Adepte — Wikipédia
Un adepte (du latin adeptus : « qui a acquis ») est à l'origine celui qui a atteint le « Grand œuvre » de l'alchimie ou adeptat[1]. C'est aussi par extension celui qui touche au but d'un enseignement secret élitiste, d'une science. On parle également, par généralisation, d'adepte pour une personne ayant adopté une pratique, spirituelle, ou autre, ou simplement un usage nouveau.
Emplois du mot « adepte » dans quelques contextes
[modifier | modifier le code]- Ce titre est donnée à un alchimiste qui a acquis la pierre philosophale.
- Autrefois défini comme membre d'une secte, comme partisan farouche d'une doctrine, d'une science, d'un art, ou d'une pratique élitiste, cette définition a évolué entre le début et la fin du XXe siècle vers une acception plus générale et plus populaire du terme (tout en conservant la notion d'engagement personnel). Cette dernière notion, a elle aussi dérivé vers un sens maintenant plus large : on dit couramment, de nos jours, que quelqu'un est adepte de telle activité, tel sport (adepte du ski de fond, par exemple), telle marotte, ou professe tel type d'engagement très ciblé qu'il s'agisse d'une activité de recherche particulière (ou spécialisée), d'une technique de pointe, ou d'une pseudo-science (adepte de l'ufologie, ou d'une branche peu connue de l'homéopathie par exemple).
- Adepte au sens de « maître spirituel » ou de guru, voir aussi : ésotérisme.
« Nous rappelons que l’« adepte » est proprement celui qui a atteint la plénitude de l’initiation effective ; certaines écoles ésotériques font cependant une distinction entre ce qu’elles appellent « adepte mineur » et « adepte majeur » ; ces expressions doivent alors se comprendre, originairement tout au moins, comme désignant celui qui est parvenu à la perfection respectivement dans l’ordre des « petits mystères » et dans celui des « grands mystères[2]. »
- Un Arhat, ou « Crucifié», est ésotériquement parlant, selon école Alice Bailey, et plus généralement selon la Société théosophique, un adepte : « la quatrième initiation qui confère le rang d'adepte[3] ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- On entend par là un état supérieur, une fonction, ou la dignité de l'adepte. TLF
- René Guénon 1946, p. 281, en note. Lire en ligne
- in L'État de disciple dans le nouvel âge, volume II, p. 467
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Guénon, Aperçus sur l'initiation, Paris, Éditions Études Traditionnelles, (réimpr. 1953 (2e), 1964, 1970, 1972, 1973, 1975,1980, 1983, 1985, 1986, 1992, 1996.) (1re éd. 1946), 302 p. (ISBN 2-7138-0064-1, lire en ligne)