Émile Grosjean-Maupin — Wikipédia
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Pseudonyme | Fakulo |
Nationalité | |
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Activités | Espérantiste (à partir de ), espérantologue |
Père | Jean Grosjean (d) |
Mère | Marie Maupin (d) |
Fratrie | Henri Grosjean-Maupin (d) |
Membre de | Comité linguistique d’espéranto (d) Académie d'espéranto |
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Distinctions |
Émile Charles Henri Grosjean-Maupin ( - ), connu sous le pseudonyme de Fakulo, est un professeur français espérantiste.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Émile Grosjean-Maupin nait le à Nancy, de Jean Grosjean, libraire et Marie Maupin[1],[2]. De à , il étudie à l’École normale supérieure et obtient une agrégation de grammaire[1].
Carrière d’enseignant
[modifier | modifier le code]En , il donne des cours de langues et de littérature au lycée de Tulle, avant d’être envoyé, par le ministère de l’Instruction publique, en mission d’études en Allemagne de à [1],[3]. À son retour en France, il enseigne dans un lycée de Roanne, qu’il quitte en , coupable d’actes scabreux sur un de ses élèves[1],[3]. Il déménage et s’installe à Paris[4]. Il obtient un poste d’enseignant à l’École alsacienne, qu’il occupe de à [1],[3], ainsi qu’à l’École des Beaux-Arts de Paris où il enseigne la littérature[1],[3]. À partir de , il est chargé d’éducation artistique à l’école municipale supérieure Turgot[3],[4]. À propos de ce cours, Émile Grosjean-Maupin explique qu’il doit être « cette éducation, qui ne se confond point avec les cours habituels d’histoire de l’art et qui ne cherche point à accumuler dans le cerveau de l’élève des noms, des faits et des dates qui resteront inertes dans sa mémoire comme des cadavres dans un tombeau, mais bien à faire travailler son esprit, à éveiller son activité et son jugement personnel en le mettant en contact avec les ouvriers mêmes et en lui enseignant à les analyser »[4].
Longtemps directeur de l'Institut national des jeunes aveugles (1924-1930), il est fait, en , chevalier de la Légion d'honneur[1],[2].
Espérantiste convaincu
[modifier | modifier le code]Il découvre l’espéranto durant l’Exposition universelle de 1900 et rejoint en l’un des groupes espérantistes de Paris[4]. Il collabore à la revue Franca Esperantisto de sa création, en , jusqu’en [1],[4]. Il y tient une rubrique nommée Notes pédagogiques, dans laquelle il répond aux questions sur les règles de grammaire de l’espéranto[4].
Membre du Comité Linguistique en 1909, puis de l'Académie d'espéranto en 1920, il fut le principal lexicologue de l'espéranto, et un des coauteurs de l'Enciklopedio.
Retraite et fin de vie
[modifier | modifier le code]Lorsqu’il prend sa retraite, en , il emménage à Wavrans-sur-Ternoise, où il se dédie à la lexicographie de l’espéranto[1],[4]. Il y meurt le et est enterré dans le village voisin de Hernicourt[1].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de l'Instruction publique (1911).
- Médaille d'honneur des assurances sociales (1923).
- Chevalier de la Légion d'honneur (1927).
Œuvres
[modifier | modifier le code]Outre de nombreux fascicules, il fut l'auteur des dictionnaires complets espéranto-français (1910) et français-espéranto (1913) et fut directeur du Plena Vortaro de Esperanto (1930).
- Émile Grosjean-Maupin et Michel Becker, Cours élémentaire pratique d’Espéranto d’après la méthode directe combinée, Paris, Hachette Livre, (lire en ligne)
- Dictionnaire complet espéranto-français, Paris, Hachette, 1910
- Dictionnaire usuel espéranto-français, Paris, Hachette, 1910
Références
[modifier | modifier le code]- Halina Gorecka et Aleksander Korĵenkov, Nia diligenta kolegaro : Biografio de 200 eminentaj esperantistoj, (ISBN 978-609-95087-6-4 et 609-95087-6-7, OCLC 1082448709, lire en ligne)
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Patrick Dubois, « GROSJEAN-MAUPIN (É.) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 17, no 1, , p. 81–81 (lire en ligne, consulté le )
- Paul-André Trollé, Émile Grosjean-Maupin, le lexicologue de l’espéranto, (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Article "Langue universelle" rédigé par Grosjean-Maupin pour le Dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson, 1911.