Aazra — Wikipédia
Aazra (ar) العذرا | |
Administration | |
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Pays | Liban |
Gouvernorat | Mont-Liban |
District | Kesrouan |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 03′ 49″ nord, 35° 42′ 34″ est |
Altitude | 750 m |
Superficie | 113 ha = 1,13 km2 |
Localisation | |
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Aazra (arabe : العذرا) est un village libanais situé dans le district de Kesrouan du Mont-Liban.
La municipalité se situe à une distance d'environ 39 kilomètres de Beyrouth, la capitale du pays. Elle s'élève à une altitude de 750 mètres du niveau de la mer et s'étend sur une surface de 113 hectares[1]. Elle partage ses frontières avec les villages de Zaaitreh, Zeitoun, Mradiyeh, Jouret Bedran et Ghebaleh.
Histoire
[modifier | modifier le code]Historiquement, on pense que les Phéniciens habitaient la région puisque des vestiges ont été découverts à proximité de Ghineh, attesté par les historiens comme le lieu de repos du personnage historique Adonis. La région fut ensuite occupée par des communautés musulmanes avant sa destruction par les Mamelouks en 1307. La région fut abandonnée pendant les trois siècles suivants jusqu'à l'arrivée de familles chrétiennes quelque temps au cours du XVIIe siècle. Jusqu'en 1863, Azra faisait géographiquement et administrativement partie de ce qu'on appelait « Ghebaleh et ses fermes ». En 1863, Azra et Jouret Bedran deviennent une entité distincte sous le nom de « Jouret Bedran et ses faubourgs », et ce, jusqu'en 1872. En 1872, les habitants d'Azra, dirigés par Youssef Kamel, alors connu sous le nom d'Abou Hosn, annoncent leur séparation de Jouret Bedran et l'installation de leur propre commune.
Fêtes et festivals
[modifier | modifier le code]Chaque été, le monastère organise un festival de quatre jours précédant la fête des saints Pierre et Paul le . En outre, on y fête la Saint-Charbel le troisième dimanche de juillet, la Saint-Élie le , la Saint-Étienne le et la Saint-Domice le .
Familles
[modifier | modifier le code]Les premiers Chrétiens arrivés au village après la destruction de Ftouh Kesrouan par les Mamelouks en 1307 furent les prédécesseurs de la famille Hosri qui sont venus de Hasroun et se sont installés à proximité du monastère des Saints Pierre et Paul. Ils furent suivis par les familles Korkmaz et Imad venues d'Aaqoura en 1640 et par la famille Zouein en 1664. La famille Ghanem est venue de Lehfed et s'est installée à Jouret Bedran, à proximité, au cours du XVIIe siècle. Enfin, la famille Kamel arrive d'Aaqoura au cours du XVIIIe siècle. La majorité des habitants du village portent aujourd'hui le surnom Kamel.
Les familles de Korkmaz et d'Imad descendent de Korkmaz II, petit-fils du prince Korkmaz I d'Alep, d'ascendance albanaise et décédé en Alexandrie en 1439. Son père, Abi Korkmaz II, fuit Damas et s'installe à Ferzol en 1440, puis à Yanouh en 1471, où il se fait baptisé avec sa famille. Korkmaz II déménage ensuite à Aaqoura. Ses fils y construisent l'église de Saint Saba. Plus tard, en 1640, les fils de Korkmaz IV, arrière-arrière-petit-fils de Korkmaz II, s'installent à Azra, qui faisait alors partie de Ghebaleh et de ses fermes. Il s'agissait de Semaan Korkmaz, ancêtre de la famille Korkmaz, et de Gerges Imad, ancêtre de la famille Imad.
Démographie
[modifier | modifier le code]La population du village est d'environ 550 électeurs. La majorité de cette population est installée à Jounieh et sa banlieue et traite le village comme destination d'été pour s'éloigner de la chaleur et de l'agitation de la ville.
Les habitants d'Aazra sont principalement des adeptes de l'Église maronite.
Activités
[modifier | modifier le code]L'infrastructure du village est très moderne, les communications y sont très animées. Nombreux croyants et pèlerins se dirigent vers le monastère du village pour prier et se relaxer spirituellement.
Le monastère réalise un grand nombre d'activités. École et enseignement, expositions et concerts, conférences, prières, activités sociales... Le supérieur du monastère anime par ses activités toute la région.
Le village dispose d'un stade sportif, d'une équipe de football et d'une autre de basketball, toutes deux participant à des tournois locaux et régionaux.
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'étymologie du nom peut être interprétée de plusieurs façons. D'une part, certains supposent que le village porte le nom de la Vierge Marie (arabe: العذراء al-Aazra), tandis que d'autres affirment qu'il est nommé après l'arbre du chêne chevelu (arabe: العذر al-Aazr), autrefois abondant dans le village et la région. D'autre part, il se peut qu'il soit d'origine araméenne, "Ezr" signifiant le soutien, la colonne, ou encore un troupeau de moutons ou de chèvres.
Sites religieux
[modifier | modifier le code]Le village dispose de cinq lieux de culte:
Le principal lieu de culte du village est l'Église Saint-Étienne qui sert de siège à la paroisse Aazra-Jouret Bedran, inaugurée en 1792 à l'initiative conjointe des familles Kamel, Korkmaz, Zouein, Imad et Ghanem d'Aazra et de Jouret Bedran. Il s'agit de la troisième église jamais construite dans la région, la première étant l'église des Saints Serge et Bacchus construite à proximité de Ghebaleh en 1780 et la seconde étant l'église de Notre-Dame également construite à Ghebaleh en 1789.
D'autres lieux de culte:
- Le monastère des Saints Pierre et Paul (construit par l'Ordre libanais maronite en 1854)
- L'église Saint-Élie (construite par Youssef Rouhana Abi Imad en 1861)
- L'église Saint-Domice (construite par Francis Kamel en 1869)
- La chapelle Notre-Dame de Lourdes (construite par Boutros Imad en 1937)
Personnalités notables
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Aazra Ouel Aazr », sur localiban.org (consulté le ).