Fraction L'Étincelle — Wikipédia

La Fraction L'Étincelle, anciennement Fraction L'Étincelle de Lutte ouvrière (FLO), est un courant du Nouveau Parti anticapitaliste – Révolutionnaires (NPA). Fraction oppositionnelle de Lutte ouvrière à partir de 1996, elle en est exclue en 2008 après avoir participé à la création du NPA[1].

À Lutte ouvrière

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Cette fraction s'est constituée à la suite d'un désaccord entre militants sur l'évolution de l'ex-Union soviétique en 1989. En 1996, des militants de Lutte ouvrière demandent à fonctionner séparément, c’est-à-dire en fraction. Une partie des militants de la Fraction conservent la carte du parti et sont présents au congrès annuel et représentés à la direction de l'organisation. Si la Fraction obtient environ 3 % des voix lors du congrès, elle revendique cependant environ 10 % des effectifs du parti[1] (les nouveaux adhérents de la Fraction ne sont pas membres de LO et n'ont pas le droit de voter lors du congrès)[réf. souhaitée].

L'Étincelle déclare chercher au maximum l’action commune avec les autres militants et groupes d’extrême gauche. Cependant, dès sa constitution, le groupe exclut des militants prônant une dissolution dans la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) (devenue aujourd'hui le Nouveau parti anticapitaliste ou NPA) et s'éloigne des sections de Rouen et Bordeaux de Lutte ouvrière, cherchant également un rapprochement plus important avec la LCR et exclues par Lutte ouvrière en (elles forment Voix des travailleurs)[réf. souhaitée].

En 2005, un désaccord surgit quant à l'analyse des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. Au congrès annuel, la Fraction conteste l'attitude de la majorité sur les émeutes, soutenant qu'il s'agit d'« une rébellion d'une partie de la jeunesse ouvrière », tout en critiquant les formes prises par cette révolte, telles que les destructions de bâtiments publics et les attaques contre des bus et des pompiers. Elle rappelle que Lutte ouvrière avait par le passé soutenu les émeutiers de Vaulx-en-Velin, dans des conditions assez proches de celles de . La direction, pour sa part, nie ce caractère de « révolte d'une partie de la jeunesse ouvrière » et considère que ces violences résultent certes de la crise du système capitaliste et du chômage, mais sont aussi pour beaucoup le résultat de la carence d'éducation d'une partie des jeunes déclassés de banlieue et que ces actes, essentiellement négatifs, ne peuvent pas être assimilés à une révolte de classe[réf. souhaitée].

Alors que jusque là les militants de L'Étincelle participaient aux campagnes électorales en faveur des candidats de Lutte ouvrière, à partir des élections municipales de 2008 ils s'opposent à la nouvelle ligne du parti, qui souhaite conclure des accords avec le Parti socialiste et le Parti communiste afin d’obtenir des élus[2].

Le , Lutte ouvrière annonce l'exclusion de la Fraction[3], affirmant que celle-ci « s'est, depuis sa création, de plus en plus éloignée de Lutte ouvrière, au point de constituer aujourd'hui une organisation complètement indépendante », soutenant des candidats différents de ceux de Lutte ouvrière lors de municipales à Wattrelos (Nord) (ce qui avait valu aux fractionnaires d'être suspendus dès ), et participant en tant qu'observateur au Comité d'animation national (CAN) pilotant la création du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)[1],[2].

Au Nouveau Parti anticapitaliste

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L'Étincelle devient une composante du NPA, fondé en 2009. Elle dispose d'un statut d'observateur au sein du conseil politique national de ce parti[4].

Le 10 décembre 2022, au cours du cinquième congrès du NPA qui a donné lieu à une scission, les délégués de L'Étincelle, membres de la plateforme C (46 % des voix) avec Anticapitalisme et Révolution (A&R), choisissent de « continuer le NPA » dans un sens « communiste et révolutionnaire ». Une scission est actée avec la majorité[5].

Ces militants internationalistes s’insurgent contre la « fausse solution » à la crise qu'est le « protectionnisme, made in France ». Pour eux, une seule solution : réorganiser l’économie mondiale en fonction des besoins de l’humanité, à l’échelle internationale, en commençant par renverser le capitalisme[6].

La Fraction L'Étincelle édite une revue, Convergences révolutionnaires. Depuis le numéro 89, la Fraction signe ses textes politiques des seuls mots « Fraction L'Étincelle » et non plus « Fraction L'Étincelle de Lutte ouvrière »[réf. souhaitée].

Jusqu'au mois de , elle disposait d'une tribune régulière dans l'hebdomadaire Lutte ouvrière et dans la revue mensuelle Lutte de classe[7]. Elle s'est exprimée dans la revue théorique de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Critique communiste parue à l'été 2008 (no 188)[réf. souhaitée].

Depuis mai 2023, ils participent au nouveau mensuel du NPA, Révolutionnaires[8].

Notes et références

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  1. a b et c « Lutte ouvrière exclut des militants séduits par le NPA », Libération,  : « Lutte ouvrière (LO) a annoncé ce dimanche avoir voté «la fin de toute relation» avec sa fraction minoritaire l’Etincelle, formée en 1996, lui reprochant notamment sa « participation à la construction » du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot. »
  2. a et b LO exclut sa minorité pour flirt poussé avec le nouveau parti de M. Besancenot, Le différend remonte aux élections municipales, où "l'Etincelle" a contesté l'alliance avec le PS et le PCF, lemonde.fr, 22 septembre 2008.
  3. Romain Mathieu, « Tous ensemble ! » ? Les dynamiques de transformation de la gauche radicale française, thèse pour l’obtention du grade de Docteur en science politique de l’Université de Lorraine, présentée et soutenue publiquement le 19 novembre 2015, p. 784 : « En 2008, ce sont les militants de la fraction L’Étincelle qui sont, à leur tour, exclus en raison de leur soutien au projet NPA et à des alliances LO-NPA. Ils intègrent rapidement le NPA. »
  4. Stéphane Alliès, « Le NPA se passerait bien d'un « front de gauche » avec Mélenchon et le PC », sur Mediapart.
  5. « À propos », sur Nouveau Parti Anticapitaliste (consulté le ).
  6. Christian Beuvain, recension du No 80 (mars-avril 2012) de Convergences révolutionnaires, dans Dissidences, No 4 (automne 2012), rubrique « Revue des revues », second semestre 2012.
  7. Jean-Pierre Hirou, Du trotskysme au communisme libertaire : Itinéraire d'un militant révolutionnaire, Éditions Acratie, 2003, 273 pages, p. 146 et 162.
  8. « Révolutionnaires, le nouveau journal du NPA », sur Convergences révolutionnaires (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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