ASN4G — Wikipédia
Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération (ASN4G) | |
Présentation | |
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Type de missile | Missile nucléaire hypersonique |
Constructeur | MBDA / ONERA |
Développement | 1990-2035 |
Statut | En développement |
Caractéristiques | |
Moteurs | Statoréacteur |
Vitesse | Mach 6-7 (prévue) |
Plateforme de lancement | Rafale |
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L'ASN4G (Air-Sol Nucléaire de 4ème Génération) est un programme de missile nucléaire à statoréacteur hypersonique français, en cours de développement. Deux Plans d’études amont [PEA] ont été lancés. Le PEA « Camosis » s’intéresse à la furtivité tandis que le PEA Prométhée se concentre sur l’hypervélocité, avec des études sur un statoréacteur mixte [effectuant successivement une combustion subsonique, supersonique, puis hypersonique (superstatoréacteur)][1].
Description
[modifier | modifier le code]Le projet ASN4G vise à remplacer le missile ASMP au sein de la dissuasion nucléaire française, en s'appuyant sur des technologies de pointe[2],[3]. Deux concepts étaient initialement envisagés : la furtivité ou l'hypervélocité. Finalement, l'option retenue s'oriente vers un missile hypersonique (Mach 7-8) capable de manœuvres complexes, pour contrer les défenses adverses dans un contexte de déni d'accès (A2/AD) croissant[4],[5]. Développé par MBDA en collaboration avec l'ONERA, l'ASN4G pourra atteindre des vitesses très élevées, rendant sa détection difficile[6]. Il sera compatible avec le Rafale et les porte-avions, avec une mise en service prévue à l'horizon 2035[7]. Il pourra être embarqué sur les Rafales F5 prévus en 2030[8].
En 2024, la Direction générale de l’armement [DGA] notifie le marché « MIHYSYS » à l’ONERA et à MBDA. Il va permettre de « poursuivre l’amélioration continue des connaissances, des moyens de prévision et de briques technologiques, y compris alternatives, pour les chambres de combustion des propulseurs aérobies supersoniques et hypersoniques ». Ce programme prévoit notamment le développement de nouvelles capacités et de nouveaux modèles pour la simulation numérique des chambres de combustion avec le code de calcul CEDRE (logiciel de simulation multi-physique pour l’énergétique et la propulsion), de développer des capacités en calcul quantique pour la mécanique des fluides et l’énergétique[1].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- ASMP, missile de croisière nucléaire français,
- SCALP-EG, missile de croisière franco-britannique,
- Martel, missile franco-britannique,
- Missile stratégique avancé lancé par voie aérienne, programme américain de missile stratégique à moyenne portée abandonné dans les années 1980.
- Missile de croisière d'attaque hypersonique, projet américain de missile de croisière hypersonique à lancement aérien propulsé par superstatoréacteur (en cours).
Références
[modifier | modifier le code]- Laurent Lagneau, « Dissuasion : L'ONERA va mener le projet MIHYSYS, étape vers la mise au point du futur missile ASN4G », sur Zone Militaire, (consulté le )
- Timothy Wright et Hugo Decis, « Counting the cost of deterrence: France’s nuclear recapitalisation », IISS, (lire en ligne)
- Timothy Wright, « Hypersonic Missile Proliferation: An Emerging European Problem? » [archive du ], nonproliferation.eu, (consulté le )
- « L'ASN4G sera le futur missile des forces aériennes stratégiques » [archive du ], (consulté le )
- Bruno Tertrais, « Deterrence according to François Hollande » [archive du ], frstrategie.org, (consulté le )
- « Onera Explores Mach-8 Missile Engine Technology » [archive du ], sur DefenseNews.com, (consulté le )
- Laurent Lagneau, « MBDA en dit un peu plus sur l'ASN4G, le futur missile de la composante aéroportée de la dissuasion française », sur Zone Militaire, (consulté le )
- « Drone furtif, missile nucléaire hypersonique: ce que l'on sait des innovations du futur cyber Rafale », sur BFM BUSINESS (consulté le )