Élection présidentielle de 2015 au Burkina Faso — Wikipédia
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Élection présidentielle de 2015 au Burkina Faso | ||||||||||||||
Poste de président du Burkina Faso pour la période 2015-2020 | ||||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 5 517 015 | |||||||||||||
Votants | 3 309 988 | |||||||||||||
60,00 % 5,1 | ||||||||||||||
Blancs et nuls | 191 293 | |||||||||||||
Roch Marc Christian Kaboré – MPP | ||||||||||||||
Voix | 1 668 169 | |||||||||||||
53,49 % | ||||||||||||||
Zéphirin Diabré – UPC | ||||||||||||||
Voix | 924 811 | |||||||||||||
29,65 % | ||||||||||||||
Président du Faso | ||||||||||||||
président de transition | Élu | |||||||||||||
Michel Kafando | Roch Marc Christian Kaboré | |||||||||||||
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L'élection présidentielle de 2015 au Burkina Faso se tient le (premier tour). Couplée aux élections législatives, elle est initialement prévue pour le [1],[2],[3], mais doit être reportée à cause de la tentative de coup d'État du 16 septembre. Dès le premier tour, Roch Kaboré l'emporte largement avec plus de 53 % des voix.
Contexte
[modifier | modifier le code]Tentative de maintien de Compaoré
[modifier | modifier le code]Un amendement de l'année 2000 de la Constitution de la quatrième République du Burkina Faso limite le nombre de mandats présidentiels à deux quinquennats. Cependant, cet amendement n'étant pas rétroactif, Blaise Compaoré — qui est au pouvoir depuis 1987 — parvient à se présenter à nouveau aux élections présidentielles de 2005 et de 2010[4], et à être réélu. En 2014, avec comme perspective l'élection présidentielle de 2015, Compaoré tente de faire amender la constitution pour lever cette restriction du nombre de mandats. Cela provoque un soulèvement populaire qui commence le par une série de manifestations massives qui s'étendent à plusieurs villes du pays[5].
Gouvernement de transition en 2014
[modifier | modifier le code]Les événements tumultueux du , dont l'implication de Kouamé Lougué et la destruction de plusieurs bâtiments symboliques, entraînent la dissolution du gouvernement et du parlement, et la déclaration de l'état de siège. Le général Honoré Traoré annonce qu'un gouvernement de transition est formé jusqu'à l'organisation d'élections dans les douze mois. La journée du entraîne une montée de pressions à l'encontre de Blaise Compaoré qui, après avoir d'abord refusé, finit par accepter de démissionner, et débouche par son remplacement à la tête de l'État par Honoré Traoré[6].
Le , le lieutenant-colonel Isaac Zida s'autoproclame chef de l'État burkinabé lors d'une allocution place de la Nation[7]. Le , le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition[8]. Il nomme Isaac Zida Premier ministre.
Candidats
[modifier | modifier le code]Un nouveau code électoral adopté en rend inéligible les partisans de Blaise Compaoré pour ces élections présidentielles[9],[10].
Quatorze candidats sont déclarés pour l'élection du . Parmi ceux-ci, deux sont issus du parti de Campaoré, le CDP, et semblent être les favoris : Roch Kaboré du MPP, qu'il a fondé en après avoir quitté le CDP, et Zéphirin Diabré de l'UPC, ancien député et ministre de l'économie[10]. Roch Kaboré, ancien Premier ministre et président de l'Assemblée nationale, est très populaire mais peine à incarner le changement[11].
Scrutin
[modifier | modifier le code]Les opérations électorales du , qui concernent en même temps les élections législatives, sont protégées par 25 000 membres des forces de l'ordre et se déroulent sans incident majeur. Environ 5,5 millions d'électeurs sont appelés aux urnes[10]. Le couvre-feu nocturne, en vigueur depuis le mois de septembre précédent, est suspendu pour la nuit du 29 au afin de faciliter le travail de la commission électorale et des observateurs[12]. Le lendemain, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon se félicite de la tenue pacifique des élections, et souligne en particulier la « forte participation des femmes au processus électoral »[13]. La participation atteint 60 % des inscrits[14].
Résultats
[modifier | modifier le code]La commission électorale indépendante (CENI) annonce le 1er décembre la large victoire de Roch Kaboré, élu avec plus de 53 % des voix contre près de 30 % pour son adversaire direct Zéphirin Diabré. Les autres candidats réalisent des scores très éloignés, atteignant à peine 3 % des suffrages exprimés[14].
Candidat | Parti | Voix | % | |
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Roch Kaboré | Mouvement du peuple pour le progrès | 1 668 169 | 53,49 | |
Zéphirin Diabré | Union pour le progrès et le changement | 924 811 | 29,65 | |
Tahirou Barry | Parti de la renaissance nationale | 96 457 | 3,09 | |
Bénéwendé Stanislas Sankara | Union pour la renaissance/Mouvement sankariste | 86 459 | 2,77 | |
Ablassé Ouedraogo | Le Faso Autrement | 60 134 | 1,93 | |
Saran Sérémé | Parti pour le développement et le changement | 53 900 | 1,73 | |
Victorien Barnabé Wendkouni Tougouma | Mouvement africain des peuples | 50 893 | 1,63 | |
Jean-Baptiste Natama | Indépendant | 42 497 | 1,36 | |
Isaaka Zampaligré | Indépendant | 38 064 | 1,22 | |
Adama Kanazoé | Indépendant | 37 766 | 1,21 | |
Ram Ouédraogo | Rassemblement des écologistes du Burkina | 21 161 | 0,68 | |
Maurice Denis Salvador Yameogo | Rassemblement des démocrates pour le Faso | 15 266 | 0,49 | |
Boukaré Ouédraogo | Indépendant | 15 007 | 0,48 | |
Françoise Toé | Indépendante | 8 111 | 0,26 | |
Votes valides | 3 118 695 | 94,22 | ||
Votes blancs et nuls | 191 293 | 5,78 | ||
Total | 3 309 988 | 100 | ||
Abstention | 2 207 027 | 40,00 | ||
Inscrits / participation | 5 517 015 | 60,00 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Élections au Burkina Faso: la date du 29 novembre confirmée », Radio France internationale, 15 octobre 2015.
- « Burkina : les élections présidentielle et législatives auront lieu le 11 octobre », Jeune Afrique, (lire en ligne).
- (en) « Burkina Faso to hold presidential vote in October - interim government », dépêche Reuters, 22 janvier 2015.
- « Burkina Faso parliament set ablaze », BBC News (consulté le ).
- « Au Burkina Faso, Blaise Compaoré rêve encore de pouvoir », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Burkina : Compaoré quitte le pouvoir, la présidence encore vacante », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le jour où le colonel Zida a pris le pouvoir à Ouagadougou », Le Monde, (lire en ligne).
- « Burkina Faso : Michel Kafando, nommé président de transition », L'Humanité, 16 npvembre 2014 (lire en ligne).
- « Burkina : les partisans de Compaoré déclarés inéligibles pour les scrutins d'octobre », Jeune Afrique, (lire en ligne).
- « Burkina Faso : premier scrutin démocratique depuis plus de 30 ans », France24, .
- Ludivine Laniepce, « Au Burkina Faso, inventer l'après-Blaise », Ouest-France, .
- « Burkina : Le couvre-feu suspendu dans la nuit du 29 au 30 novembre 2015 », Burkina 24, (lire en ligne).
- « Burkina: Kaboré et Diabré, les hommes du 1er tour de la présidentielle », RFI, .
- « Résultat des voix obtenues par candidat », Commission électorale nationale indépendante (CENI).
- CENI