Église des Cordeliers de Laval — Wikipédia
Église Notre Dame des Cordeliers | |
Porche de l'église | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Culte catholique |
Rattachement | paroisse Trinité-Avesnières-Cordeliers |
Début de la construction | XVIe siècle |
Fin des travaux | XVIIe siècle |
Protection | Classé MH (2023) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Commune | Laval |
Coordonnées | 48° 04′ 12″ nord, 0° 46′ 42″ ouest |
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L'église Notre Dame des Cordeliers de Laval est une église de Laval, édifiée à la fin du XVIe siècle et au commencement du XVIIe siècle. Elle est bâtie de 1397 à 1407 par les religieux appelés à Laval par Guy XII de Laval et sa femme Jeanne de Laval, veuve en premières noces du connétable Bertrand Du Guesclin. Elle ne comprenait, avant les travaux du XIXe siècle, qu'une nef principale flanqué d'un collatéral unique au nord sur lequel s'ouvrait 7 chapelles latérales qui furent ornées au XVIIe siècle d'une série extraordinaire de retables constituant ainsi sans doute le plus grand ensemble de l'Ouest de la France. L'église possède six autels en marbre avec retables du XVIIe siècle et voûte en lambris peints scènes de la vie de saint Bruno[Lequel ?] et saint Bonaventure. Un autel du même style occupe toute la largeur du chœur. Elle a été inscrite monument historique par arrêté du [1] puis classé par arrêté du 12 mai 2023 en totalité avec les sols des parcelles n°21 et n°494.
Description
[modifier | modifier le code]Les étoupes | |
« La proximité géographique avec le Monastère de Patience de Laval fera dire à Henri IV : Ventre saint-gris ! Le feu est bien près des étoupes ». |
Histoire
[modifier | modifier le code]Famille de Laval
[modifier | modifier le code]Les frères mineurs conventuels furent établis à Laval à la fin du XIVe siècle par Guy XII de Laval, et sa femme Jeanne de Laval, veuve en premières noces du connétable Bertrand Du Guesclin. Tous les deux dans leur vieillesse s'adonnèrent aux œuvres de piété et firent plusieurs fondations importantes. Ils s'adressèrent à l'antipape Benoît XIII, dont la France suivait alors l'obédience, et lui exposèrent leur désir d'appeler auprès d'eux des religieux de Saint François.
Établissement
[modifier | modifier le code]L'antipape Benoît XIII, par une bulle donnée à Avignon en 1397 ou peut-être l'année précédente, chargea les abbés de Clermont et de Bellebranche de faire une information tendant à savoir si l'établissement projeté à Laval était convenable et utile[2]
Guy et Jeanne construisirent à leurs frais les lieux claustraux. Ces travaux durèrent pendant les années 1394, 1395 et 1396. Le , jour de Saint Jean, MM. les abbés de Clermont et de Bellebranche, commissaires apostoliques, délégués à cet effet, vinrent planter la croix des Frères-Mineurs[3].
Pierre de Savoisy, évêque du Mans, approuva cette fondation[4]. L'église n'était point encore édifiée. Une petite chapelle, sous l'invocation de saint Jean l'Évangéliste, située à droite de la cour qui se trouve actuellement au devant du portail de l'église, servait aux religieux pour y célébrer l'office divin.
L'évêque de Sydoine l'avait consacrée le et l'avait mise sous le patronage de ce Saint ; une inscription dans la boiserie qui décorait l'autel rappelait la fondation du couvent. Les religieux avaient dans la suite érigé une autre chapelle en face, de l'autre côté de la cour[5].
Fondation
[modifier | modifier le code]Après avoir acheté de Jean Le Landier, prêtre, une portion de terrain « au bourg Saint-Martin de Laval, abutant d'un bout au pavement de la grande rue du bourg, et de l'autre au champ dit des Lavandiers[6]. Guy de Laval en racheta la féodalité de Allain de la Corbinaye, prieur du prieuré de Saint- Martin, et s'engagea, par traité du , à lui en payer une rente annuelle de cinquante sols. Il consentit en outre aux curés de la Trinité et au prieur de Pritz, pour les indemniser de la perte de leurs droits curiaux, une rente de huit livres.
Isidore Boullier ignore si le rapport eut le temps d'être effectué, car la fondation fut bientôt réalisée.
Bénédiction
[modifier | modifier le code]Le campanile, le cimetière, les dortoirs, le réfectoire et la chapelle Notre-Dame-de-Lorette sont réalisés entre 1397 et 1398. L'église comporte une nef et un seul bas-côté ; elle est bénite en 1407 par l'évêque du Mans Adam Châtelain[10]. Il la consacra en l'honneur de Dieu et de la bienheureuse Vierge Marie, et lui donna pour patron saint Jean l'Évangéliste. Les registres des Cordeliers, du XVIIIe siècle, la mentionnent sous le nom d'église de Saint-François.
Prêtres et clocher
[modifier | modifier le code]Dans les siècles passés, les pères Cordeliers étaient nombreux au monastère de Laval. En 1482 pendant les chaleurs de l'été, des fièvres contagieuses avaient atteint les frères ; une trentaine succomba, le reste fut obligé d'évacuer la maison[11].
Guillaume Le Doyen dit que son clocher ne fut élevé que vers 1484, temps où les paroissiens de la Trinité faisaient de grands travaux à leur église paroissiale et où la collégiale Saint-Tugal de Laval commençaient à être bâtie. René Ier d'Anjou, est un des bienfaiteurs des Cordeliers : il contribua à la décoration de leur église en leur donnant un tableau que lui-même avait peint[12], représentant le seigneur attaché sur la croix[13].
Ils se livraient à la prédication et faisant souvent entendre la parole de Dieu dans les paroisses de la ville. Guillaume Le Doyen a conservé les noms de plusieurs prédicateurs distingués qui vécurent dans ce couvent et se firent une grande réputation.
- Mathurin Le Bret[a 1] prêchait à Saint-Vénérand le carême de l'année 1523 ; Frère Bellanger prêchait en 1528. Frère Jacques Hegnard, provincial et général de l'ordre, prêcha le Carême de 1530. Frère Etienne Pischard[a 2] se fît entendre à celui de 1532.
Riche intérieur
[modifier | modifier le code]Plusieurs chroniqueurs dont Charles Maucourt de Bourjolly parle de la beauté du couvent des Cordeliers.
Chapelles
[modifier | modifier le code]L'église des Cordeliers était remarquable par la distribution particulière de ses chapelles placées sur un seul rang du côté de l'évangile, suivant, dit-on, la mode de construction adoptée par l'ordre de Saint-François ; on remarquait aussi les balustrades en marbre de Saint-Berthevin qui les fermaient.
Cloître
[modifier | modifier le code]Les jardins et le cloître des Frères Mineurs de Laval avaient, au XVIIIe siècle, une très grande réputation de beauté et de magnificence.
Magnificence | |
« Les Nouvelles recherches sur la France[14], en font mention en ces termes : Le cloître, par la vaste étendue d'un de ses côtés, son beau parterre, son jet d'eau, ses colonnes de marbre jaspé, attire très-souvent la visite des voyageurs curieux. Les jardins de cette maison sont en terrasse. Les eaux des fontaines voisines, qui y sont conduites par divers canaux souterrains, y forment de belles pièces d'eau, qui donnent à ce jardin un air de fraîcheur bien agréable et y entretiennent la pureté et la salubrité de l'air, qui est peut-être le meilleur de la ville. ». |
Le cloître avait été rebâti vers le milieu du XVIIe siècle[15].
Il est détruit depuis longtemps. Il était supporté par des colonnes de marbre rouge de Saint-Berthevin[16], qui sont transportées, vers 1809 à Paris, et employées, dit-on, à la décoration du palais du cardinal Fesch, Palais Bourbon. Il en resta deux, qui sous la Restauration, servirent à faire la croix érigée sur la place du Palais, à la suite de la mission, et que la révolution de 1830 fait disparaître.
Le lambris en bois était peint comme celui de l'église, orné de peintures exécutées en 1639, par le frère Beaubrun, celui qui avait fait les peintures de l'église : elles étaient, dit-on, supérieures. L'intérieur formait un parterre ; au milieu était un jet d'eau, s'élevant à une grande hauteur. Les religieux se servaient des eaux venant des sources de la Valette[17] que Guillemine Gireu, veuve de Ambroise Audouin, leur avait données, en 1521 pour avoir part à leurs prières et oraisons et que son fils Pierre Audouin[18], mari d'Anne Ferrand, leur avait confirmées en 1526, en permettant aux religieuses de Patience d'en prendre une partie.
Réfectoire et vitraux
[modifier | modifier le code]Le réfectoire de cette maison était aussi fort beau ; il avait sept fenêtres garnies de vitraux peints en 1539 par Simon de Heemsce. Jacques Le Blanc de La Vignolle[19] dit que c'était un des plus beaux ouvrages de l'Europe pour lequel voir les étrangers accouraient de toutes parts. C'est l’œuvre la plus considérable exécutée par Simon de Heemsce dans le comté de Laval qui sera détruite par les ravages[20] du temps et un orage de grêle tombé à Laval le .
La verrière du fond de l'église, derrière le maître autel, représentait le terrible accident qui avait privé en 1403 les fondateurs de leur unique héritier Guy de Laval. Quelques fragments, restés dans les meneaux, en conservaient encore le souvenir.
Les onze verrières de l’église Notre-Dame des Cordeliers sont dues aux maîtres-verriers Auguste Alleaume de Laval, Megnen, Clamens et Bordereau d’Angers, Charles Champigneulle de Paris. L’atelier des frères Paul et André Rault de Rennes : Vitraux d'arts Rault Frères et Les Maîtres Verriers Rennais - réalisa ceux de "Saint François et ses disciples" et le "Vitrail à la Gloire de La Vierge et des saints" ; vitraux offerts en 1945 par le chanoine Chantepie, curé de Notre-Dame.
Lambris
[modifier | modifier le code]Il existait un lambris, décoré de peinture, représentant dans une sorte de réseau une suite de portraits de Saints appartenant à l'ordre de Saint-François, entremêlés à des portraits de la famille royale de l'époque et des portraits de papes. Il remplaça en 1638 le lambris primitif de l'église, usé de vétusté[21].
État florissant
[modifier | modifier le code]Un ouvrage[22], imprimé à Rome en 1587, donne sur l'état florissant du couvent des Cordeliers au XVIe siècle des renseignements précieux.
- Il rappelle ces fontaines au nombre de 14 et dont les eaux, pour l'agrément ou l'utilité, parcouraient dans de nombreux canaux les jardins et les différentes pièces du couvent. Dans les archives étaient conservées plusieurs bulles pontificales, relatives à diverses faveurs accordées soit aux Cordeliers eux-mêmes, soit aux Clarisses de Patience, et des lettres royales aussi favorables que flatteuses. Le catalogue des reliques[23] était affiché dans la nef de l'église. À cette époque, le couvent comptait 45 religieux, dont 2 professeurs de théologie et de philosophie et 10 prédicateurs.
Retables
[modifier | modifier le code]Le chanoine Auguste Chantepie[24], reprenant l'opinion du chanoine Mars assure que tous les retables ont été construits à la même époque, de 1630 à 1640. Pour Jacques Salbert, il n'en est rien[25], et il est difficile d'être précis sur la date de construction. Les retables latéraux des Cordeliers sont tous différents les uns et des autres. Ils étaient d'abord situés contre les fenêtres des chapelles latérales qu'ils obstruaient en partie : ils sont déplacés au milieu du XIXe siècle[26] et remontés contre les murs de refend des chapelles.
- Retable du maître-autel : Le retable du maître-autel est antérieur à 1636, car il est décrit par Dubuisson-Aubenay dans son Itinéraire de Bretagne[27]. La date de construction n'est pas connue de façon précise, mais sa réalisation porte pour Jacques Salbert la marque de Pierre Corbineau. Le retable va subir des transformations aux XIXe siècle[28] et XXe siècle[29]. Malgré ses transformations, le retable du maître-autel est l'un des plus beaux et plus grands retables lavallois.
- Retable latéral de Saint-François : Pierre Corbineau passe marché avec Jeanne Marest, veuve de François Cazet, en 1637. Il est la réplique exacte, à quelques détails près, des autels latéraux construits par Corbineau à Piré-sur-Seiche. Le marché est conclu le 31 juillet 1637 par lequel Pierre Corbineau promet de tenir l'autel de l'église des Cordeliers de Laval terminé pour le premier dimanche de carême[30]. Ce retable devait être terminé pour le premier dimanche de carême de l'année suivante[31].
- Retable latéral du Sacré-Cœur: Il n'y a aucune source écrite : ni date, ni inscription, ni marché de construction concernant ce retable. Pour Jacques Salbert, ce retable témoigne de l'art de Pierre Corbineau, sans qu'on puisse dater ce retable autrement que des années 1630-1640 environ.
- Retable latéral Saint-Joseph : Il n'y a aucune source écrite : ni date, ni inscription, ni marché de construction concernant ce retable. Pour Jacques Salbert, ce retable témoigne aussi de l'art de Pierre Corbineau, sans doute à la même époque que les deux précédents.
- Retable latéral Saint-Pierre : Il appartient par sa date de construction (1632), sa structure et plusieurs éléments à l'atelier de Pierre Corbineau. Son donateur est Jean Guillot[32], grand-oncle de Jacques Le Blanc de La Vignolle, qui était affilié à la famille Corbineau.
- Retable latéral Notre-Dame : En 1653, les Cordeliers de Laval ont reçu des exécuteurs testamentaires de François Chapelle[33] une somme de 1.000 livres pour la construction d'un autel à la gloire de Dieu et de sainte Marie-Madeleine[34]. Les religieux s'adressent à Michel Langlois qui[35] se charge de l'exécution de ce travail; l'autel est terminé l'année suivante[36]. Pour Jacques Salbert, l'autel est comparable sur plusieurs points à celui de Neau. Pour lui, le style ne fait aucun doute, et il faut attribuer à Michel Langlois, la réalisation de cet autel qui est le même que celui qui était dédié à Dieu et Marie-Madeleine.
- Retable latéral Notre-Dame de Pitié: Il est plus tardif, probablement d'époque Louis XIV. L'Abbé Angot attribue la présence au centre du grand cartouche des initiales JLB à Jacques Le Blanc de la Vignolle. L'autel pourrait donc dater de la mort de ce personnage en 1684, et non de 1634 comme l'écrit le chanoine Chantepie.
- Retable latéral Saint-Antoine : François II Houdault réalise l'autel Saint-Antoine en 1669[37]. L'autel est transporté à l'église de la Trinité de Laval au début du XIXe siècle.
- Retable latéral Saint-Michel : Détruit, ses matériaux vont servir à la construction de l'autel de la Communion dans l'église de la Trinité de Laval au début du XIXe siècle.
Le chiffre de Jacques Le Blanc de la Vignolle est sculpté contre le pilier du chœur à l'entrée de la sacristie. Un autel était probablement appliqué à ce pilier. « Il est bon que l'on sache l'origine de cette sculpture pour que l'on ne supprime pas ce souvenir d'un des Lavallois qui ont le mieux mérité de leurs concitoyens », note l'abbé Angot.
Chapitre général des Cordeliers
[modifier | modifier le code]À la Pentecôte 1505, s'ouvrit dans le couvent, le chapitre général[a 3]. de l'ordre des Cordeliers.
On en retrouve un autre indiqué le [38]. En 1619, il en est tenu un qui commença le vendredi 17e jour du mois de mai.
René Pichot de la Graverie rapporte qu'en 1738 et 1753 les Cordeliers tinrent des chapitres généraux dans la maison de Laval[39]. Que faut-il entendre par chapitres généraux? Il est difficile de le dire maintenant. Cependant il est à croire qu'il ne s'agissait pas uniquement de la province dont Laval faisait partie ; car le P. Poisson, provincial de Paris, présidait en 1738. Pendant ces deux sessions, on soutenait des thèses de théologie et de philosophie dans l'église. Mais il est probable que les élèves venaient du dehors, car on ne voit nulle part qu'il y eût une école attachée à la maison de Laval. Ces deux chapitres se terminèrent le dimanche de la Pentecôte par une procession à l'église de la Trinité, où les Cordeliers assistèrent à la grande messe.
Le couvent a reçu à diverses reprises la visite des évêques diocésains. Dans une de ses visites pastorales le jeudi , Charles de Beaumanoir de Lavardin, évêque du Mans, y donna la confirmation dans le cloître. Au mois de , le même évêque y conféra les ordres sacrés. Il y eut plus de quatre cents ordonnés, tant tonsurés qu'acolytes, sous-diacres, diacres et prêtres. Ce nombre avait été dépassé dans une ordination qu'il avait faite en 1618, où il y avait eu deux cent-cinquante-trois tonsurés et acolytes, cent-vingt-sept sous-diacres, cent-seize diacres et quatre-vingt-quatorze prêtres.
Le , sur les sept heures une grêle importante qui tomba à Laval endommagea les vitres de toutes les églises et détruisit complètement celles du réfectoire des Cordeliers. À cette époque on avait généralement renoncé à la peinture sur verre, et on croyait même communément que le secret en était perdu. Les fenêtres du réfectoire furent garnies de verres blancs, et restèrent en cet état jusqu'à la Révolution française.
Isidore Boullier ignore à quelle Province de France appartenaient les Cordeliers de Laval. Ils avaient jusqu'au milieu du XVIIIe siècle une grande réputation de régularité et vivaient fort exemplairement, dit Julien Leclerc du Flécheray[42] ; à cette époque ils étaient fort nombreux. Julien Leclerc du Flécheray, dans son Mémoire sur le comté de Laval qui a été achevé vers 1694, en porte le nombre à plus de soixante. Peut-être compte-t-il dans ce nombre les frères convers. Plus tard leur nombre alla toujours en diminuant.
Révolution française
[modifier | modifier le code]États généraux
[modifier | modifier le code]Le choix des députés aux États généraux de 1789 se fait à deux degrés : Le tiers état, nomme le , dans le réfectoire de l'église des Cordeliers de Laval, les délégués qui doivent aller au Mans consommer l'élection. Les suffrages désignent en premier René Enjubault de la Roche. Les électeurs le nomment député dès le premier tour de scrutin[43].
En 1790, il n'y avait plus que six religieux prêtres. Deux d'entre eux adhérèrent à l'église constitutionnelle.
Élections
[modifier | modifier le code]Dès le commencement de la Révolution française, on prit une partie de leur couvent, pour y placer l'administration du district, et leur réfectoire pour les assemblées électorales. Les élections primaires se tinrent au mois de mars 1790 dans l'église des Cordeliers, pour la section du faubourg Saint-Martin[50].
Au mois de juin suivant, ce fut dans l'église des Cordeliers que se tint L'assemblée des électeurs délégués par les assemblées primaires du mois de mars.
Ouvertes le les opérations électorales ne furent terminées que le suivant. Les électeurs[51] sont réunis pour constituer le département de la Mayenne[52]. Leurs séances se tinrent dans l'église des Cordeliers, et dureront jusqu'au [53].
Le , François Hubert, maire de Laval, harangue, au nom de la municipalité les lecteurs du département réunis dans l'église. On y nomme le directoire du département, ceux des districts, etc., etc.
Expulsion des religieux
[modifier | modifier le code]En 1790, les habitants du faubourg de Saint-Martin signèrent une pétition à l'Assemblée Constituante pour demander la conservation du monastère des Cordeliers, dont ils appréciaient les bienfaits; le Directoire refusa de transmettre cette pièce et s'empara des bâtiments le [54]. Le couvent des Cordeliers fut d'abord pris en partie pour être employé au service public. Quelques mois plus tard on s'empara du reste. On fait les expulser les religieux entièrement de leur maison qui resta bientôt vacante, les bureaux du district ayant été transférés ailleurs. Le directoire du département assigna le réfectoire aux administrateurs du district qui s'y installèrent pour y tenir leurs séances et y placer leurs bureaux[55].
Lieu de détention
[modifier | modifier le code]Le , les administrations du département et du district rendirent en commun un arrêté ordonnant l'incarcération d'environ 400 prêtres non assermentés que l'on avait forcé depuis trois mois de se rendre de tous les points du département, à Laval, où ils étaient soumis tous les jours à un appel de présence. Deux cents d'entre eux environ furent renfermés dans la maison des Cordeliers, et les autres dans celle des Capucins[56]. Le , le maire de Laval et le citoyen Frin-Cormeré sont envoyés par l'Assemblée de l'Hôtel-de-Ville, pour faire délivrer des chambres à feu aux prêtres enfermés dans le couvent des Cordeliers. Deux municipaux furent envoyés pour leur faire délivrer des chambres. La déportation réduit le nombre de prêtres à cent environ, qui, vers le milieu d'octobre, sont transférés dans le couvent des Urbanistes, dit de Patience.
Caserne
[modifier | modifier le code]Le Conseil décida le qu'une demande serait adressée au ministre, tendant à obtenir l'autorisation à faire une caserne dans le couvent des Cordeliers, et qu'on enverrait au ministre de la guerre un plan de distribution proposé par le citoyen Bourgeois pour approprier le local à ce nouvel usage.
Le on prévint les citoyens de se trouver le mercredi suivant dans l'église des Cordeliers pour y entendre la lecture de l'adresse aux Français et de la loi sur le recrutement.
Les anciennes décorations disparurent ; les distributions furent successivement changées, de nouvelles constructions furent faites.
Biens nationaux
[modifier | modifier le code]La propriété du petit bois des Cordeliers[57] est acquise nationalement par M. Tauvry qui y fait construire une petite maison[58].
Destruction
[modifier | modifier le code]Au mois d', le ministre de la guerre accorda aux catholiques la jouissance provisoire de l'église des Cordeliers, qui servait alors de magasin, comme dépendance de la caserne établie dans les bâtiments du couvent.
Le le Conseil céda au département l'ancien couvent des Cordeliers pour l'établissement d'un dépôt de mendicité pour le département, à condition que la ville ne donnerait que les bâtiments cours et jardins servant à la caserne, se réservant l'église et ses dépendances, et à condition que l'on obtiendrait la construction d'une caserne pour le logement de 600 hommes aux frais du gouvernement.
Les jardins ont été excavés en 1848 pour faire un champ de manœuvres et combler l'ancien lit de la Mayenne. La modification du terrain et des bâtiments a été tellement complète qu'il n'est plus possible de reconnaître quel était autrefois l'état des lieux.
Retour au culte
[modifier | modifier le code]L'église des Cordeliers fut conservée comme annexe de la paroisse de la Trinité ; on lui donna pour desservant M. Leveau. Elle ne devint église paroissiale, sous le vocable de Notre-Dame qu'en 1826. Une ordonnance du , donnée par Mgr Philippe-Marie-Thérèse-Gui Carron en fixa définitivement les limites. Pierre-Aimé Renous réalise le second bas-côté en 1863[59]. Il réalise aussi le voûtement sur croisée d'ogives[60].
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]À la suite de l'affaire de Niafles, l'évêque Armand Maillard a célébré le une messe dans la forme tridentine du rite romain en l'église Notre-Dame-des-Cordeliers de Laval. De à , l'église est desservie en partie par l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre (ICRSP) pour la forme extraordinaire du rite romain. En , l'apostolat selon la forme extraordinaire a été confié aux dominicains (Père Pic, du Couvent de Rennes, et les Pères de la Fraternité Saint Vincent Ferrier). Et désormais, l'église est confier à la fraternité sacerdotale saint Pierre pour les messes selon la forme extraordinaire du rite romain. La messe en français reste célébrée tous les dimanches soir à 18 heures dans la forme ordinaire du rite romain par les prêtres diocésains.
Le grand orgue
[modifier | modifier le code]Le grand orgue de l'église Notre-Dame des Cordeliers a été construit en 1851, par le facteur d'orgue Sergent, du faubourg Saint-Antoine à Paris. L'instrument a été restauré une première fois par Louis Debierre en 1878, puis par son successeur Georges Gloton, de Nantes, en 1936. Il comporte 16 jeux. La console a été retournée (face à l'autel) par Georges Gloton, et renferme deux claviers de 56 notes et un pédalier à l'allemande de 30 notes, avec transmission mécanique. L'entretien de l'instrument dans sa forme actuelle a été successivement assurée par les manufactures Renaud (44), puis Boisseau (86), et depuis 2008 Toussaint (44). L'orgue dans sa forme actuelle a été inauguré par un concert du chanoine Fauchard le dimanche , puis a été tenu pendant plus de quarante ans par Lucien Chevron. Le titulaire actuel est Arnaud Bouillé.
Sépultures
[modifier | modifier le code]Famille de Laval
[modifier | modifier le code]La famille de Laval avait une affection marquée pour l'église et le chapitre de Saint-Tugal, ceci après l'abbaye de Clermont, qui est leur premier lieu de sépulture[61]. Néanmoins, plusieurs membres de la famille de Laval choisissent l'église des Cordeliers comme lieu de sépulture. André René Le Paige indique que les fondateurs du couvent des Cordeliers sont enterrés dans leur église. C'est une erreur[62]. Le titre de comte et de comtesse donné aux fondateurs des Cordeliers dans les épitaphes de Jeanne et Guy de Laval font penser que ces tombes ne sont placées qu'après le décès de Jeanne[63].
- Jeanne de Laval, épouse de Guy XII de Laval. Son corps est inhumé en son église des Cordeliers de Laval, sous un splendide tombeau émaillé où étaient figurés à ses côtés deux de ses enfants Guy et François, morts au berceau[64]. Le portrait de Guy se voyait sur les vitraux peints de la grande fenêtre au fond du chœur.
- Guy de Laval, sire de Gavre, mort en 1407.
- Arthuse de Laval, fille de Guy XIV de Laval et d'Isabeau de Bretagne, morte en 1450[65]
Notables de Laval
[modifier | modifier le code]Un grand nombre de familles de Laval choisissaient l'église des Cordeliers pour leur lieu de sépulture[66]. Beaucoup de leurs membres faisaient partie du tiers ordre de Saint François, tout en vivant dans le monde. Ils se faisaient enterrer au milieu des frères. Les familles notables de la ville y possédaient des enfeus.
- Jean Berault, seigneur des Essarts. Il avait été procureur fiscal du comté, ensuite lieutenant particulier du siège ordinaire. Il mourut en 1531 et fut inhumé aux Cordeliers. Un seul vers de son épitaphe a été conservé : Actor ego flsci, nunc reus ante Deum.
- Lancelot de Brée, il est enterré dans l'église des Cordeliers sous une tombe de marbre où il était représenté avec l'écu de ses armes. Par son testament de l'année 1597, devant Le Breton, notaire à Laval, il donnait aux Cordeliers une rente de 80 livres.
- Louis Cazet[67] et Renée Fréard[68],[69].
- Mathurin Devernay, sieur du Ronceray, docteur en La faculté de médecine de l'université de Montpellier, y est enterré Le 28 août 1744. Il était regardé comme le plus habile et 1e plus expérimenté médecin de toute la province.
- Au mois d'avril 1756, Gilles René de la Roussardière, liée à la famille Cazet, chevalier, seigneur de Vautorte, mort à l'âge de 81 ans, est enterré dans une des chapelles de l'église des Cordeliers, qui lui appartenait. Marie-Thérèse Marest, sa femme, y est inhumée le 29 avril 1767 ; elle était âgée de 93 ans. Ils laissaient trois filles.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice no PA00109528, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Adrien René Le Paige, t. I. p. 475 cite une disposition de cette bulle, d'après l'ancien Cartulaire rouge qui était conservé à l'évêché. Isidore Boullier a eu sous les yeux un catalogue analytique de ce recueil nommé aussi le Livre rouge, et qui datait du pontifical d'Adam Châtelain. La clause y est précisément toute contraire. Suivant Le Paige, Benoît aurait exigé le consentement de l'évêque; et suivant le manuscrit, il aurait dit: Venerabilis (Vains nostri Episcopi Cenomanensis... licentia super hoc minime rcquisilâ. Le Cenomania, page 348, donne d'après le Cartulaire rouge un extrait de la même bulle. Il est dans le sens opposé à celui qu'a suivi Le Paige.
- On y célébra une grande messe solennelle de la Sainte Vierge. Les fondateurs étaient présents avec Jean de Chastillon, père de Jeanne, et Guy, seigneur de Gavre, l'unique héritier de la maison de Laval.
- Dom Colomb dit que ce fut en 1396, c'est évidemment une erreur.
- Elle était construite en briques et couverte en tuiles, sur le modèle de Notre-Dame de Lorette. Ces deux chapelles ont subsisté jusqu'au XVIIIe siècle. Elles disparaissent pendant la Révolution française. Elles étaient au haut de la cour, dans ce temps close et plantée d'arbres. Elles servaient de lieu de réunion aux membres du tiers ordre de Saint-François : ils y venaient Le dimanche assister à la messe et réciter l'office. .
- Elle fut construite dans une pièce déterre sur le bord de l'étang portant le nom de champ des Lavandiers.
- Couanier de Launay indique dans Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval (818-1855), Imp. Godbert, , 608 p. [détail des éditions] (lire en ligne), que la division du droit de présentation à la cure de la Trinité entre le seigneur et les religieux de Priz avait donné naissance, dans le cours du treizième siècle, à un grave abus. Deux curés avaient été nommés à la fois et administraient simultanément la paroisse de Laval..
- Cette chapelle était située à droite de la cour.
- Ces deux chapelles démolies pendant la Révolution française étaient en avant de l'église dans la grande cour, et par conséquent le public y était admis. La chapelle de Lorette avait de la célébrité, quoiqu'il ne paraisse pas qu'elle ait été jamais un but de pèlerinage. Elle servait aux réunions du tiers-ordre de Saint-François.
- Pierre-Jean Le Corvaisier dit qu'elle fut dédiée à Saint Sébastien ; il paraît qu'elle avait été effectivement bénite sous l'invocation de ce saint. Cependant les fidèles en considéraient généralement Saint François comme le vrai patron.
- Nêcrologe Berset.
- Cette opinion est confirmée par J.-M. Richard si on applique à cette image le don fait par Jeanne de Laval aux Cordeliers d'une menuiserie pour ymaige du crucifix à eulx donné par mondit seigneur. » (Texte cité par M. Lecoy de la Marche, Le roi René, II, 77). M. Giry (Notes sur l'influence artistique du roi René, p. 5), n'admet pas cette identification et croit à l'existence de deux œuvres distinctes. Doai Piolin (Hist. de l'Église du Mans, v. 168), pense que le tableau de René représentait « Notre Seigneur portant sa croix. » De ces conjectures, la première lui paraît être la plus probable : le paiement de l'encadrement exécuté aux frais de Jeanne de Laval est en effet de novembre 1456, quatre mois après la lettre des religieux, et s'applique tout naturellement à l'œuvre de René; le texte est précis, il désigne clairement un Christ en croix, ou tout au moins un crucifiement.
- Le 20 juillet 1456, les religieux lui adressèrent des remerciements pour la bonne volonté qu'il montrait à leur égard, et pour le présent qu'il leur avait fait, l'assurant que jamais il ne serait oublié dans leurs prières et qu'il serait constamment présent à leur souvenir. .
- Hérissant, fils, Nouvelles Recherches sur la France, I., 407.
- Jacques Le Blanc de La Vignolle, Mémoires manuscrites..
- Note de M. Sebaux sur N.-D. des Anges.
- Une Chalande.
- La famille des Audouin était originaire de Laval, et on pourrait remonter sa généalogie jusqu'en 1300; un des plus anciens dont il est parlé dans les titres du trésor de Laval, est Pierre Audouin qui vivait en 1450 et dont il est fait mention en la remembrance de 1424, fol. 112. — Pierre Audouin était seigneur des Chênes et fils aîné d'Ambroise. Pierre Audouin, conseiller en la cour, eut d'Anne Ferrand neuf enfants, qui s'allièrent aux Hardy de la Bellangerie, de Montalembert, Le Balleur, etc. — Une des filles de René Le Balleur et de Anette Audouin, épousa Pierre de Coisnon, une autre Nicolas Ménage. Aussi Gilles Ménage parle des Audouin dans ses Remarques, imprimées en 1675 et rapporte leur filiation aux fol. 106, 319, 460, 464. Il dit encore qu'Ambroise Audouin, troisième enfant de Pierre et d'Anne Ferrand, s'établit à Angers et forma la tige des Audouin de Danne.
- Jacques Le Blanc de La Vignolle qui nous a transmis cette particularité dans son Mémoire sur la ville de Laval, dit dans un autre passage du même Mémoire, que ces vitraux furent peints vers 1552. Il est bien à craindre qu'il n'ait défiguré le nom du peintre flamand.
- Les vitrières sont remplacées par du verre blanc. Isidore Boullier, Recherches sur la Trinité de Laval, p. 356. C'est une perte irréparable, ajoute Jacques Le Blanc de La Vignolle, l'art de peindre et de faire des portraits ez vitres étant péri..
- Ce travail fut exécuté par un frère nommé Beaubrun. Il a été remplacé par une voûte ornée de clefs pendantes. Entre des rinceaux et des motifs de décoration assez variés, l'artiste avait peint les portraits à mi-corps d'une quarantaine de saints personnages, appartenant, en grande partie, à l'ordre séraphique C'étaient, du côté de l'évangile, en commençant par le bas de la nef, une Sainte inconnue, Sainte Elisabeth de Portugal, Sainte Elisabeth de Hongrie, Sainte Claire, S. Didace, canonisé en 1588, S. Elzéar comte d'Arian, S. Bernardin, S. Louis roi de France, S. Louis évêque de Toulouse, S. Daniel, l'un des martyrs de Ceuta, S. Antoine de Padoue, S. Bérard, S. Bonaventure, S. Samuel, autre martyr de Ceuta, S. François, le bienheureux Pascal Baylon, béatifié en 1618, Ste Agnès, sans doute la sœur de Ste Claire, Ste Colette, le bienheureux Jean de M ; du côté de l'épître en partant du chevet de l'église, les insignes de la famille franciscaine et les cinq plaies, Ste Marguerite de Cortone, N. S. Jésus-Christ, le bienheureux Pierre d'Alcantara, béatifié en 1622, un cardinal, le bienheureux Pierre Baptiste martyrisé en 1597, S. Pierre, deux inconnus, le pape franciscain Alexandre IV, S. Léon, sans doute encore l'un des martyrs de Ceuta, les papes Nitfolas IV, Siste IV, Siste V, tous les crois franciscains ; leurs portraits étaient séparés par ceux d'autres Saints, et suivis de quatre autres, empruntés sans doute au martyrologe ou aux fastes des Franciscains. Quelques-uns de ces panneaux ont été recueillis pour le musée archéologique de Laval grâce à Daniel Œhlert, conservateur du Musée : les images de Sainte Colette et de Louis XIII, (probablement Saint Louis sous les traits du roi régnant alors) sont les mieux conservées.
- Excerpla è libro de origine Seraphicœ religionis, auctore F. Francisco Gonzaga, ejusdem religionit minislro gcnerali. Rome. 1587..
- La maison possédait des reliques de saint Laurent, de saint Julien du Mans, de saint Vincent, de saint Thomas de Cantorbéry, de saint Yves, de sainte Catherine, de sainte Marguerite, de sainte Claire et des onze raille vierges.
- Chanoine Auguste Chantepie], La belle église Notre-Dame de Laval, p. 11.
- Le chanoine Chantepie a fort probablement effectué une confusion avec le retable construit par Pierre Corbineau pour le collège royal des Jésuites de la Flèche qui comporte exactement les conditions de paiements énoncés par le chanoine Chantepie.
- Chanoine Auguste Chantepie], La belle église Notre-Dame de Laval, p. 6.
- L'église des Cordeliers est belle et spacieuse ; et depuis peu y ont fait un autel en façon de ault portail à 2 ou 3 étages en ordre de colonnes de marbre de Laval.
- En 1841, du milieu du chœur, il est reporté au fond de l'abside. L'abbé Mézerette remplace le tableau central originel, de sujet inconnu, par une copie de L'Assomption de Murillo, par Armelle.
- En 1938, le retable est complètement restauré et perd ses niches latérales au profit de grandes plaques de marbre portant des inscriptions.
- de tuffeau blanc pareil en couleur et de mesme nature à celluy du grand autel de ladite église, enrichy de marbre noir jaspé suivant le dessin que ledit Corbineau en a représenté», pour le prix de 900 livres on outre gravera icelui Corbineau les armes dudit deffunt (François Cazet) dans les pierres d'attache qui sont au costé du vitrail de ladite chapelle..
- Minutes Jean Gaultier du 31 juillet 1637. Archives départementales de la Mayenne.
- Ex dono J. Guyot advocati 1632.
- En son vivant marchand au faubourg Saint-Martin.
- « en la septième chapelle de l'église Saint-François, qui est immédiatement au-dessoubs de l'autel et chapelle du nom de Jésus » l'autel devait contenir une « image en bosse de la représentation de la Madeleine ».
- Par contrat du 26 août 1653.
- Le 10 septembre 1654, Langlois donnait quittance de 1.000 livres tournois, prix convenu. .
- À la demande de la Confrérie de l'Immaculée-Conception, il édifie un autel de la Vierge dans l'Église Saint-Martin de Vitré. L'autel est égal et conforme à l'autel de Sainct Anthoine du dit Laval (Archives paroissiales de Saint-Martin-de-Vitré, 30 mai 1670).
- Nécrologie Berset.
- Les Cordeliers de Laval appartenaient à La province de Touraine pictavienne. .
- Ils les dédiaient à Mgr L'évêque du Mans, à Mgr le duc de la Trémoille, seigneur de Laval, à MM. du clergé de la ville, aux magistrats et à plusieurs notables habitants. Les différents corps avaient des jours spéciaux ; ils y assistaient dans leur costume officiel. Un jour fut pour MM. de la ville et pour MM. des deux sièges, un autre pour MM. les avocats qui s'y rendirent en robe.
- Mais les pères négligèrent d'en faire comme précédemment, hommage aux principaux habitants et aux magistrats de la ville. Aussi personne ne s'y rendit, du moins officiellement.
- II dit qu'ils avaient environ 1500 livres de rentes ou legs anciens pour des fondations qu'ils possédaient sous le nom du Maire et des échevins.
- Ceux de ses collègues qui appartiennent au Bas-Maine sont, pour le clergé: MM. René-Robert Bourdet, curé de Bouère et Grandin, curé d'Ernée; pour la noblesse: le chevalier de Hercé, de Mayenne et le marquis de Bailly de Fresnay; pour le tiers-état: MM. Lasnier de Vaussenay, négociant de Laval, Michel-René Maupetit, avocat fiscal à Mayenne, Gournay, avocat dans la même ville, Guérin, maître de forges à Soulgé, et De la Lande, lieutenant de maire à Ernée.
- Il est curé Jureur de Nuillé-sur-Vicoin, ensuite de Montigné et enfin desservant de l'église de la Trinité de Laval. L'évèque constitutionnel d'Orlodot en fit un de ses grands vicaires. Il est encore en 1814, curé de la paroisse de Bierné où il avait été nommé lors du Concordat.
- Né en 1722 à Montreuil-Bellay en Poitou. — Religieux fort opposé à l'église constitutionnelle; s'en alla à La Flèche.
- Né en 1728 à Saint-Germain-du-Val, près de La Flèche. — Quitta Laval.
- Né en 1749 à Grez-en-Bouëre. Resté à Laval, il ne fut pas déporté. Il échappa au transport à Bordeaux et à Rambouillet. Il suivit l'armée Vendéenne et périt à la Bataille de Savenay.
- Né en 1753. Déporté en Espagne. Après la Révolution, il devient curé de Baugé.
- Né en 1738 à Margis, diocèse de Sens. En 1791, il est curé Jureur de l'Huisserie ; y resta jusqu'à la Terreur. En 1795, il fut un des assermentés établis à Saint-Vénérand. Il igna l'avis de nomination de d'Orlodot à l'épiscopat. Il eut le titre de vicaire épiscopal. Au Concordat, il est curé de Saint-Hilaire-des-Landes. Il est mort en 1812.
- On y faisait le choix des électeurs qui, avec ceux des autres nations, devaient concourir à L'organisation du département formé par Le décret du 23 février précédent. La réunion nombreuse des électeurs s'était faite dans Les églises des couvents. Le 2 mars Le conseil de La ville adressait les remercîments aux Jacobins, à Saint-Louis, aux Cordeliers, aux Ursulines qui avaient bien voulu se prêter à ces nouvelles circonstances.
- Les électeurs étaient nommés par des assemblées primaires tenues dans chaque canton. Tous ceux du département se réunissaient pour nommer les députés, le tribunal criminel et les administrateurs du département. Les électeurs de chaque district nommaient les administrateurs et le tribunal de leur district.
- Le décret du 23 février 1790 partagea la France en 83 départements. Chaque département renfermait un certain nombre de districts, divisés eux-mêmes en cantons comprenant plusieurs communes. Il y avait pour chaque département un tribunal criminel, et un corps d'administrateurs qui choisissait dans son sein, pour l'expédition des affaires, un directoire composé d'un président, d'un procureur-syndic et de simples membres. Chaque district avait un tribunal pour les causes civiles et correctionnelles, et un corps administratif formé à l'instar de celui du département. Chaque Canton était pourvu d'un juge de paix , avec suppléants et greffier; et chaque commune avoit une municipalité composée d'un maire, d'un procureur-syndic, d'officiers municipaux, et d'un conseil général de la commune. Tous ces fonctionnaires étaient nommés par voie d'élection.
- Le procès-verbal qui fut imprimé indique que le Président a dit qu'ayant le bonheur de professer la religion catholique, il est du devoir de l'assemblée d'annoncer aux citoyens l'importance des opérations auxquelles elle est appelée, en demandant à l'Esprit-Saint les lumières nécessaires. Pourquoi il a proposé défaire célébrer, dans l'église des Jacobins, une messe solennelle à laquelle assisteront tous les électeurs, et où seront invités MM. les commissaires du Roi, MM. les maire, officiers municipaux et notables de celte ville, MM. de la garde nationale, etc..
- Le 2 novembre de cette même année 1790, un décret de l'Assemblée Nationale mettait à la disposition de la nation tous les biens ecclésiastiques On ne tarda pas à le mettre à exécution à Laval.
- Les réparations nécessaires à l'installation et les frais d'ameublement se montèrent à la somme de 2221 livres 8 sols.
- On peut voir les détails relatifs à leur séjour dans ces maisons, dans les Mémoires ecclésiastiques sur Laval.
- Avant la Révolution française, le terrain dépendait du couvent des Cordeliers. .
- En 1825, Pierre-Aimé Renous achète la propriété, conserve la petite maison et réalise au couchant un hôtel particulier. En 1831, il appartient à M. Legentil qui fait construire des dépendances. Depuis 1955, l'hôtel fait partie de l'école Eugène Hairy. Il est situé au 34, rue du Cardinal Suhard.
- Date portée.
- Une partie des panneaux peints de l'ancienne voûte est déposée au musée de Laval. .
- Charles Maucourt de Bourjolly indique qu'avant Anne de Laval, aucun des seigneurs de Laval n'avait été inhumé à Saint-Tugal. Mais il est constant qu'au moins un membre de leur famille avait déjà sa sépulture dans cette église, il s'agit de Jean de Laval.
- Guy XII, mort le 21 avril 1412 est inhumé dans l'église de l'abbaye de Clermont. Jeanne de Laval n'a que son cœur déposé à l'abbaye de Clermont près de Guy XII, son mari.
- Guy XIV, leur petit fils, voit ériger la baronnie de Laval en comté.
- Épigraphie de la Mayenne, t. I, p. 460-461.
- Elle était sœur de Jeanne de Laval, femme du roi René, et était morte à Marseille où elle accompagnait sa sœur la reine de Sicile.
- On en trouve la preuve dans les testaments, et le registre aux sépultures des Cordeliers, qui va de 1742 à 1784, mentionne un grand nombre d'inhumations faites dans l'église, le juge de police Le Pannetier des Salles en 1765, Annibal Marie de Farcy en 1701 et François René Farcy de Pontfarcy en 1754, l'un et l'autre seigneurs de Montavalon.
- L'inscription sur une plaque de cuivre dans son caveau indiquait : Cy gist le corps de messire Louis Cazet, seigneur de Vautorte, président au parlement de Rennes, qui décéda dans la soixante cinquième année de son âge, le 11 aoust 1631 et laissa de dame Fréard son épouse, trois enfants : messire François Cazet, seigneur de Vautorte, conseiller ordinaire du roi dans tous ses conseils lequel mourut en la quarante cinquième année de son âge, le 19 avril 1634, dans la ville de Ratisbonne en Allemagne, où il estoit ambassadeur extraordinaire vers l'empereur Ferdinand IIIe, les princes et estats de l'empire; messire Louis Cazet de Vautorte, evesque de Lectoure et dame Renée Cazet, épouse de messire François Sagnier, seigneur de Luigné, conseiller au Parlement de Rennes. .
- L'inscription sur une plaque de cuivre dans son caveau indiquait : Cy gist le corps de dame Renée Fréard, épouse de feu messire Louis Cazet, seigneur de Vautorte, président au parlement de Rennes. Laquelle décéda le 23 octobre 1668, âgée de soixante et dix-neuf ans. - Ce fut une dame fort vertueuse et d'une piété exemplaire..
- Les travaux faits en 1841, par M. Mézerette, curé de la paroisse de la Trinité de Laval, pour reporter le maître-autel plus près du mur du fond de l'église des Cordeliers de Laval, découvrirent le caveau que Louis Cazet de Vautorte, évêque de Lectoure, avait fait faire pour y déposer les corps de messire Louis Cazet de Vautorte et de dame Renée Fréard son épouse, son père et sa mère, morts en 1631 et 1638.
- Citations de Guillaume Le Doyen, (° ~ 1460 Laval - † ~ 1540 Laval), notaire, chroniqueur, poète mayennais du XVe siècle :
- : (1523) Le prescheur nous fict très bon temp
- Mais de nous ne fust trop contens,
- Faulte seulement de le croire,
- Frère Mineur de bon mémoire
- Mathurin Le Bret est nommé,
- Bon prescheur, lectré bien famé.
- Son thesme estoit Jherusalem
- Jherusalem convertere, etc.
- : (1532) Il y avoit moult bon prescheur,
- De Sainct Françoys grant orateur,
- Nommé Frère Estienne Pichard,
- Qui de bien prescher savoit l'art.
- Et en son thesme si disoit,
- Des motz que bien il proposoit.
- : (1505) Puys la Penthecouste venue
- Laval fust de moynes pourvue
- Des Cordeliers de Saint Francoys
- Qu'il faisoit en ordre bon veoir:
- Car leur chapitre général
- Fust ordonné audict Laval,
- Ou ilz vindrent de Romanie
- Des Italles et de Hongrie.
- Quant furent assemblés au couvent,
- Ils estoient plus de quatre cent;
- Où y avoit pluseurs docteurs
- Bien lectrez et grands orateurs;
- Ils firent plusieurs processions
- Par ville en grand devocions.
- Les feriers avecques les collèges
- Aussi avoient grand privillèges
- De pardons que chascun gaignoit,
- Et qui là présent assistoit ;
- Aussi, avoit du Pape bulle,
- Afin que chascun ne reculle
- A bien faire son saulvernent,
- Remission plainérement;
- Qui de son bien leur donneroit,
- Ce beau pardon il l'obtiendroit.
- Et duroit, sans faire séjour,
- De Penthecouste ; au long du jour,
- Par eulx fust faict moult beaux sermons.
- Et leur fust faictes pensions
- Par Monsieur le Comte et Madame
- Aussi qu'est très honnorée Dame.
- Laisnée et pluseurs gentilz hommes,
- Bourgeoys, marchants, que poinct ne nommes,
- Huyt jours furent audict couvent
- Ou furent traictez honnestement
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Mémorial de la Mayenne, 1845, Godbert, Laval, p. 214-217.
- Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval (818-1855), Imp. Godbert, , 608 p. [détail des éditions] (lire en ligne)
- Études sur les communautés et chapitres de Laval. D'après le manuscrit de Louis-Julien Morin de la Beauluère. Publiées et annotées par Louis de La Beauluère. Avec des additions de J.-M. Richard. Laval, Imprimerie L. Moreau, Libr. A. Goupil, 1891.
- Jacques Salbert, Ateliers de retabliers Lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : Études historiques et artistiques, Presses universitaires de Rennes, 1976.
Articles connexes
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