Académie roumaine — Wikipédia
Fondation |
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Coordonnées |
Fondateurs | Vincenţiu Babeş (en), George Bariț, Ioan D. Caragiani (en), Timotei Cipariu, Dimitrie Cozacovici (en), Ambrosiu Dimitrovici, Alexandru Hâjdeu (en), Ion Heliade Rădulescu, Iosif Hodoș, Alexandru Hurmuzaki, Andrei Mocioni (en), Gavril Munteanu (en), Alexandru Roman, Ion G Sbiera (en), Constantin Stamati (en), Ioan Străjescu (en), Vasile Alecsandri, Ştefan Gonata (en), Nicolae Ionescu, August Treboniu Laurian, Titu Maiorescu, Ion C. Massim (en), Constantin Negruzzi, C. A. Rosetti, Vasile Urechia Alexandrescu |
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Président | Ionel Valentin Vlad (d) |
Secrétaire général | Victor Voicu (d) |
Filiales | Institut de chimie macromoléculaire Petru Poni (d), institut des mathématiques de l'Académie roumaine, Institut de biologie et de pathologie cellulaires (d) |
Site web |
L'Académie roumaine (en roumain : Academia Română) est une société savante qui concerne les sciences, les arts et la littérature de la Roumanie. L'académie a cent quatre-vingt-un membres perpétuels et de nombreux membres correspondants.
Histoire
[modifier | modifier le code]Prémices et débuts
[modifier | modifier le code]Les principautés de Valachie et de Moldavie, vassales de l'Empire ottoman mais autonomes, étaient sous l'influence de l'esprit des Lumières depuis le XVIe siècle : leurs voïvodes (Alexandru Lăpușneanu, Radu Șerban, Șerban Cantacuzène et Antioh Cantemir) et des lettrés (Ioan Piuariu-Molnar) y avaient fondé des académies princières (en 1561 à Cotnari en Moldavie, en 1603 à Târgoviște et en 1688 à Bucarest en Valachie, en 1707 à Iași en Moldavie et en 1795 à Alba Iulia en Transylvanie). Ces institutions fusionnent en 1844 en une Société littéraire des Pays roumains, ébauche de l'Académie roumaine, qui en prend ce titre en 1866 sous les auspices d'Ion Heliade Rădulescu et de Vasile Urechea Alexandrescu ; Ion Heliade Rădulescu en fut le premier président. Simultanément, des sociétés académiques sont fondées dans les divers pays à majorité roumanophone, comme celles de Brașov (1821) et de Sibiu en Transylvanie (1861) ou de Cernăuţi en Bucovine (1862). De nombreux académiciens d'avant le régime communiste, formés dans les universités européennes et notamment françaises, furent porteurs d'un savoir et d'un esprit civique, laïc et démocratique, prenant une part active aux progrès politiques et sociaux de l'État roumain durant les huit décennies agitées, mais pluralistes et ouvertes de son histoire antérieure aux dictatures carliste, fasciste et communiste qui se succédèrent durant un demi-siècle entre 1938 et 1989[1],[2].
Rôle
[modifier | modifier le code]L'Académie roumaine est, en Roumanie, l'instance régulatrice de la langue roumaine, du moins de jure, car de facto, les médias et les entreprises prennent beaucoup de libertés linguistiques, utilisant de plus en plus d'anglicismes. Selon ses règlements, les rôles principaux de l'Académie sont de cultiver la langue et la littérature roumaines, d'étudier l'histoire nationale de la Roumanie et de conduire la recherche scientifique.
L'académie a beaucoup de projets fondamentaux, qui incluent le dictionnaire de la langue roumaine (en roumain : Dicționarul explicativ al limbii Romane) (Dictionnaire explicatif de la langue roumaine), également connu sous le nom de DEX, est le dictionnaire le plus important de la Roumanie ; le dictionnaire de la littérature roumaine, et le traité sur l'histoire des Roumains.
L'académie gère également l'Institut d'archéologie Vasile-Parvan de Bucarest ainsi que la revue d'archéologie Dacia.
Disciplines de l'Académie roumaine
[modifier | modifier le code]- Philologie et littérature
- Histoire et archéologie
- Mathématiques
- Physique
- Chimie
- Biologie et sciences de la Terre
- Géométrie
- Technologie
- Agriculture et forêts
- Médecine et pharmaceutique
- Économie, droit et sociologie
- Philosophie, théologie, psychologie et pédagogie
- Arts, architecture et arts audiovisuels
- Technique et technologies de l'information
Présidents
[modifier | modifier le code]Depuis 2000 | |
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Noms | Périodes |
Ioan Eugen Simion (ro) | 1998 - 2006 |
Ionel Haiduc (en) | 2006 - 2014 |
Ionel Valentin Vlad (ro) | 2014 - 2017 |
Cristian Hera (ro) | 2018 - 2018 |
Ioan-Aurel Pop (en) | 2018 - |
Quelques membres roumains
[modifier | modifier le code]- Ion Agârbiceanu
- Vasile Urechea Alexandrescu
- Vasile Alecsandri
- Grigore Antipa
- Petre Antonescu
- Tudor Arghezi
- Ana Aslan
- Alexandru Averescu
- Victor Babeș
- Emanoil Bacaloglu
- Mihai Beniuc
- Dan Berindei
- Lucian Blaga
- Ana Blandiana
- Constantin Bosianu
- Gheorghe I. Brătianu
- Nicolae Breban
- Zoe Dumitrescu Bușulenga
- George Călinescu
- Sergiu Celibidache
- Timotei Cipariu (vice-président vers 1866)
- George Coșbuc
- Eugen Coșeriu
- Nicolae Crețulescu
- Miron Cristea
- Ovid Densusianu
- Ambrosiu Dimitrovici
- David Emmanuel
- Mihnea Gheorghiu
- Ion Ghica (président de l'Académie roumaine, quatre fois (1876-1882, 1884-1887, 1890-1893 et 1894-1895))
- Octavian Goga
- Alexandru Graur
- Nicolae Grigorescu
- Ionel Haiduc
- Pantelimon Halippa
- Bogdan Petriceicu Hasdeu
- Iosif Hodoşiu (en)
- Alexandru Hurmuzaki
- Caius Iacob
- Ion Inculeț
- Nicolae Ionescu (vice-président de 1889 à 1892)
- Iorgu Iordan
- Nicolae Iorga
- Mugur Isărescu
- Joseph Juran
- Mihail Kogălniceanu
- Constantin Levaditi
- György Ligeti
- Dinu Lipatti
- Ștefan Luchian
- Titu Maiorescu
- Adrian Marino
- Ion Gheorghe Maurer
- Victor Mercea
- Gheorghe Mironescu
- Grigore Moisil
- Basarab Nicolescu
- Ștefan Niculescu
- Constantin Noica
- Alexandru Odobescu
- George Emil Palade
- Constantin Ion Parhon
- Vasile Pârvan
- Nicolae Paulescu
- Petrache Poenaru
- Marin Preda
- Ilya Prigogine
- Sextil Pușcariu
- Emil Racoviță
- Ion Heliade Rădulescu
- Liviu Rebreanu
- Valeria Guțu Romalo
- Alexandru Roman
- Dumitru Roșca
- Doina Ruști
- Constantin Alexandru Rosetti
- Mihail Sadoveanu
- Alexandru Sahia, nommé à titre posthume
- Marius Sala
- Eugen Simion
- Zaharia Stancu
- Constantin Stere (à titre posthume)
- Constantin Bălăceanu Stolnici
- Carmen Sylva
- Gheorghe Țițeica
- Tudor Vianu
- Alexandru Dimitrie Xenopol
- Duiliu Zamfirescu (vice-président en 1909)
En 1925, Hélène Vacaresco devient la première femme élue membre de l'Académie roumaine[3].
Quelques membres étrangers
[modifier | modifier le code]- Graziadio Isaia Ascoli
- Henri Berthelot
- Marcellin Berthelot
- John Desmond Bernal
- Otto Benndorf
- Pietro Blaserna
- Roland Bonaparte
- Haïm Brezis
- Jérôme Carcopino
- Élie Cartan
- Benedetto Croce
- Franz Cumont
- Felix Dahn
- Gaston Darboux
- Angelo De Gubernatis
- Alain Decaux
- Maurice Druon
- Christian de Duve
- Otto Hahn
- Roman Herzog
- Lawrence Klein
- Grigore Vieru
- Federico Mayor Zaragoza
Bibliothèques
[modifier | modifier le code]La bibliothèque de l'Académie roumaine date de 1867. Elle a des annexes à Cluj et lasi, et des centres de recherche à Timisoara et Târgu-Mures[4].
- La centrale à Bucarest
- L'annexe de Iasi
- L'annexe de Cluj-Napoca
Références
[modifier | modifier le code]- Andrei Oțetea, Istoria lumii în Date, éd. Enciclopedică, Bucarest, 1969
- Historique de l'Académie Roumaine consulté le 31 janvier 2013 sur
- Constantin Iordan, « Hélène Vacaresco à la Société des Nations : autour d'une correspondance privée des années 1926-1927 », Studia Politica : Romanian Political Science Review, 10(2), p. 287-309.
- Monica Andriesi et Elena Dimitriu, « Bibliothèques publiques de Roumanie », sur bbf.enssib.fr, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site officiel