Éruption du piton de la Fournaise en 1986 — Wikipédia
Éruption du piton de la Fournaise en 1986 | |
Localisation | |
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Pays | France |
Volcan | Piton de la Fournaise |
Zone d'activité | Grandes Pentes, cratère Dolomieu, flanc Sud-Est et pointe de la Table |
Dates | 20 au (9 jours) |
Caractéristiques | |
Type d'éruption | Hawaïenne |
Phénomènes | Coulée de lave |
Volume émis | 0,1 km3 de lave |
Échelle VEI | 1 |
Conséquences | |
Régions affectées | Grandes Pentes, cratère Dolomieu, flanc Sud-Est et pointe de la Table |
Nombre de morts | Aucun |
Nombre de blessés | Aucun |
Coût financier | Inconnu |
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L'éruption du piton de la Fournaise en 1986 s'est déroulée dans et en dehors de l'Enclos Fouqué du piton de la Fournaise, du au . Cette éruption volcanique est marquée par deux coulées de lave qui coupent la route nationale 2 et détruisent quelques habitations ainsi qu'une autre coulée de lave qui avance dans l'océan Indien au niveau de la pointe de la Table.
Contexte
[modifier | modifier le code]L'éruption de s'inscrit dans une activité volcanique plus générale ayant débuté le et s'étant achevé le [1]. Il s'agit de la deuxième éruption hors Enclos du XXe siècle après celle de mars 1977.
Déroulement
[modifier | modifier le code]L'activité volcanique débute le vers 5 h 0 heure locale avec l'ouverture d'une fissure volcanique en dehors de l'Enclos Fouqué, sur le flanc Sud-Est du piton de la Fournaise[2]. Longue de 700 mètres, elle se trouve à environ 1 000 mètres d'altitude, juste au-dessus du piton de Takamaka datant d'une précédente éruption[2]. Cette fissure volcanique donne naissance à une coulée de lave qui se sépare immédiatement en deux coulées de part et d'autre du piton de Takamaka[2]. La lave fluide progresse rapidement dans la végétation tropicale avec des vitesses allant de 100 à 300 mètres par heure[2]. La coulée se dirigeant plein est emprunte la ravine des Citrons Galets et prend le nom de coulée des Citrons Galets[2]. Elle coupe la route nationale 2 sur 150 mètres vers 17 h et se jette dans l'océan Indien juste au sud de la pointe du Tremblet vers 21 h[2]. La coulée se dirigeant vers l'est-sud-est emprunte la ravine de Takamaka et prend le nom de coulée de Takamaka[2]. Elle coupe elle aussi la route nationale 2 sur une quarantaine de mètres vers 15 h mais s'arrête avant d'atteindre l'océan, à 200 mètres des vagues[2].
Empruntant des tunnels naturels, la lave fait surface un peu plus au sud, à 90 mètres d'altitude[2], juste au-dessus de la pointe de la Table et au niveau du puits arabe. Surgissant à haute température car ayant eu très peu de temps pour refroidir, la lave forme des cascades de lave en se jetant des falaises qui forment alors le littoral. Une fois l'océan atteint, la lave se refroidit brutalement mais pas suffisamment pour stopper son avancée et elle forme alors des laves en coussin en progressant sur les fonds marins.
D'autres petites coulées de lave s'épancheront dans le fond du cratère Dolomieu et dans les Grandes Pentes[2].
L'éruption cesse le après dix jours d'activité.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Des coulées de lave ayant progressé en dehors de l'Enclos Fouqué, les dégâts sont importants dans les cultures de vanille sur les flancs du piton de la Fournaise. Les autres dégâts matériels sont représentés par la destruction de huit logements[3] et la coupure en deux endroits de la route nationale 2. Il n'y a aucune victime en raison de l'évacuation préventive des habitations situées dans la trajectoire des deux coulées de lave, y compris entre elles, certaines habitations s'étant retrouvées isolées du reste de l'île du moment que les deux coulées ont coupé la route nationale 2. Les ravines de Takamaka et des Citrons Galets sont partiellement comblées par les deux coulées de lave qui les ont empruntées et la pointe de la Table s'est agrandie de plusieurs hectares à l'occasion de l'éruption.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Global Volcanism Program - Histoire éruptive
- (fr) fournaise.info - Éruption du 20 mars 1986
- Wilfrid Bertile, Des coulées volcaniques à Saint-Philippe (mars 1986), gestion d'une catastrophe naturelle, Conseil Général de La Réunion, , p. 9