Adelaïde Blaise François Le Lièvre de La Grange — Wikipédia
Baron |
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Naissance | |
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Décès | |
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Activités | Officier, militaire |
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Père | François Joseph Le Lièvre de La Grange, Marquis de La Grange (d) |
Mère | Adélaïde Méliand (d) |
Arme | |
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Distinction |
Adelaïde Blaise François Le Lièvre, marquis de La Grange et de Fourilles, né le à Paris et mort le à Viarmes[1], est un général de cavalerie français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Du volontaire au colonel de cavalerie
[modifier | modifier le code]Volontaire au bataillon d'Artois le , il fut nommé lieutenant en second dans le même corps le et passa comme sous-lieutenant dans les carabiniers le suivant. Devenu sous-lieutenant de remplacement le , il fut fait sous-lieutenant en pied dans le 2e régiment de l'arme le ; attaché comme capitaine au régiment de la Reine-Dragons le , il entra comme capitaine en pied au 50e régiment d'infanterie, le .
Employé comme aide-de-camp auprès du maréchal Luckner le , il fut nommé lieutenant-colonel au 6e régiment de dragons le et obtint le grade de colonel de ce régiment le de la même année. C'est à la tête de ce corps qu'il combattit le 20 de ce mois à la bataille de Valmy où il fut blessé d'un coup de feu au bras. Passé en la même qualité au 5e régiment de hussards le suivant, il fit les campagnes de 1792 et 1793 à l'armée du Nord, avant d'être destitué de son commandement par le représentant du peuple Duquesnoy comme noble le et d'être emprisonné à Arras jusqu'au .
Employé à la suite du 24e régiment de chasseurs à cheval le 12 floréal an VIII, il fut attaché comme chef de brigade à l'état-major du général en chef Murat, fit la campagne de l'an VIII à l'armée d'Italie, et prit le commandement du 7e régiment de chasseurs à cheval le 19 pluviôse an IX. Il servit alors à l'armée de Batavie, fut employé à celle d'Angleterre pendant les ans XII et XIII, et fut nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire, et officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII.
Général de l'Empire
[modifier | modifier le code]Il prit part aux opérations de la 2e division du corps de la Grande Armée pendant les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne, de l'an XIV à 1807. Blessé d'un coup de feu à la cuisse le de cette dernière année à la bataille d'Heilsberg, il mérita par sa bravoure le grade de général de brigade qui lui fut conféré par décret impérial du .
Employé avec son nouveau grade à la 2e division de cavalerie de réserve du 2e corps de la Gironde le , il fut créé comte de l'Empire vers cette époque et retourna en 1809 à l'armée d'Allemagne où il eut un bras emporté par un boulet de canon le 21 à la bataille d'Essling. Promu au grade de général de division le , il fut nommé commandant de la province de la Haute-Autriche le de la même année. Appelé au commandement supérieur de la place d'Anvers le , il fut chargé de la surveillance des côtes dans le Mecklembourg le . Gouverneur supérieur de Wesel le , il fut nommé commandant supérieur de la place de Metz le ; mais il ne put prendre ce commandement et fut chargé de celui de la levée en masse du département de Seine-et-Marne le suivant.
Au service du roi
[modifier | modifier le code]Après le retour des Bourbons, le général de Lagrange, qui reprit son titre de marquis, fut nommé capitaine-lieutenant de la 2e compagnie de mousquetaires le et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le de la même année. Louis XVIII lui conféra la dignité de commandeur du même ordre le . Il ne servit pas pendant les Cent-Jours, et après le licenciement des mousquetaires il fut nommé gouverneur de la 20e division militaire le .
Admis à la retraite le suivant tout en conservant les fonctions de gouverneur, il passa en la même qualité à la 18e division militaire le . Créé grand-croix de l'ordre de Saint-Louis le , il fut fait commandeur de celui de la Légion d'honneur le . Le marquis de Lagrange a conservé son gouvernement jusqu'à la révolution de et, à cette époque, il est entré en position de retraite. Son nom figure sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Est, colonne 11.
Famille
[modifier | modifier le code]Fils aîné du marquis François-Joseph Le Lièvre de La Grange, lieutenant-général des armées du roi, et d'Angélique-Adélaïde Méliand, il est né le à Paris et décédé le dans son château de Viarmes (Seine-et-Oise, aujourd'hui Val-d'Oise). Son frère, Armand Charles Louis Le Lièvre de La Grange (1783-1864), fut lui aussi général de cavalerie.
Il épousa le Adélaïde Victoire Hall, fille du peintre suédois Pierre Adolphe Hall et veuve de François-Louis Suleau, assassiné le et qui avait laissé un fils post mortem, Élysée de Suleau, qu'il éleva. De son mariage il laissa cinq enfants :
- Édouard, marquis de La Grange et de Fourilles[2] ;
- François Hercule Olivier, comte de la Grange[2] ;
- Adélaïde Joséphine Lucie Moïna, veuve en premières noces de Joseph-Louis Robert de Lignerac, duc de Caylus, et épouse, en secondes noces, de Louis Jean, comte Carra de Rochemur de Saint-Cyr ;
- Adélaïde Éric Claire ;
- Anne Judith Othilie, épouse d'Auguste Michel, marquis de Neuchèze.
Décorations
[modifier | modifier le code]- chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le
- grand croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le
- Chevalier de la Légion d'honneur, le 19 frimaire an XII
- Officier de la Légion d'honneur, le 25 prairial an XII
- Commandeur de la Légion d'honneur, le
Armoiries
[modifier | modifier le code]Figure | Blasonnement |
Armes du baron Adelaïde Blaise François Le Lièvre de La Grange et de l'Empire Écartelé : au I, d’azur ; aux II et III, de sable au griffon d’or, armé et lampassé de gueules, celui du III contourné ; au IV, d’azur au senestrochère brassardé d’argent, surmonté de la lettre E du même ; sur-le-tout, d’azur au chevron d’or, accompagné en chef de deux roses, et en pointe d’un alérion, le tout d’argent ; au canton des barons militaires de l'Empire brochant.[3] | |
Armes du comte Adelaïde Blaise François Le Lièvre de La Grange et de l'Empire Ecartelé : au I, du quartier des comtes militaires ; aux II et III, de sable au griffon d’or, armé et lampassé de gueules, celui du III contourné ; au IV, d’azur au senestrochère brassardé d’argent, surmonté de la lettre E du même ; sur le tout d’azur au chevron d’or, accompagné en chef de deux roses, et en pointe d’un alérion, le tout d’argent.[3] |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Base Léonore
- Base Léonore (dossier LH/157/73 - LELIEVRE MARQUIS DE LA GRANGE Adélaïde Blaise François)
- Salon Biographique des Deux Empireshttp://lesapn.forumactif.fr/t5573-le-lievre-comte-de-la-grange-armand-lieutenant-general?highlight=Le+Li%E8vre, sur lesapn.forumactif.fr
- Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial PLEADE
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et des amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris, Saffroy, 1934
- « Adelaïde Blaise François Le Lièvre de La Grange », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Cote : 7 Yd 491.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur « web.genealogie.free.fr : Les militaires »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :