Abbaye de Rangéval — Wikipédia

Abbaye de Rangéval
Image illustrative de l’article Abbaye de Rangéval
Présentation
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIIe siècle
Architecte Nicolas Pierson
Style dominant Architecture classique
Protection Logo monument historique Classé MH (1965)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Lorraine
Département Meuse
Ville Geville
Coordonnées 48° 45′ 44″ nord, 5° 43′ 25″ est[2]
Géolocalisation sur la carte : Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Abbaye de Rangéval
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Abbaye de Rangéval
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Rangéval

L'abbaye de Rangéval ou abbaye Sainte-Marie-Madeleine de Rengéval est une ancienne abbaye située sur le territoire de la commune de Geville dans la Meuse, sur la route de Boucq.

L'abbaye de Rangéval est une abbaye de Prémontrés, fondée au XIIe siècle par Hadwige, femme de Thierry d'Apremont, de l'ordre des Prémontrés. Elle reçut des confirmations pontificales en 1179 et en 1186. L'abbaye s'enorgueillissait de posséder des reliques insignes parmi lesquelles les langes de l'Enfant-Jésus, le chef de l'apôtre saint Matthieu, un cilice de sainte Marie Madeleine et des ossements de saint Christophe.

Elle est établie dans un vallon, au pied des côtes de Meuse, sur la route de Commercy à Toul. Elle était placée sous le double patronage de Notre-Dame et de sainte Madeleine. L'église abbatiale fut démantelée à la Révolution. La Révolution supprima l'abbaye de Rangéval et vendit tous ses biens (1791)[3], entre autres la chapelle de Jévaux, qui fut démolie. Mais l'abbaye conserve toujours son demi-cloître ainsi qu'un logis classique.

Au tournant des XXe et XXIe siècles, l'abbaye est une propriété privée[1].

Architecture

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Les bâtiments actuels datent du début du XVIIIe siècle et sont un exemple d'architecture classique. En 1729, l'architecte Nicolas Pierson supervisa le début de la reconstruction de Rangéval : église, bâtiment conventuel et logis abbatial (deux ailes en équerre, cloître voûté d'ogives, salle capitulaire à colonnes corinthiennes, sacristie à deux nefs voûtées en étoile, réfectoire à voûtes d'ogives en arc brisé, grand escalier à colonnes ioniques, cheminées), murs d'enceinte, communs. L'abbaye a été classée monument historique par arrêté du [4]. Il est possible de la visiter lors des journées du patrimoine, ainsi que lors des journées "Rendez-vous aux jardins".

  • Le mur d'enceinte parfaitement conservé d'une hauteur impressionnante (3 à 4 mètres) est réalisé en gros blocs de pierre taillée dont certaines sont marquées d'une petite croix gravée.
  • Les jardins de l'abbaye comportant un vivier, des roses anciennes et surtout un vaste verger de 200 variétés d'arbres fruitiers (site classé Natura 2000).
  • L'abbaye de Rangéval possédait deux ermitages à la chapelle de Jévaux et à la Grange en Woëvre[5] ainsi qu'à Pagney-derrière-Barine (ermitage du Val-des-Nonnes).
  • Le bâtiment de La Malterie à Euville provient de l'abbaye de Rangéval.
  • À 500 m au nord-est de l'abbaye, sur la « route des Tuileries », était installée une tuilerie (géolocalisation : +48° 45' 59.41" , +5° 43' 35.38") dont il subsiste encore des vestiges de bâtiments et d'une imposante cheminée en pierre. On sait qu'elle existait déjà en 1760, car il subsiste un document de cette époque relatant l'achat par Nicolas Rolain, entrepreneur à Sorcy, de 5 000 tuiles neuves à Rangéval pour reconstruire le clocher de l'église de Commercy. En 1862, elle fabrique annuellement 800 000 tuiles creuses et 200 000 briques et emploie 23 ouvriers. Les tuiles de Rangéval sont marquées de la lettre "R". Ses fours se sont éteints en 1926.

Références

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  1. a et b Notice no PA00106538, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Géoportail.fr
  3. Histoire des fiefs et principaux villages de la seigneurie de Commercy, volume 1
  4. « Abbaye de Rangeval (ancienne) », notice no PA00106538, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Abbayes, prieurés et monastères de l'ordre de Prémontré en France des origines à nos jours: dictionnaire historique et bibliographique, page 454

Bibliographie

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  • Dom Augustin Calmet, « Des abbés de Rengéval, ordre de Prémontré », dans Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine, qui comprend ce qui s'est passé de plus mémorable dans l' archevêché de Trèves, et dans les évêchés de Metz, Toul et Verdun, depuis l'entrée de Jules César dans les Gaules jusqu'à la mort de Charles V, duc de Lorraine, arrivée en 1690, chez Jean-Baptiste Cusson, Nancy, tome 3, 1728, col. CLXXXIX-CXCII (lire en ligne)
  • Bernard et Thérèse Génot, « Corniéville, les bâtiments de l'abbaye de Rangéval », dans Congrès archéologique de France. 149e session. Les Trois-Évêchés et l'ancien duché de Bar. 1991, Société française d'archéologie, Paris, 1995, p. 95-112
  • Bernard Ardura, Abbayes, prieurés et monastères de l'ordre de Prémontré en France des origines à nos jours: dictionnaire historique et bibliographique, Presses universitaires de Nancy, , 734 p. (ISBN 2864806851 et 9782864806851)
  • Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-duc, volumes 1 à 2 ;Volume 4, La Société,
  • Charles Emmanuel Dumont, Histoire des fiefs et principaux villages de la seigneurie de Commercy, comprenant Pont-sur-Meuse, Lérouville, Euville, Vignot et l'abbaye de Rengéval, t. 1, Imp. de A. Dard, (lire en ligne), p. 365-500

Articles connexes

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Liens externes

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