Élections législatives nauruanes de 2010 — Wikipédia

Marcus Stephen en 2009.

Des élections législatives se sont tenues à Nauru le . En raison d'un Parlement scindé entre partisans du gouvernement et de l'opposition, un nouveau scrutin est organisé le suivant.

Le Parlement est composé de dix-huit députés, élus par les citoyens répartis en huit circonscriptions électorales. Le président de la République, qui est à la fois chef de l'État et du gouvernement, est un député promu à la présidence par ses pairs. Il conserve son siège au Parlement[1].

Une législature nauruane a ordinairement un mandat de trois ans. Les élections d'avril 2008 avaient conféré au président de la République, Marcus Stephen, une majorité parlementaire de douze députés sur dix-huit. Il n’y a pas de partis politiques à Nauru, et les députés ne demeurent pas toujours affiliés au « camp » informel dans lequel ils s’étaient alignés au moment d’élire le président. Ainsi, en 2010, l'opposition revendique-t-elle le soutien de neuf députés, et tente-t-elle de destituer le président Stephen au moyen de motions de confiance. Marcus Stephen y répond en dissolvant le Parlement, provoquant des élections législatives anticipées[2].

L'« affaire Getax »

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Des officiels australiens ont accusé la compagnie australienne Getax, acheteuse importante de phosphate nauruan, d'avoir précipité l'élection en déstabilisant le gouvernement. Plus spécifiquement, Getax avait proposé au gouvernement nauruan un prêt de 25 millions de dollars australiens, à un taux d'intérêt de 15 %, qui, selon une investigation du journal The Australian, « aurait probablement eu pour conséquence que le pays ne puisse pas rembourser le prêt, entraînant l’exécution de clauses contractuelles permettant à Getax de prendre possession de l’industrie du phosphate appartenant à Nauru ». Le gouvernement Stephen rejeta l'offre, et, peu de temps après, Getax organisa et finança un voyage à Singapour pour les six députés de l'opposition, ainsi que pour trois députés de la majorité. Ces trois députés (parmi lesquels Aloysius Amwano[3]) rejoignirent ensuite l'opposition, provoquant le blocage du Parlement, et la tenue d'élections anticipées[4],[5].

En , The Australian publie un article, s'appuyant sur des révélations d'officiels australiens ainsi que de documents publiés par les autorités nauruanes, révélant les activités de Getax, ainsi que les dépenses apparemment inexplicables de députés de l'opposition, bien au-delà de leurs revenus. Il publie également des témoignages selon lesquels des membres de l'opposition auraient versé des sommes relativement conséquentes à des électeurs potentiels. Interrogé par The Australian, Baron Waqa, le chef de l'opposition, ne veut ni confirmer, ni infirmer l'affirmation selon laquelle Getax aurait financé la campagne de l'opposition, mais déclare : « Getax a toujours aidé Nauru. […] Getax est déçue de la manière dont ce pays est gouverné »[4],[5].

Les activités de Getax, et notamment les accusations de corruption d'élus nauruans portées à son encontre, donnent alors lieu à une enquête de la police fédérale australienne[3]. Après plusieurs mois d'enquête, l'affaire est classée sans suite[6].

En , la Australian Broadcasting Corporation (ABC) révèle que Baron Waqa, David Adeang et plusieurs autres députés les soutenant auraient reçu entre eux plusieurs centaines de milliers de dollars australiens en pots-de-vin de la part de Getax en 2009 et en 2010. Ces sommes étaient destinées à les aider dans leur conquête du pouvoir, afin qu'ils mettent en œuvre des politiques favorables à Getax. Dans un e-mail consulté par la ABC, Adeang promet d'œuvrer pour que Getax obtienne le plein contrôle sur les réserves de phosphate de Nauru, qui était alors considérées comme un bien public[7].

Élections du 24 avril

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Le gouvernement fait campagne sur la réussite de ses politiques. Frederick Pitcher, ministre du Commerce, de l'Environnement, des Services publics et de la Réhabilitation de l'Île, déclare ainsi que l'exportation du phosphate s'est accrue de manière significative, tandis que le PNB du pays a été multiplié par deux. Le gouvernement a su assurer une production constante d'électricité accessible à tous, ce qui n'a pas été le cas depuis plus d'une décennie. Le gouvernement a aussi entrepris de revitaliser l'île endommagée par l'exploitation du phosphate, a construit de nouvelles écoles, ainsi qu'un nouveau service hospitalier. Aloysius Amwano, député issu de la majorité mais ayant récemment rejoint l'opposition, affirme pour sa part que le gouvernement profite des effets des bonnes réformes engagées par l'administration précédente, notamment sous le président Ludwig Scotty et le ministre des Finances et des Affaires étrangères David Adeang. Il affirme que c'est l'administration Scotty qui a su tirer le pays du marasme économique[8].

Les élections amenant à la formation de la dix-neuvième législature[9] se tiennent le . Il y a quatre-vingt-six candidats, dont les dix-huit députés sortants[10]. Les députés sortants sont tous réélus[11]. En raison de l'impasse entre les neuf députés de la majorité sortante et les neuf députés de l’opposition, le président Stephen conserve son poste à titre transitoire, et l'élection du président est reportée au mois de juin[12]. Le , le président du Parlement, Dominic Tabuna, démissionne, déclarant que les députés refusent la tenue de l'élection présidentielle après plus de six semaines de paralysie du Parlement et de la vie politique du pays[13].

En conséquence, le président prononce une nouvelle dissolution du Parlement le , en vue de nouvelles élections législatives quasi immédiates[14].

Élections du 19 juin

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Les nouvelles élections, amenant à la formation de la vingtième législature, ont lieu le . Le taux de participation est de 92,69 %, soit 5 287 votants sur 5 704 inscrits. Voter est obligatoire, et la non-participation à l'élection est punie d'une amende de 6 A$[15],[16].

Les dix-huit députés (dont Marcus Stephen) sont à nouveau candidats à un nouveau mandat, et dix-sept sont réélus[17]. Dans la circonscription d'Aiwo, le député Dantes Tsitsi, membre de l'opposition, est le seul sortant battu. Le nouveau député d'Aiwo, Milton Dube, se déclare indépendant, annonçant qu'il soutiendrait ou bien le camp présidentiel, ou bien l'opposition dirigée par Baron Waqa, en fonction des intérêts de sa circonscription. Il attire l'attention des deux parties sur les désagréments pour ses électeurs de la poussière de phosphate émanant d'un centre de séchage[18]. Kieren Keke, député du camp présidentiel, argue que la seule solution pour « débloquer » le Parlement serait que Milton Dube participe à la formation d'une majorité présidentielle, puisque Baron Waqa ne peut espérer obtenir une majorité, même avec le soutien potentiel du nouveau député. Kieren Keke ajoute que, si une majorité fonctionnelle était établie, elle introduirait un projet de loi portant à dix-neuf le nombre de sièges au Parlement, afin qu'il n'y ait plus de paralysie provoquée par une égalité stricte entre deux camps[19].

Un mois plus tard, le camp présidentiel n'a toujours pas réussi à obtenir le soutien de Milton Dube, mais le député Rykers Solomon, membre de l'opposition, change de camp, conférant enfin à Marcus Stephen une majorité. L'élection du président doit alors se tenir au Parlement, mais son président, Aloysius Amwano, membre de l'opposition, refuse, le , d'autoriser sa tenue[20]. Stephen démet Amwano de ses fonctions, mais ce dernier déclare qu'il refuse cette décision[21]. Le Parlement est suspendu, le gouvernement de Marcus Stephen déclarant un état d'exception, lui permettant de gouverner le pays à titre transitoire tant que la crise politique se maintiendra[22]. Le , Stephen autorise l'opposition à attaquer l'état d'exception devant les tribunaux[23].

Le site web du Parlement précise, à la suite des événements du , qu'en raison de l'impasse, et en vertu des articles 16 et 20 de la Constitution, « [l]e gouvernement Stephen, formé au début de la dix-huitième législature, continue en qualité de gouvernement de transition, en attendant l’élection d’un nouveau président »[9]. L'article 16.4 stipule que « [l]e Président conserve son poste jusqu’à ce qu’une autre personne soit élue à la présidence », tandis que l'article 20 stipule que les ministres cessent leurs fonctions au moment de l'élection d'un nouveau président[24].

En novembre, l'ancien président de Nauru Ludwig Scotty, désormais député de l'opposition, accepte le poste de président du Parlement, permettant enfin la tenue d'une élection présidentielle parmi les députés. Le sortant Marcus Stephen est réélu à la présidence de la République par onze voix contre six à Milton Dube[25].

Statistiques

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Parti Dirigeant Circonscription du dirigeant Résultat Changement par
rapport à avril
Voix pour la présidence (novembre)
Aucun ; députés indépendants
soutenant le gouvernement sortant
Marcus Stephen
Président de la République
Ewa/Anetan 9 députés 0 11 (réélu)
Aucun ; députés indépendants
s'identifiant comme membres de l'opposition
Baron Waqa
Chef de l'opposition
Boe 8 députés -1 0 (non-candidat)
Aucun ; député indépendant Milton Dube Aiwo 1 député +1 6 (battu)

Liste des députés élus

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Député[26] Circonscription Affiliation Poste au gouvernement
David Adeang Ubenide Opposition non
Riddel Akua Anabar/Ijuw/Anibare Gouvernement non
Aloysius Amwano Ubenide Opposition non
Mathew Batsiua Boe Gouvernement Ministre de la Santé, de la Justice et des Sports
Shadlog Bernicke Buada ? non
Sprent Dabwido Meneng Gouvernement Ministre des Transports et des Télécommunications
Landon Deireragea Ewa/Anetan ? non
Valdon Dowiyogo Ubenide ? non
Milton Dube Aiwo Indépendant non
Roland Kun Buada Gouvernement Ministre de l'Education et de la Jeunesse, et des Pêcheries
Kieren Keke Yaren Gouvernement Ministre des Finances, des Affaires étrangères et du Commerce,
et Ministre chargé d'assister le Président
Freddie Pitcher Ubenide Gouvernement Ministre de l'Industrie commerciale et de l'Environnement ;
ministre chargé du RONPHOS et de REHAB ;
ministre des Services publics
Ludwig Scotty Anabar/Ijuw/Anibare Opposition non
Ryke Solomon Meneng Opposition non
Marcus Stephen Ewa/Anetan Gouvernement Président de la République ; Ministre de la Police et de l'Intérieur
Dominic Tabuna Yaren Gouvernement non
Godfrey Thoma Aiwo Opposition non
Baron Waqa Boe Opposition non

Résultats complets par circonscription

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Les élections à Nauru se déroulent en accord avec le « système Dowdall ». L'électeur doit indiquer un ordre de préférence pour tous les candidats dans sa circonscription. Son bulletin de vote n'est valide que s'il a assigné un ordre de préférence à chaque candidat. Le candidat qu'il classe premier reçoit une voix pleine ; celui qu'il classe second reçoit une demi-voix (0,5 voix) ; celui qu'il classe troisième reçoit un tiers de voix (0,33 voix), et ainsi de suite. Dans chaque circonscription, les deux candidats ayant reçu le plus de voix par ce biais sont élus - sauf à Ubenide, où les quatre candidats ayant le plus de voix sont élus[1],[27].

Les résultats furent les suivants[28] :

Yaren

Bulletins: 415. Dont valides: 412.

Candidat Voix Résultat Remarques
Dominic Tabuna 254,667 réélu député depuis 2004
Kieren Keke 232,167 réélu ministre sortant
Charmaine Scotty 206,483 battue ancienne secrétaire d'État
John Julius 125,517 battu
Brian Amwano 121,9 battu

Boe

Bulletins: 520. Dont valides: 517.

Candidat Voix Résultat Remarques
Mathew Batsiua 281,9 réélu ministre sortant
Baron Waqa 277,417 réélu chef de l'opposition
Vollmer Api 218,5 battu
Abraham Aremwa 214,533 battu
Joy Heine 188,483 battue

Ewa/Anetan

Bulletins: 639. Dont valides: 630.

Candidat Voix Résultat Remarques
Marcus Stephen 349,617 réélu président sortant
Landon Deireragea 335,433 réélu député depuis 2008
Cyril Buraman 317,717 battu ancien député
Cheyenne Ika 184,833 battu
Begg Adire 183,217 battu
Creiden Fritz 172,683 battu ancien Directeur des Affaires internationales
au Ministère des Affaires étrangères

Aiwo

Bulletins: 625. Dont valides: 622.

Candidat Voix Résultat Remarques
Milton Dube 305,183 élu seul nouveau député
Godfrey Thoma 299,083 réélu ancien ministre
Dantes Tsitsi 295,65 battu seul député sortant battu
Aaron Cook 269,45 battu Président de la Fédération
d'Haltérophilie de Nauru
(depuis )
Preston Thoma 250,867 battu

Buada

Bulletins: 461. Dont valides: 458.

Candidat Voix Résultat Remarques
Shadlog Bernicke 252,767 réélu député depuis 2007
Roland Kun 232,317 réélu ministre sortant
Alexander Stephen 175,3 battu
Vinson Detenamo 156,85 battu Président du Comité national olympique nauruan
de 1991 à 2009
Monte Depaune 155,05 battu
Johan Scotty 149,817 battu

Anabar/Ijuw/Anibare

Bulletins: 541. Dont valides: 526.

Candidat Voix Résultat Remarques
Riddell Akua 283,326 réélu député depuis 2003
Ludwig Scotty 261,206 réélu ancien Président de la République
Tyrone Deiye 245,53 battu
Jeb Bop 138,237 battu
David Gadaraoa 130,708 battu
Melissa Ika 130,413 battue
Vincent Scotty 129,906 battu
Espen Fritz 110,267 battu

Meneng

Bulletins: 827. Dont valides: 806.

Candidat Voix Résultat Remarques
Rykers Solomon 394,445 réélu député depuis 2007
Sprent Dabwido 368,577 réélu ministre sortant
Tawaki Kam 335,759 battu haltérophile
Doneke Kepae 197,069 battu
Alvin Harris 192,717 battu
Elvin Brechtefeld 191,166 battu
Darius Rock 177,362 battu
Roxen Agadio 168,341 battu
Darkey Jeremiah 168,031 battu
Simpson Simon 167,282 battu

Ubenide

Bulletins: 1 259. Dont valides: 1 209.

Candidat Voix Résultat Remarques
David Adeang 422,974 réélu ancien ministre
Frederick Pitcher 414,240 réélu ministre sortant
Aloysius Amwano 393,787 réélu député de 1998 à 2001,
et depuis 2008
Valdon Dowiyogo 357,014 réélu député depuis 2004
Ranin Akua 313,724 battu
Julian Itsimaera 283,724 battu
George Gioura 255,857 battu
Vyko Adeang 240,325 battu
Fabian Ribauw 228,04 battu ancien député
Maria Gaiyabu 202,255 battue Secrétaire d'État à l'Éducation ;
ancienne directrice du centre
de l'Université du Pacifique Sud
à Nauru
Greta Harris 192,848 battue ancienne Directrice de la Politique de Développement
au Ministère des Finances
Renos Agege 184,514 battu
David Dowiyogo 181,25 battu président de la Fédération nauruane de Football australien
depuis 1999
Skipper Hiram 174,567 battu
Darnard Dongobir 166,621 battu

Notes et références

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  1. a et b (en) "About Parliament", Parlement de Nauru
  2. (en) "Nauru set for early poll as President orders dissolution of parliament", Radio New Zealand International, 16 mars 2010
  3. a et b (en) "Federal Police to probe claims Nauru bribery claims against Gold Coast company", The Australian, 26 octobre 2010
  4. a et b (en) "Nauru instability 'Aussie phosphate plot'", The Australian, 25 octobre 2010
  5. a et b (en) "Mutiny on the phosphate bounty", The Australian, 26 octobre 2010
  6. (en) "The changing faces of Nauru's leadership crisis", The Age, 19 novembre 2011
  7. (en) "Nauru's president Baron Waqa and justice minister allegedly bribed by Australian phosphate dealer Getax", Australian Broadcasting Corporation, 8 juin 2015
  8. (en) "Nauru prepares for elections tomorrow", Radio Australia, 23 avril 2010
  9. a et b (en) "News: Parliament stalemate", Parlement de Nauru, 6 juillet 2010
  10. (en) "Nauru heads for the ballot box", Radio New Zealand International, 23 avril 2010
  11. (en) "Re-elected Nauru parliament fails to elect Speaker", Radio New Zealand International, 27 avril 2010
  12. (en) "Nauru’s newly elected Speaker delays vote for President until Thursday", Radio New Zealand International, 1er juin 2010
  13. (en) "Nauru Parliament entering a seventh week in deadlock", Radio New Zealand International, 4 juin 2010
  14. (en) "http://www.rnzi.com/pages/news.php?op=read&id=54120", Radio New Zealand International, 12 juin 2010
  15. « Nauru - Parlement, élections du 19 juin 2010 », Union interparlementaire
  16. (en) "Nauru Parliament: Electoral system", Union interparlementaire
  17. (en) "Nauru still deadlocked after second election", Agence France-Presse, 20 juin 2010
  18. (en) "Both groups in Nauru Parliament vie for support of single new MP", Radio New Zealand International, 21 juin 2010
  19. (en) "No guaranteed result from Nauru election", Radio Australia, 21 juin 2010
  20. (en) "Nauru Government breaks parliamentary deadlock but Speaker blocks vote", Radio New Zealand International, 7 juillet 2010
  21. (en) "Nauru Speaker refuses order to quit", Australian Broadcasting Corporation, 8 juillet 2010
  22. (en) "Nauru’s SOE extended for 21 days", Radio New Zealand International, 30 juillet 2010
  23. (fr) "Nauru: Marcus Stephen amende l’état d’exception", Radio Australia, 15 septembre 2010
  24. (en) Constitution de Nauru.
  25. (en) "Nauru deadlock ends as Scotty accepts speaker’s position", Radio New Zealand International, 1er novembre 2010
  26. Liste des députés de la vingtième législature, Parlement de Nauru
  27. (en) "Nauru Parliament: Electoral system", Inter-Parliamentary Union
  28. (en)[PDF] Résultats officiels des élections de juin 2010, Gouvernement de Nauru