Abbaye de Killenny — Wikipédia

Abbaye de Killenny
Description de cette image, également commentée ci-après
Article à illustrer
Nom local Glandy
Vallis Dei
Diocèse Ossory
Patronage Marie (mère de Jésus)
Saint Benoît
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CCCCLXXIV (474)[1]
Fondation Entre 1162 et 1165
Cistercien depuis 1185
Dissolution 1227
Abbaye-mère Jerpoint
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Période ou style gothique
Protection Monument national
Coordonnées 53° 57′ 03″ N, 6° 37′ 52″ O[2]
Pays Drapeau de l'Irlande Irlande
Province Munster
Comté Kilkenny
Localité Goresbridge
Géolocalisation sur la carte : Irlande
(Voir situation sur carte : Irlande)
Abbaye de Killenny

L’abbaye de Killenny ou de Glandy est une ancienne abbaye cistercienne située dans le comté de Kilkenny, en Irlande. Elle est fondée dans des conditions mal connues, mais est rattachée en 1185 à l'abbaye de Jerpoint.

Particulièrement pauvre, ou en tout cas très rapidement appauvrie, la communauté est rattachée dès 1227 à celle de Duiske, en tant que simple grange. Au XVIe siècle, cette grange est donnée à un aristocrate.

Il n'en reste rien.

Localisation et toponymie

[modifier | modifier le code]

L'abbaye était située au lieu-dit Barrowmount, à environ un mile de Goresbridge. L'abbaye est nommée en latin Vallis Dei, soit « la vallée de Dieu »[3],[4].

L'abbaye est fondée en 1162 ou 1165. Suivant les sources, le fondateur est Dermot O Riain, ou Donnchad mac Gilla Pátraic Mac Giolla Phádraig. La donation est effectuée en présence de Diarmait Mac Murchada, roi de Leinster, de Laurent O’Toole, archevêque de Dublin, et de Felix Ua Duib Sláin (en), possible ancien abbé de Jerpoint et en tous les cas évêque d'Ossory. Les vingt premières années de l'abbaye sont mal connues. Diverses hypothèses ont été produites. Selon l'une d'entre elles, durant ces premières années, l'abbaye ait été bénédictine, mais cette hypothèses semble désormais invalidée[5],[6],[7],[4].

Quoi qu'il en soit, en 1185 l'abbaye est officiellement rattachée à Jerpoint et est dès lors considérée comme cistercienne. En 1202, les possessions de l'abbaye sont confirmées à l'abbé Thomas et ses moines, qui obtiennent le droit d'élire leur propre abbé[5].

Ruine rapide

[modifier | modifier le code]

Toutefois le monastère a été insuffisamment doté, et le bruit court dès le début du XIIIe siècle que Killenny, accablée de dettes et incapable d'offrir l'hospitalité, ne sera pas économiquement viable[5]. Il est possible que la pauvreté soudaine de l'abbaye soit due à la proximité du nouvel établissement de Duiske, ou Graignamanagh[7].

En 1217, l'abbaye est impliquée dans l'émeute de Jerpoint, dans le cadre de la conspiration de Mellifont. Alarmé par ces troubles, le chapitre général dépêche l'abbé de Froidmont en tournée d'inspection sur place. Celui-ci découvre le niveau d'endettement de Killeny et décide sa proche fermeture. En juillet 1227, c'est chose faite, Killenny devenant une simple grange de Duiske ; ce détachement de la filiation de Jerpoint provoque un très long conflit entre cette dernière et Duiske, qui dure, selon les sources entre soixante[5],[6] et cent cinquante ans[7].

En 1276, une tentative de ré-ériger l'abbaye de Killenny est effectuée, mais sans succès. Toutefois la famille fondatrice conserve sa fidélité et confirme ainsi en 1424 les dons prodigués deux siècles et demi auparavant[8].

Dissolution

[modifier | modifier le code]

En tant que grange, Killenny subsiste jusqu'en 1525 ; à cette date, elle est accordée à Charles Cavenagh (ou Kavanagh) pour un bail de soixante ans. Un document daté de 1548 montre que Cavenagh possède toujours le monastère, qualifié de « Old Abbey », à cette époque, mais aucune présence des moines n'est attestée. En 1558, Cavenagh est enterré dans l'ancienne abbaye[5],[8].

Architecture

[modifier | modifier le code]

Il ne reste plus rien de l'abbaye[5].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Vindobonae, , 491 p. (lire en ligne), p. 184.
  2. (it) Luigi Zanoni, « Glandy », sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  3. (en) « Killenny Abbey Barrowmount », Goresbridge (consulté le ).
  4. a et b (en) May Sparks, « Gowran », Old Kilkenny Review, Kilkenny Historical Society, no 43,‎ , p. 43-46 (lire en ligne).
  5. a b c d e et f (en) « Cistercian Abbeys : Killenny », Digital Humanities Institute (consulté le ).
  6. a et b (en) « Jerpoint Cistercian Abbey », Monastic Ireland (consulté le ).
  7. a b et c (en) « A Short History of Gowran », Kilkenny Archaeological Society, (consulté le ).
  8. a et b (en) Niall O'Brien, « Uí Dróna Kingdom », Medieval News, (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Chartes et manuscrits

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • [Séamas S. de Vál 2008] (en) Séamas S. de Vál, « A glance at Five Cistercian Abbeys of the South-East », The Past, Cinsealaigh Historical Society, no 29,‎ , p. 54-76 (lire en ligne)