourg)
Église Sainte-Madeleine de Strasbourg

L’église Sainte-Madeleine (appelée également Magdalenenkirche en allemand) est bâtie au début du XXe siècle sur des vestiges datant du XIVe siècle. Reconstruite à l'identique après la Seconde Guerre mondiale, elle se situe dans le centre-ville de Strasbourg. Il s'agit du quatrième édifice dédié à sainte Madeleine construit dans la ville depuis le XIIIe siècle. L'église est classée monument historique, par arrêté du [1].

La Dormition de la Vierge[2], fragment de peinture murale conservé au musée de l'Œuvre Notre-Dame.
Intérieur de l'ancienne église (1900)

Un premier couvent, sous le vocable de sainte Madeleine, est construit en 1225 aux abords de la ville de Strasbourg, à l'emplacement de l'actuelle place de la République. Le bâtiment, accueillant d'anciennes prostituées repenties, est évacué puis détruit vers 1470, la ville craignant une invasion bourguignonne imminente.

Un nouveau couvent est reconstruit dans le quartier de la Krutenau et l'église gothique du cloître des sœurs de l'ordre de Sainte Marie-Madeleine (Ordo Sanctae Mariae Magdalenae de poenitentia), terminée en 1478, est détruite par un incendie en 1904. De cette église, dernier édifice gothique bâti à Strasbourg, il ne subsiste que le chœur, de style gothique tardif, avec des fragments de peintures murales. Il sert aujourd'hui de chapelle, dédiée au Saint-Sacrement.

À la fin du XVIIIe siècle la paroisse dessert également le sud de la ville de Strasbourg, à l’extérieur des enceintes[3]. L'église actuelle, perpendiculaire à l'ancien édifice, est bâtie en 1907 sur un projet de Fritz Beblo, plus spacieuse et aérée. Gravement endommagée par un bombardement anglo-américain le , elle est reconstruite à l'identique en 1958.

L'orgue de la chapelle du Sacré-Cœur est un dépôt du musée des Arts décoratifs de Strasbourg effectué en 2011. Cet orgue est commandé par l'abbé de Marmoutier à Andreas Silbermann le et achevé en 1718. À la suite d'un différend il ne sera pas livré à l’abbatiale de Marmoutier mais vendu en 1730 aux Sœurs Grises de Haguenau. Il possédait un Manuel, un Écho - sur un clavier spécifique - et une pédale séparée.

L’instrument est vendu révolutionnairement en 1799 à la ville de Sessenheim qui le remonte dans l'église du lieu où il sera partiellement modifié par Xavier Stiehr en 1826. En 1942, il est vendu à la Direction régionale des musées et entre dans les collections du Musée des Arts décoratifs de Strasbourg. Il a été restauré par le facteur d'orgues Quentin Blumenroeder dans son état de 1826 et remonté en 2012 dans le chœur gothique de la chapelle du Sacré-Cœur[4].

L’église possède aussi un premier orgue Roethinger, détruit lors des bombardements de 1944. Elle est dotée d'un second Roethinger[5], inauguré par Michel Chapuis et Robert Pfrimmer le . Un relevage complet est effectué par Michel Wolf, de la Manufacture d'orgues alsacienne, en 1997 et 1998, mais l'harmonisation n'a pas été modififée. Des travaux sur l'édifice sont effectués en 2004. L'orgue est alors remis en état par la maison Alfred et Daniel Kern, qui remplacent les claviers.

Notes et références

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  1. Notice no PA00085028, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « La Dormition de la Vierge ». Étude et conservation-restauration d'un fragment de peinture murale strasbourgeois (fin du Xve siècle ; Strasbourg, musée de l'œuvre Notre-Dame). Recherche sur la réintégration des dorures en relief, mémoire de fin d'études de Camille Jouen (2019)[1]
  3. Strasbourg Neudorf : Devant la porte des Bouchers, Strasbourg, Éditions Coprur, , 207 p., p. 83
  4. « Strasbourg, Ste-Madeleine (Ancien chœur gothique) », sur decouverte.orgue.free.fr (consulté le )
  5. « Strasbourg, Ste-Madeleine », sur decouverte.orgue.free.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Suzanne Braun, « L'église Sainte-Madeleine », in Églises de Strasbourg (photographies de Jacques Hampé, préface de Victor Beyer), Oberlin, Strasbourg, 2002, p. 106-111 (ISBN 2-85369-237-X)
  • (de) Lucien Pfleger, Geiler von Kaysersberg und das S. Magdalenenkloster in Strassburg, Strasbourg, 1918
  • Louis Schlaefli, « Le couvent des Pénitentes de Sainte-Madeleine à Strasbourg. Notes historiques et artistiques. Leçons d'un obituaire », in Annuaire de la Société des amis du Vieux Strasbourg, 1998-1999, p. 57-67
  • (de) Modeste Schickelé, Die Sankt Magdalena- Kirche in Strassburg, Strasbourg, 1896
  • (de) Eugène Speich (abbé), St. Magdalena in Strassburg. Geschichte des Klosters und der Pfarrei, Strasbourg, 1937, 313 p.

Articles connexes

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Liens externes

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