Affaire du « dîner des sommets » — Wikipédia

Chateau de la Chaize (Rhône)
Chateau de la Chaize (Rhône).

Le site d'investigation Mediapart révèle en octobre 2022 que Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a organisé une réception fastueuse au château de la Chaize[1]. Quatre-vingt-dix convives, dont aucun élu de la Région excepté son président, sont accueillis aux frais de la région pour un montant de plus de 100 000 euros, soit 1 100 euros par invité[2].

Laurent Wauquiez en 2018
Laurent Wauquiez en 2018.

Une enquête du parquet national financier est ouverte en février 2023. Le siège de la région est perquisitionné[3].

En janvier 2024 la cellule d'investigation de Radio-France révèle qu'une note interne de la région faisait état des risques courus par la région du fait de telles dépenses non programmées au budget et des risques de non-respect des règles de la commande publique[4] :

«  Sur 21 postes de dépenses, 13 sont couverts par un marché et huit ont dû être pris hors marché. (…) Il convient de souligner les dépenses importantes de cocktail (11 676,50 euros HT) et de traiteurs (17 846,46€ HT) réalisées en dehors des marchés régionaux, étant entendu que nous n'avons pas connaissance d'éventuelles mises en concurrence préalables. [...] L'absence de prévision de ce type d'évènement est une source de problèmes […] amenant de potentiels risques juridiques et financiers pour la collectivité.  »

Le 22 mai 2024, le Tribunal administratif de Lyon, saisi par le conseiller régional socialiste Johann Cesa, enjoint Laurent Wauquiez à communiquer la liste des invités au dîner des sommets[5].

Cette liste est révélée par la presse en juillet 2024 et comprend de nombreuses personnalités telles que des sportifs comme Sébastien Chabal, Olivier Ginon, Jo-Wilfried Tsonga et Alexis Pinturault, des chefs de la région comme Régis Marcon, Serge Vieira, Tabata Mey et Christophe Marguin, des personnalités des médias et du cinéma comme Thierry Frémaux, Nicolas de Tavernost, à l'époque PDG du groupe M6, et Pierre Fanneau, directeur général du groupe Le Progrès, ou encore des dirigeants d'entreprises comme Alain Mérieux[6].

Laurent Wauquiez ne transmet pas les documents durant le délai légal de deux mois et décide de se pourvoir en cassation[7].

Notes et références

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  1. Sarah Brethes, Valentine Oberti, Antton Rouget, « Banquets fastueux de Wauquiez : tollé général, un signalement au procureur », sur Mediapart, (consulté le ).
  2. Sarah Brethes, Valentine Oberti, Antton Rouget, « « Dîners des sommets » de Laurent Wauquiez : la Région perquisitionnée », sur Mediapart, (consulté le ).
  3. « Laurent Wauquiez : enquêtes et perquisitions pour soupçons d’emplois fictifs au conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes - L'Humanité », sur humanite.fr, (consulté le ).
  4. « ENQUÊTE. Perquisitions en série et enquêtes judiciaires : la gestion de Laurent Wauquiez au Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes dans le viseur de la justice », sur Franceinfo, (consulté le ).
  5. « Auvergne Rhône-Alpes. Dîner des sommets : sommé de communiquer la liste des invités, Laurent Wauquiez va faire appel », sur leprogres.fr (consulté le )
  6. Vincent Guiraud, « Dîner des sommets de Laurent Wauquiez : les noms des participants révélés », sur Lyon Capitale, (consulté le )
  7. Morgane REMY, correspondante à Lyon, « Sommé de dévoiler ses notes de frais, Laurent Wauquiez se pourvoit en cassation », sur Ouest-France.fr, (consulté le )