Élections législatives iraniennes de 2012 — Wikipédia

Élections législatives iraniennes de 2012
290 députés du Majlis
et Voir et modifier les données sur Wikidata
Participation
66,2[1] %
Député à l'Assemblée consultative islamique (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Élu
Ali LarijaniVoir et modifier les données sur Wikidata

Les élections législatives iraniennes de 2012 ont eu lieu le [2] et le [3]. Le processus d'enregistrement des candidats pour pouvoir postuler aux législatives a commencé le [4].

L'opposant Mehdi Karoubi dénonce ces élections qu'il considère comme factices en déclarant : « Les autorités veulent rééditer ce qu'elles ont fait lors de l'élection présidentielle de 2009 en disqualifiant les candidats (...), en bourrant les urnes avec de faux bulletins et en créant une atmosphère de peur à travers le pays »[5]. Depuis les élections de 2009, le pouvoir iranien pèse régulièrement sur la presse dans le cadre des élections, en arrêtant de façon arbitraire des journalistes ; en 2012, 63 journalistes au moins, dont Marzieh Rasouli, étaient incarcérés sous la base d'accusations diverses (création de réseaux secrets à des fins de propagande, diffusion d'informations classifiées, collaboration avec des médias étrangers interdit ou avec des services de renseignement, etc)[6].

Environ 3 400 candidats sont en lice pour ce scrutin, l'élection est boycottée par les principaux mouvements de l'opposition réformatrice pour protester contre la répression qui a eu lieu après l'élection présidentielle de 2009[7],[8]. Le taux de participation serait supérieur à 60 % alors que 48 millions de personnes étaient appelées à participer[9].

Les ultraconservateurs proches du guide suprême sont finalement les grands gagnants du scrutin[10].

Pour le second tour, 65 des 290 sièges du Majlis sont à pourvoir. Les réformateurs n'obtiennent que deux sièges au second tour, ayant ainsi 21 sièges dans le nouveau Majlis contre 60 dans l'Assemblée sortante. Les deux principales alliances conservatrices en compétition, le Front uni des conservateurs (anti-Ahmadinejad) et le Front de la persistance de la révolution islamique (pro-Ahmadinejad), emportent quant à eux 44 sièges au second tour[3].

  • Conservateurs : 59,7 %
  • Réformistes : 35,5 %
  • Minorités religieuses : 2,1 %
  • Indépendants : 2,5 %

Notes et références

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  1. Ehteshami, Anoushiravan, Iran: Stuck in Transition, Taylor & Francis, coll. « The Contemporary Middle East », (ISBN 9781351985451), « Politics of the Islamic Republic », p. 63
  2. Iran : législatives le 2 mars 2012, Le Figaro, 17 avril 2011.
  3. a et b Élections Iran : conservateurs victorieux, Le Figaro, 6 mai 2012.
  4. Premières candidatures en vue des législatives iraniennes, L'Express, 24 décembre 2011.
  5. L'opposant iranien Karoubi dénonce par avance les élections législatives, Le Monde, 26 décembre 2011.
  6. Filippo Ortona, « En Iran, du fouet et de la prison pour une journaliste », sur Libération (consulté le )
  7. Les élections iraniennes se jouent entre conservateurs, Le Figaro, 1er mars 2012.
  8. Ouverture des élections législatives en Iran, L'Express, 2 mars 2012.
  9. Fin des législatives en Iran, Le Figaro, 2 mars 2012.
  10. Iran : victoire des ultraconservateurs, Le Figaro, 5 mars 2012.