Île Arapaoa — Wikipédia
Île Arapaoa | ||||
La pointe Ruaomoko, extrémité sud-est de l'île Arapaoa, à la jonction de la baie de Tōtaranui et du canal de Tory | ||||
Géographie | ||||
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Pays | Nouvelle-Zélande | |||
Localisation | Marlborough Sounds (Océan Pacifique) | |||
Coordonnées | 41° 11′ S, 174° 19′ E | |||
Superficie | 72 km2 | |||
Point culminant | Narawhia (559,4 m) | |||
Administration | ||||
Région | Marlborough | |||
Autres informations | ||||
Géolocalisation sur la carte : Marlborough Sounds Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande Géolocalisation sur la carte : île du Sud | ||||
Île en Nouvelle-Zélande | ||||
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L'île Arapaoa, anciennement connu sous le nom Arapawa, est la deuxième île la plus importante des Marlborough Sounds, en Nouvelle-Zélande, après l'île d'Urville. Elle sépare la baie de Tōtaranui du canal de Tory.
Situation
[modifier | modifier le code]L'île Arapaoa est située dans une région de rias, les Marlborough Sounds, à l'extrémité nord-est de l'Île du Sud. Elle constitue la partie la plus orientale de cette région naturelle, à une quinzaine de kilomètres à l'est de la ville de Picton, et sépare la baie de Tōtaranui du canal de Tory[1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]L'île a longtemps été nommée Arapawa, ce qui est une faute d'orthographe. La graphie correcte Arapaoa est réintroduite le [2]. Elle signifie « coup porté de bas en haut ». Ce nom fait référence à la légende maorie suivant laquelle le héros mythique Kupe aurait tué la pieuvre géante Te Wheke-a-Muturangi d'un coup de lance[1],[3].
Topographie
[modifier | modifier le code]Arapaoa couvre une surface d'environ 7 200 hectares, ce qui fait d'elle la seconde plus vaste île des Marlborough Sounds, derrière l'île d'Urville[4].
Le plus haut sommet de l'île est le Narawhia, qui culmine à 559 mètres d'altitude[4],[5].
Géologie
[modifier | modifier le code]La partie occidentale de l'île d'Arapaoa est composée de schiste de couleur jaune prédominante, comme l'avait déjà remarqué Ernst Dieffenbach en 1843. La partie orientale voit prédominer la grauwacke[6],[7].
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat de l'île est océanique tempéré, avec des températures moyennes minimales en juillet de 8°C et des maximales en janvier et février de 16°C, pour une température annuelle moyenne de 11,6°C. Les gelées sont rares. Les précipitations sont abondantes et régulières, cumulant un total compris en 1 020 et 1 200 millimètres annuels ; février et mars sont les mois les plus secs[4],[8].
La façade orientée au sud-est, en direction du détroit de Cook, est exposée aux vents du large[8].
Faune et flore
[modifier | modifier le code]Les forêts originelles ont surtout été conservée dans le sud-est et l'est de l'île, ainsi qu'à son extrémité septentrionale[9]. L'étude de 1999 sur la flore a permis de comptabiliser 502 espèces de plantes vasculaires, dont 202 sur les pentes orientées au sud-est, plus largement boisée, et 493 sur les pentes donnant au nord-ouest. Ces dernières ont été plus largement modifiées, avec une implantation plus massive de plantes allogènes[10].
- La forêt couvrant le versant sud d'Arapaoa, au-dessus du canal de Tory.
- La forêt descendant presque jusqu'au rivage sur le versant sud d'Arapaoa.
- Une grande partie des pentes a été déboisée.
La faune de l'île compte des moutons sauvages, mais les autorités ne commencent à s'y intéresser qu'en 1974. Les troupeaux paissent principalement sur les pentes sud-est dénudées et d'une inclinaison moyenne de 25° vers la mer[8].
La chèvre d'Arapaoa (en) est considérée comme l'un des animaux les plus rares au monde, et l'un des plus menacés, dont le statut est « critique » selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, avec seulement environ cent vingt individus vivant en captivité, le premier étant arrivé en 1997. Jusqu'en 1970, elle était chassée car il était estimé qu'elles dégradaient les forêts primaires de l'île. Ce n'est pas une espèce endémique, mais une adaptation de chèvres européennes relâchées par le capitaine Cook lors de son voyage d'exploration, et qui se sont adaptées à leur environnemnt[11].
Occupation humaine
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Place names of Te Tau ihu — Marlborough Sounds — Arapaoa Island », The Prow, (consulté le ).
- (en) « NZGB decisions - August 2014 », Land Information New Zealand, (consulté le ).
- (en) « History of the area », Tōtara for Tōtaranui Project (consulté le ).
- Meurk, Ward, Jane & Walls 1999, Introduction, p. 77.
- (en) « Topomap », Topomap New Zealand (consulté le ).
- Boffa Miskell Limited 2009, Geology map, p. 27.
- (en) Ernst Dieffenbach, Travels in New Zealand, vol. I, (lire en ligne), chap. V (« Return to Queen Charlotte's Sound. — West Bay. — East Bay. — Island of Arapaoa »), p. 114-116.
- Orwin & Whitaker 1984, Introduction, p. 201.
- Meurk, Ward, Jane & Walls 1999, Lower hill slopes, p. 79.
- Meurk, Ward, Jane & Walls 1999, Results, p. 80.
- (en) Amy Hadachek, « Saving the Arapawa Goats — A Kansas Zoo's Efforts to Preserve a Rare Goat Breed », Backyard Goats, (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Orwin & Whitaker 1984] (en) D. F. G. Orwin et A. H. Whitaker, « Feral sheep (Ovis aries L.) of Arapawa Island, Marlborough Sounds, and a comparison of their wool characteristics with those of four other feral flocks in New Zealand », New Zealand Journal of Zoology, vol. 11, no 2, , p. 201-224 (ISSN 0301-4223, DOI 10.1080/03014223.1984.10423759, lire en ligne)
- [Meurk, Ward, Jane & Walls 1999] (en) Colin D. Meurk, Jonet C. Ward, Graeme Jane et Geoff Y. Walls, « Arapawa Island - Flora and ecological notes », Canterbury Botanical Society Journal, Canterbury Botanical Society, vol. 33, , p. 77-98 (ISSN 0964-5691, lire en ligne)
- [Boffa Miskell Limited 2009] (en) James Bentley, Sue McManaway, Sarah Hamilton, William Field, Corey Murray, Alistair Marshall et Allan Rackham, « Section B : Introduction to the Marlborough Landscape », dans Boffa Miskell Limited, Marlborough landscape study : Landscape Characterisation and Evaluation — Final Report, Autorité unitaire de Marlborough, (lire en ligne), p. 22-43