Billet de 1 000 francs Minerve et Hercule — Wikipédia

1 000 francs Minerve et Hercule
Pays officiellement utilisateurs Drapeau de la France France
Valeur 1 000 francs
Largeur 172[1] mm
Hauteur 95 mm
Caractéristiques de sécurité

Recto

1 000 francs Minerve et Hercule, Face recto
Design Minerve et Hercule
Créateur Clément Serveau, André Marliat et Ernest-Pierre Deloche
Date de création

Verso

1 000 francs Minerve et Hercule, Face verso
Design Buste de jeune fille
Créateur Clément Serveau, André Marliat et Ernest-Pierre Deloche
Date de création

Chronologie

Le 1 000 francs Minerve et Hercule est un billet de banque en francs français créé par la Banque de France le et émis le pour remplacer le 1 000 francs Déméter et le 1 000 francs Commerce et Industrie. Il sera suivi par le 1 000 francs Richelieu.

Ce billet polychrome imprimé dans l'urgence d’après guerre , ne possède pas de taille douce et se rattache au courant allégorique et mythologique d'inspiration nationaliste avec un hommage à la civilisation grecque.

Il fut imprimé d' à juin 1950 puis retiré de la circulation le et privé de son cours légal le . Tirage total : 1 700 000 000 exemplaires.

Description

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Ce billet est l’œuvre du peintre Clément Serveau et fut gravé par André Marliat et Ernest-Pierre Deloche.

Les tons dominants sont le bleu et le bistre.

Au recto : les bustes allégoriques couplés de Minerve et d'Hercule représentant la protection des artisans et du commerce sur fond de fleurs, de fruits et d'oiseaux.

Au verso : dans un ensemble de décoration sculpturale, un buste de jeune fille qui évoque la Civilisation française héritière de la Civilisation grecque préfigurée au recto. Le fond est décoré d'arabesques.

Le filigrane montre à droite un profil de guerrier gaulois faisant face à gauche à un profil de femme symbolisant Vénus.

Les dimensions sont de 172 mm x 95 mm.

  • Il est aussi appelé communément le « 1 000 francs Bleu Clément Serveau ».
  • Un projet de billet de 1 000 francs signé Sébastien Laurent avec Athéna comme motif principal ne fut pas retenu, mais la maquette resservie en 1985 pour tester les distributeurs de billet[2].
  • En 1948, un nouveau billet fut commandé à Jean Lefeuvre, avec le Maréchal Joffre comme motif principal, mais finalement refusé, et dont il existe plusieurs épreuves au millésime 1950[3].
  • En 1949, dans ce qui constitua « l'affaire de Saint-Tropez », Roger Doin qui travaillait aux Papeteries de Rives a fourni au faussaire François Campana du papier filigrané : un montant de 40 millions de francs de billets Minerve et Hercule aurait été imprimés en contrefaçon[4].
  1. Ces différentes dates et données suivantes proviennent du calendrier officiel de la Banque de France établissant les créations, émissions et retraits de tous les billets français. En ligne le 15 mai 2012.
  2. D'après la notice JLB Collectionneur.
  3. Cf. Claude Fayette (2003), page 40.
  4. Affaire de Saint-Tropez, et le visuel du faux billeten ligne.

Bibliographie et sources

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Michel Daspre, Trois siècles de billets français Edition Hervas

  • Musée Carnavalet : L'art du billet. Billets de la Banque de France 1800-2000, Banque de France/Paris-Musées, 2000 - (ISBN 978-2879004877) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Claude Fayette, Les billets de la Banque de France et du Trésor (1800-2002), C. Fayette Éd., 2003 - (ISBN 978-2951634312) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Tristan Gaston-Breton : Indispensable Billet. Petites et grandes histoires du billet de banque en France, Le Cherche midi, 2007 - (ISBN 978-2-7491-0444-7)
  • M. Kolsky, J. Laurent et A. Dailly : Les Billets de France, 1707-2000, coll. « Histoire du papier-monnaie français », Les éditions du Landit, 2009