1830 en Belgique — Wikipédia
Chronologies
1827 1828 1829 1830 1831 1832 1833 Décennies : 1800 1810 1820 1830 1840 1850 1860 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre |
Cette page recense des événements qui se sont produits durant l'année 1830 en Belgique.
Chronologie
[modifier | modifier le code]- 16 mars : parution à Liège du premier numéro de la Revue belge, périodique littéraire.
- 30 avril : le journaliste libéral Louis de Potter est accusé de complot contre l'État et d'incitation à la rébellion. Il est condamné par la cour d'assises de Bruxelles à un bannissement de huit ans. Ses amis Jean-François Tielemans et Adolphe Bartels sont condamnés à sept ans de bannissement et l'imprimeur Jean-Baptiste De Nève à cinq ans.
- 4 juin : le roi Guillaume Ier des Pays-Bas rétablit la liberté totale des langues dans les provinces flamandes et dans les arrondissements de Bruxelles et Louvain.
- 8 août : Guillaume Ier ouvre l’exposition de Bruxelles. Le souverain du royaume des Pays-Bas rentre à La Haye le 12 août après avoir donné une attention toute particulière aux objets exposés[1].
- 25 août : échauffourées au théâtre de la Monnaie après une représentation de La Muette de Portici. Les émeutiers saccagent le siège du journal pro-gouvernemental Le National et la demeure de divers agents gouvernementaux. Début de l'insurrection belge (1830-1831). Le soulèvement bruxellois contre le pouvoir néerlandais mène à des combats contre les troupes royales qui conduiront à l'indépendance de la Belgique.
- Depuis l'amalgame forcé de la Belgique et des Pays-Bas, décidé en 1815 par les grandes puissances au Congrès de Vienne, la politique maladroite des Hollandais a entraîné, depuis des années, l'hostilité croissante des Belges. Celle-ci va éclater à Bruxelles, à l’occasion de la représentation de l'opéra d'Auber La Muette de Portici au théâtre de la Monnaie[2], Le sujet de cet opéra exaltant l'esprit de liberté populaire, soulève un mouvement de foule qui entraîne des émeutes dirigées contre les résidences de ministres hollandais à Bruxelles et de collaborateurs du régime. L'imprimerie du journal gouvernemental le National est mise à sac. Les 26 et 27, les mouvements de foule, avant tout ouvriers, sont pris en charge par des intellectuels radicaux férus d'idées démocratiques. Mais la destruction de machines provoque la création d'une garde bourgeoise chargée de rétablir l'ordre[3].
- 26 août :
- Protestations sociales à Bruxelles. Les émeutiers attaquent des fabriques et détruisent des machines.
- Marie Abts confectionne les premiers drapeaux belges.
- 27 août : constitution d'une garde bourgeoise pour rétablir l'ordre.
- 28 août : le conseil de la garde bourgeoise de Bruxelles envoie une adresse au roi pour exprimer ses griefs. Émeutes à Verviers. Création d'une garde bourgeoise et d'une commission de sûreté à Namur. Création d'une garde bourgeoise à Dinant.
- 30 août : Guillaume Ier ordonne l'envoi de troupes aux portes de Bruxelles. Création d'une garde bourgeoise et d'une commission de sûreté à Huy.
- 31 août : l'armée stationne à Vilvorde.
- 1er septembre : le prince Guillaume entre dans Bruxelles, sous la protection de la garde bourgeoise.
- 3 septembre : la commission de sûreté de Namur envoie une adresse au roi.
- 4 - 7 septembre : le mouvement s’amplifie, des barricades apparaissent et l'insurrection reçoit le soutien de 400 Liégeois menés par Charles Rogier[4].
- 5 septembre : une délégation de modérés rencontre Guillaume Ier à La Haye.
- 7 septembre : arrivée de Charles Rogier et d'autres Liégeois à Bruxelles.
- 12 septembre : fondation de la « Réunion centrale », club révolutionnaire et républicain. Parmi les fondateurs, T. Van Mons et T. Pardon, avocat[5].
- 20 septembre :
- la Réunion centrale prend le pouvoir en tant que régime provisoire.
- la garde bourgeoise de Bruxelles, formée d’éléments modérés, est désarmée par les émeutiers. Le chef de la garde, Emmanuel d'Hooghvorst se range avec le peuple et organise les insurgés[6], cependant que de nombreuses villes et provinces belges se soulèvent.
- 22 septembre : arrivée de l'armée néerlandaise à Bruxelles sous le commandement du prince Frédéric.
- Du 23 au 27 septembre :
- 23 - 26 septembre : « Journées de Septembre ». Combats dans les rues de Bruxelles entre les troupes néerlandaises et les révolutionnaires[7]. Face à l'intervention néerlandaise, les radicaux et les modérés se liguent et combattent aux côtés des insurgés auxquels se joignent des immigrés de divers pays dont des Français républicains et bonapartistes réfugiés en Belgique, ce sont les « Quatre Journées ».
- 24 septembre : formation de la « Commission administrative » à Bruxelles.
- 26 septembre : la Commission administrative prend le nom de Gouvernement provisoire[2]. Après quatre jours de combats, les troupes hollandaises ont abandonné la presque totalité du territoire belge (Cette date du se trouve sur le mur de la salle des séances plénières du parlement national belge).
- 27 septembre : les insurgés belges ont repoussé les troupes néerlandaises jusqu’à l’ancienne frontière nord des Pays-Bas autrichiens.
- 28 septembre : le Gouvernement provisoire cède le pouvoir à son « Comité central ».
- 29 septembre : sécession des provinces belges.
- 4 octobre :
- Le Gouvernement provisoire proclame l'indépendance de la Belgique et convoque un Congrès national pour la fin novembre[8].
- Le prince Guillaume est à Anvers.
- 6 octobre : capitulation de la citadelle de Liège[9] et création du 11e régiment de ligne sur base de l'ancien régiment néerlandais du même nom.
- 8 octobre :
- Charles de Brouckère rencontre à Anvers le prince d'Orange et lui affirme qu'il est favorable à ce qu'il accède au trône de Belgique.
- Élections communales
- 16 octobre :
- Le gouvernement provisoire déclare l'annexion du grand-duché de Luxembourg à la Belgique[10], alors que ce territoire est une possession privée de la Maison d'Orange-Nassau dont Guillaume Ier, le roi des Pays-Bas, en est également le grand-duc.
- création du 1er régiment d'infanterie de l'armée belge.
- : arrêté royal de Guillaume Ier suspendant son autorité législative et exécutive en Belgique ainsi que la représentation des provinces belges aux États généraux du royaume des Pays-Bas.
- : la prise de Malines s’achève par la prise du pont de Walem, sur la Nèthe[11]
- : les troupes de volontaires belges entrent dans Anvers pour déloger les néerlandais de la citadelle d'Anvers.
- 27 octobre : bombardement d'Anvers par le général David Chassé.
- 3 novembre : élection du Congrès national au suffrage censitaire et capacitaire.
- 4 novembre : début de la Conférence de Londres.
- 10 novembre : ouverture du Congrès National belge, première assemblée législative de la Belgique[12]. Ce Congrès édicte une constitution d'inspiration libérale et décide de donner à la Belgique un statut de monarchie constitutionnelle tout en excluant de la couronne de Belgique les membres de la famille royale hollandaise, la maison d'Orange-Nassau.
- 18 novembre : le Congrès national confirme par décret l'indépendance de la Belgique[13].
- 19 novembre : création de la Gendarmerie nationale belge.
- 24 novembre : décret constitutionnel excluant perpétuellement tout membre de la maison d'Orange-Nassau d'exercer une fonction de pouvoir en Belgique.
- 20 décembre : la Conférence de Londres entre la France et l'Angleterre reconnaît le fait accompli de l’indépendance de la Belgique[14].
Arts
[modifier | modifier le code]- juillet ouverture du Salon de Bruxelles de 1830, huitième édition d'une exposition d'œuvres d'artistes vivants.
Sciences
[modifier | modifier le code]- Fondation de l'Établissement géographique de Bruxelles.
Naissances
[modifier | modifier le code]- 4 janvier : Jules Pecher, artiste peintre, sculpteur.
- 13 avril : Ferdinand Pauwels, artiste peintre.
- 1er mai : Guido Gezelle, prêtre, poète.
- 15 juin :
- 4 juillet: Adolphe Eymael, pharmacien, industriel.
- 28 août : Émile de Becker, homme politique, avocat.
- 4 septembre : Eudore Pirmez, homme politique, industriel.
- 12 octobre : Jacques-Joseph Brassine, général, homme politique.
- 23 octobre : Jules Halkin, sculpteur.
Décès
[modifier | modifier le code]- 10 février : Jean Massaux, homme politique.
- 18 février : Charles de Mérode, homme politique.
- 26 février : Joseph-Denis Odevaere, artiste peintre.
- 4 novembre : Frédéric de Mérode, volontaire de la révolution belge.
- 17 novembre : Petrus van Regemorter, artiste peintre.
- 30 décembre : Charles van Marcke, peintre sur porcelaine.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Els Witte (trad. Anne-Laure Vignaux), La construction de la Belgique : 1828-1847 [« De constructie van België : 1828-1847 »], Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 240 p. (ISBN 9782871065357)
- Lieven Struye (dir.), Chronique de la Belgique, Paris, Chronique, , p. 608-612
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Buffin C., Documents inédits sur la Révolution Belge, Bruxelles, 1910.
- Bruxelles en capitales, 1958-2000 : de l'expo à l'euro, De Boeck Supérieur, (ISBN 9782804134730, présentation en ligne)
- Charles Poplimont, Révolution belge 1830-1848, Labroue, (présentation en ligne)
- Ernest Charles Joseph Discailles, Charles Rogier (1800-1885) d'après des documents inédits, vol. 1, J. Lebègue, (présentation en ligne)
- Livre d'or se l'ordre de Léopold et de la croix de fer (Belgique), tome II, pp.729 et 751
- Charles Poplimont, op. cit, p. 109.
- Charles Poplimont, op. cit, p. 117.
- Étienne-Constantin Gerlache, Histoire du royaume des Pays-Bas depuis 1814 jusqu'en 1830, vol. 2, H. Goemaere, (présentation en ligne)
- « La chute de la Citadelle de Liège en 1830. », sur 1830.be
- « Le Palais provincial luxembourgeois. », sur gouverneur-luxembourg.be
- « Biographie de Nicolas Mulledorf. », sur luxemburgensia.bnl.lu
- Étienne-Constantin Gerlache, op. cit, p. 312.
- Étienne-Constantin Gerlache, op. cit, p. 322.
- Étienne-Constantin Gerlache, op. cit, p. 391.