Éliane Tayar — Wikipédia
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Nom de naissance | Mireille Tayar |
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Conjoint | Pierre Forestier (d) () |
Éliane Tayar, née le à Paris et morte le à Villejuif[1], est une réalisatrice et actrice française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Femme de cinéma
[modifier | modifier le code]Éliane Tayar fait d'abord de la figuration et des seconds rôles et se fait rapidement remarquer[2]. En 1929, elle obtient deux rôles principaux, l'un dans Embrassez-moi ! de Robert Péguy, l'autre dans Amour et carrefour de Georges Péclet, une comédie où sa personnalité colle à son personnage, extravertie, active, entreprenante et passionnée de voitures de sport, en particulier des Bugatti[3].
Elle se tourne néanmoins vers les métiers techniques : elle est assistante-réalisatrice de Carl Theodor Dreyer sur La Passion de Jeanne d'Arc (1928) et sur Vampyr (1932). Elle est réalisatrice sur un projet délaissé par Dreyer, Blessés au poumon (Clairvivre), un court-métrage consacré à la cité-sanitaire Clairvivre fondée à Salagnac (Dordogne)[4] pour accueillir les « gazés » de la Première Guerre mondiale[5]. En 1934, elle co-dirige Versailles (1934), un documentaire, avec Maurice Cloche. Après guerre, elle assiste Jean Vidal dans plusieurs courts-métrages[3].
À partir de 1930, Éliane Tayar collabore au journal Le courrier cinématographique[6] et au magazine Pour vous[7].
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Éliane Tayar nait avec sa sœur cadette, Henriette, de Salomon Tayar, d'origine libyenne, et de Jeanne Monteauzé, d'origine française[3]. Elle perd sa mère à l'âge de six ans et est placée dans un couvent jusqu'à l'âge de dix-sept ans. Elle se marie aussitôt avec un banquier, propriétaire des Usines Anel et Fraisse, fabricant de poupées en celluloïd. Elle perd son père l'année suivante, en 1922. Elle perd son mari l'année suivante, en 1923 (joueur compulsif, ruiné par la faillite de son entreprise, il se suicide[8]). Elle rencontre son second mari, l'architecte Pierre Forestier (1902-1989)[9], sur le tournage de Blessés au poumon (Clairvivre), avec qui elle a une fille, Colette Forestier (1936).
Filmographie
[modifier | modifier le code]Actrice
[modifier | modifier le code]- 1928 : La Veine de René Barberis : la soubrette
- 1928 : L'argent de Marcel L'Herbier : une standardiste
- 1929 : L'âme de Pierre de Gaston Roudès
- 1929 : Embrassez-moi de Robert Péguy
- 1929 : Amour et carrefour de Georges Péclet : Emma
Réalisations
[modifier | modifier le code]- 1933 : Clairvivre[10]
- 1934 : Versailles (coréalisation : Maurice Cloche)
- 1938 : Orléans. Direction de la photographie : G. Raulet et M. Théry. Production : Jean-Claude Bernard. Noir et blanc, 19 min
Assistanats de réalisation
[modifier | modifier le code]- 1928 : La Passion de Jeanne d'Arc, de Carl Dreyer
- 1929 : Vampyr ou l'étrange aventure de David Gray, de Carl Dreyer
- 1958 : Le Roi Soleil, de Jean Vidal
- 1964 : Quatre-vingt treize, de Jean Vidal
- 1965 : La fin d'un monde, de Jean Vidal
- 1965 : La nation ou le roi, de Jean Vidal
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris 10e, acte de naissance no 3056, année 1904 (page 29/31) (avec mention marginale de mariage et de décès)
- Despa, M., « Éliane Tayar », Le courrier cinématographique, no 20, , p. 21-22
- (en) Vichi, Laura, « Éliane Tayar », sur Women Film Pioneers Project
- « Seul exemple connu de cité idéale au XXe siècle en Europe », selon la présentation faite par le site du Ministère de la culture [1]
- « Gaumont Pathé archives », sur gparchives.com
- Elle y relate, en 1930 et 1931, son expérience en tant qu'assistante de Carl Dreyer
- Éliane Tayar, sur le site Women Film Pioneers Project
- Mazet, Éric (coord.), Au fil de l’eau: lettres de Louis-Ferdinand Céline à deux amies, Aimée Barancy et Éliane Tayar, et documents annexes, Tusson, Éditions du Lérot, , p. 14
- « Forestier, Pierre (1902-1989) », sur Archiwebture
- René Bierre, « Quand on tournait le film Clairvivre, ville d'harmonie et de lumière », Pour vous, 21 mars 1935, p. 11
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- M. Despa, « Éliane Tayar », Le courrier cinématographique, , p. 21-22
- A. P. Barancy, entretien avec Éliane Tayar, Cinémagazine, , p. 54
- Carl Dreyer, Réflexions sur mon métier, Cahiers du cinéma, 1997, p. 169-181