Abû Tâshfîn — Wikipédia
Abû Tâshfîn عبد الرحمن أبو تاشفين | |
Le minaret de la Grande Mosquée d'Alger, édifié sous le règne de Abou Tashfin | |
Titre | |
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Sultan du Royaume de Tlemcen | |
– (19 ans) | |
Prédécesseur | Abou Hammou Moussa Ier |
Successeur | Abou Saïd Uthman II et Abou Thabet |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie Zianide |
Nom de naissance | Abû Tâshfîn Ibn Abu Hammou Moussa al-Awal أبو تاشفين ابن أبو حمو موسى الأول |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | Tlemcen, Royaume Zianide |
Enfants | Abu Thabid I Abu Said Uthman II Abou Hammou Moussa II |
Profession | Sultan |
Religion | Islam |
Résidence | Palais El Mechouar |
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Abû Tâshfîn, de son nom complet Abd-er-Rahman Abu Tachefin (en arabe : عبد الرحمن أبو تاشفين)[1], est le cinquième sultan zianide du royaume de Tlemcen, situé dans l'actuelle Algérie[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Abû Tâshfîn, fils d'Abou Hammou Moussa Ier a régné de 1318 à 1337. Il poursuit la politique de consolidation du pouvoir zianide de son père et prend la vallée du Chélif et ses environs aux tribus zénètes des Tûjîn et des Maghrâwa. Le royaume de Tilimsan contrôle plusieurs ports (dont ceux de Honaïne, Oran et Ténès) et les principales pistes transsahariennes. Abû Tâshfîn établit des relations avec l'Aragon et Majorque et fait bénéficier Tlemcen du commerce transsaharien[3].
Abû Tâshfîn a fait édifier la madrasa al-Tâshfîniyya vers 1327, près de la grande mosquée de Tlemcen[3]. La madrasa a été détruite durant la colonisation française dans les années 1870[4] pour édifier la mairie à son emplacement. Le minaret de la Grande Mosquée d'Alger, est édifié sous son règne[5].
Expédition en Ifriqiya
[modifier | modifier le code]Abû Tâshfîn entreprend le siège de la ville de Béjaïa et fait édifier la ville-citadelle de Temzezdekt, « la purificatrice » en berbère, en hommage à l'ancienne place forte de Yaghmorassen au Maroc[6]. Au même temps il envoie une seconde armée s'emparer de Tunis, celle-ci défait le sultan hafside Abu Yahya Abu Bakr et le contraint à se réfugier à Constantine[7],[8] ou à Bône[9]. L'armée zianide occupe la ville de Tunis[10].
Notes
[modifier | modifier le code]- « Histoire des berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, Volume 1 »
- Ibn Battuta, Voyages et périples, traduction Paule Charles-Dominique, Paris, Gallimard, Pléiade, 1995, p. 377
- site Quantara
- Tlemcen, capitale de la culture islamique: Création de parcours culturels. Info Soir du 26/12/2009. Consulté le 25/08/2011.
- Gilbert Meynier, L’Algérie, cœur du Maghreb classique : De l’ouverture islamo-arabe au repli (698-1518), Paris, La Découverte, , 358 p. (ISBN 9782707152312), p. 196
- [1]
- (en) Ibn Khaldun, bn Khaldun: The Mediterranean in the 14th Century : Rise and Fall of Empires, Fundación El legado andalusì, , 455 p. (lire en ligne), p. 84
- Abd al-Rahman b. Muhammad Ibn Jaldun, Histoire es berbères, 3: et des dynasties musulmanes de l'afrique septentrionale, Afrique du Nord, Imprimerie du Gouvernement, , 527 p., p. 407
- Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), Paris, , 484 p., p. 276
- « Ibn Khaldun: The Mediterranean in the 14th Century : Rise and Fall of Empires »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ibn Khaldûn (1332-1406), Le livre des exemples, Volume I, Éditions Gallimard, Collection la Pléiade, (ISBN 2-07-011425-2), 1560 pages.