Émile Bouchet — Wikipédia
Émile Bouchet | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (13 ans, 10 mois et 2 jours) | |
Élection | |
Réélection | 20 février 1876 28 octobre 1877 4 septembre 1881 |
Circonscription | Bouches-du-Rhône |
Législature | Ire, IIe et IIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Union républicaine (1872-1881) Gauche radicale (1881-1885) |
Conseiller général des Bouches-du-Rhône | |
– (3 ans) | |
Circonscription | Canton de Marseille-V |
Successeur | Charles-Théophile Fauré |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Embrun |
Date de décès | (à 77 ans) |
modifier |
Émile Bouchet, né Paul Émile Bouchet, le à Embrun et mort le (le Vesinet)[réf. nécessaire], est un député français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Son père est avocat à Embrun et adjoint au maire.
Bouchet effectue des études de droit à Paris, puis s'inscrit au barreau d'Embrun.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Conseiller d'arrondissement des Hautes-Alpes à la chute de l'Empire, il participe aux premiers soubresauts de la commune de Marseille dès le .
Il est nommé substitut du procureur de la République le et abandonne ses fonctions lors de l'insurrection de mars. Lié à Gaston Crémieux et à Maurice Rouvier, il est compromis avec le pouvoir insurrectionnel. Emprisonné pendant trois mois, il est acquitté mais interdit de barreau.
Élu du au dans les Bouches-du-Rhône sur les listes de l'Union républicaine puis de la gauche radicale[1], Il siège d'abord à l'union républicaine (extrême gauche), et vote avec son groupe contre le gouvernement du et contre la démission de Thiers.
En 1877, signataire du manifeste des 363 lors de la crise du 16 mai, il est parmi les députés radicaux qui suivent Léon Gambetta ; il vote néanmoins l'amnistie plénière et la séparation de l'Église et de l'État chaque fois qu'elles sont mises au vote. En 1879, il fonde à Marseille un cabinet d'avocats avec le futur député de la Cochinchine Jules Blancsubé (union républicaine) et le futur député de l'Algérie Eugène Etienne (opportuniste).
Représentant des Annamites, il est poursuivi comme administrateur de la compagnie d'assurance maritime le Zodiaque (constituée le ) et condamné, le , à huit mois de prison. D'autres condamnations sont prononcées avec la sienne, notamment celle du député varois Marius Poulet pour des délits qualifiés aujourd'hui d'abus de biens sociaux. Bouchet obtient une réduction de sa peine de quatre mois mais quitte la France presque aussitôt pour le Tonkin (selon le nom de l'époque). Il est un des premiers avocats à s'installer à Hanoï. Son co-inculpé, Marius Poulet, est enfermé dans un asile d'aliénés à Marseille en 1890 et meurt en 1892 à Saint-Anne. Bouchet rentre dans l'anonymat.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il n'est pas le grand-père de Jack Lang dont la mère est la famille d'un autre Émile Bouchet[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Paul-Emile Bouchet - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Laurent Martin, Jack Lang : Une vie entre culture et politique, Paris, Editions Complexe, , 419 p. (ISBN 978-2-8048-0135-9, lire en ligne)
Sources
[modifier | modifier le code]- A. Robert et G. Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 sur le site de l'Assemblée nationale.
- Ressources relatives à la vie publique :
- Page Marie, Jules Blanscublé sur le site de l'Assemblée nationale.
- L'Impérial, , journal lyonnais [lire en ligne].
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :