ʿAbd al-ʿAzīz ibn Marwān — Wikipédia
Gouverneur d'Égypte du Califat omeyyade (d) | |
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Abd al-Rahman ibn Utba al-Fihri (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle | عَبْدُ الْعَزِيزِ بْنُ مَرْوَانَ |
Activités | Homme politique, wāli |
Père | |
Fratrie | ʿAbd Al-Malik Bishr ibn Marwan (en) Muḥammad ibn Marwān Aban ibn Marwan (en) Ubayd Allah ibn Marwan (en) |
Conjoint | Leila Bint Asim (en) |
Enfants |
ʿAbd al-ʿAzīz ibn Marwān (en arabe : عَبْدُ ٱلْعَزِيز بِن مَرْوَان ; mort en 705) est membre de la dynastie omeyyade, fils du calife Marwān Ier (r. 684-685) et père du calife ʿUmar II (r. 717-720), gouverneur d'Égypte de 685 à 705. Sa femme Umm Asim Layla bint Asim est la petite fille du second calife Omar ibn al-Khattâb.
Biographie
[modifier | modifier le code]ʿAbd al-ʿAzīz est principalement connu pour son mandat de vingt ans comme gouverneur (wali) d'Égypte, de 685 (65 A. H.) à sa mort en 705 (86 A. H.). Il est nommé à ce poste par son père Marwān Ier immédiatement après que les Omeyyades aient repris le contrôle de la province lors de la guerre civile les opposant à Ibn al-Zubayr, et le garde jusqu'à sa mort. Il jouit d'une grande autonomie dans sa gouvernance de l'Égypte, et fait office, de facto, de vice-roi du pays[1].
Il s'avère être un gouverneur capable[2] et son mandat est une période de paix et de prospérité, marqué par son attitude conciliante et coopérative envers les chefs des colons arabes locaux (les jund) : au cours de son mandat, ʿAbd al-ʿAzīz se repose sur eux plutôt que sur les Syriens, qui sont ailleurs les principaux piliers du régime omeyyade[3]. Il gouverne de Fostat, ne quittant la ville que pour deux visites à la cour califale à Damas et quatre visites à Alexandrie, bien que quand la peste frappe Fostat en 690, il déménage le siège de son gouvernement dans la ville voisine Helwan[4]. ʿAbd al-ʿAzīz supervise également la conquête musulmane d'Afrique du Nord, et nomme d'ailleurs Musa ibn Nusayr à son poste de gouverneur d'Ifriqiya[4].
Marwān Ier désigne ʿAbd al-ʿAzīz comme son second héritier après son frère aîné ʿAbd Al-Malik (r. 685–705). ʿAbd Al-Malik, cependant, souhaite que son fils, le futur Al-Walīd Ier (r. 705-715) lui succède, et persuade ʿAbd al-ʿAzīz de ne pas protester. Finalement, ʿAbd al-ʿAzīz meurt peu de temps avant ʿAbd Al-Malik[2].
ʿAbd al-ʿAzīz espère cependant que son propre fils aîné, al-Asbagh (pour qui il a aussi nourrit l'espoir de succession califale) lui succède comme gouverneur d'Égypte, faisant de cette province un apanage héréditaire de sa famille, mais son fils meurt quelques mois avant ʿAbd al-ʿAzīz lui-même. C'est le fils d'ʿAbd Al-Malik, ʿAbdallāh, qui finalement lui succède. Il mène alors une politique qui vise à restaurer le contrôle califal sur la province et, selon Hugh N. Kennedy, de « retirer toute trace de l'administration d'Abd al-Aziz »[5]. Les descendants d'ʿAbd al-ʿAzīz restent tout de même influents dans les affaires égyptiennes jusqu'au début de la période abbasside[6].
Annexes
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Abd al-Aziz ibn Marwan » (voir la liste des auteurs).
Références
[modifier | modifier le code]- Kennedy 1998, p. 65, 70–71
- Zetterstéen 1986, p. 58
- Kennedy 1998, p. 70–71
- Kennedy 1998, p. 71
- Kennedy 1998, p. 71-72
- Kennedy 1998, p. 77-78
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Hugh Kennedy, « Egypt as a province in the Islamic caliphate, 641–868 », dans Carl F. Petry, The Cambridge History of Egypt, Vol. 1: Islamic Egypt, 640–1517, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-47137-0), p. 62–85
- (en) Karl V. Zetterstéen, « ʿAbd al-ʿAzīz b. Marwān », dans The Encyclopedia of Islam, New Edition, Volume I: A–B, Leiden et New York, BRILL, (ISBN 90-04-08114-3), p. 58