Ahmet Altan — Wikipédia

Ahmet Altan
Fonction
Rédacteur en chef
Milliyet
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
AnkaraVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Çetin Altan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Taraf (en) (jusqu'en )
Hürriyet
MilliyetVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention
Prison de Silivri (en) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix Yunus-Nadi ()
Preis für die Freiheit und Zukunft der Medien (d) ()
Prix frère et sœur Scholl ()
Prix André-Malraux du roman engagé ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Ahmet Altan, né à Ankara le , est un écrivain et essayiste turc, rédacteur en chef du quotidien Taraf (en).

Son père est Çetin Altan (en), communiste, député d'un Parti ouvrier de Turquie entre 1965 et 1969, et célèbre à l'époque par ses livres et sa contestation du pouvoir des militaires[1]. Il fut emprisonné et torturé pour son opposition au régime militaire[2].

Son frère, Mehmet Altan est un écrivain, journaliste de télévision[3] et professeur d'économie à l'université d'Istanbul[1].

Journalisme

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Il est rédacteur en chef de l’influent journal Milliyet, puis fondateur du quotidien Taraf, le premier partenaire turc de WikiLeaks[2].

Affaire judiciaire

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Ahmet Altan est accusé d’avoir participé au putsch manqué du 15 juillet 2016, dans un contexte d'arrestations massives frappant les milieux médiatiques et intellectuels. Il se voit accusé d’avoir envoyé des « messages subliminaux » lors d’une émission télévisée, ce qu'il dénonce comme étant « grotesques »[4].

Il est incarcéré en et condamné à la perpétuité aggravée en 2018[5]. Sa condamnation est confirmée en appel le par la plus haute instance juridique du pays[6], la Cour constitutionnelle.

Vendredi , la Cour suprême de Turquie rend un nouveau verdict, cassant les condamnations à perpétuité d’Ahmet Altan, de Mehmet Altan, son frère (libéré en ), et de Nazli Ilicak. La Cour conclut qu’Ahmet Altan et Nazli Ilicak n’ont pas commis l’infraction de « violation de la Constitution » ; elle ne retient contre eux que l’accusation d’« aide à un groupe terroriste sans être membre ». Toutefois, la Cour rejette leurs demandes de remise en liberté. L’affaire est renvoyée devant la 26e Haute Cour pénale d’Istanbul[7].

Il est libéré en  : « Même si je suis heureux d’être parmi les gens que j’aime, ce n’est pas le moment de jubiler. Il est difficile de recevoir la nouvelle de sa propre libération quand des milliers d’innocents restent injustement détenus »[2]. Il est de nouveau arrêté quelques jours après sa sortie de prison[8].

Ahmet Altan est libéré par les autorités turques le [9] à la suite d'un arrêt de la Cour de cassation cassant le jugement de 2019[10]. La veille, la Cour européenne des droits de l'homme avait condamné l'État turc pour la détention du journaliste[11].

Œuvres traduites en français

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  • Comme une blessure de sabre [« Kılıç yarası gibi », 1997], trad. d'Alfred Depeyrat, Arles, France, Actes Sud, coll. « Lettres turques », 2000, 381 p. (ISBN 2-7427-2887-2)
  • L’Amour au temps des révoltes [« İsyan günlerinde aşk », 2001], trad. d'Alfred Depeyrat, Arles, France, Actes Sud, coll. « Lettres turques », 2008, 381 p. (ISBN 978-2-7427-7576-7)
  • Je ne reverrai plus le monde. Textes de prison [« Dünyayı Bir Daha Görmeyeceğim », 2019], trad. de Julien Lapeyre de Cabanes, Arles, France, Actes Sud, coll. « Lettres turques », 2019, 160 p. (ISBN 978-2-330-12566-0)
  • Madame Hayat [« Hayat Hanım », 2021], trad. de Julien Lapeyre de Cabanes, Arles, France, Actes Sud, coll. « Lettres turques », 2021, 272 p. (ISBN 978-2-330-15453-0), Prix Femina étranger 2021
  • Les Dés, trad. de Julien Lapeyre de Cabanes, Arles, France, Actes Sud, coll. « Lettres turques », 2023, 208 p. (ISBN 978-2-330-18407-0)

Notes et références

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  1. a et b « Mehmet Altan, dissident turc de père en fils », sur le site de La Croix, daté du 12 février 2018.
  2. a b et c « Turquie. L’ultime échappée d’Ahmet Altan loin de sa geôle », sur L'Humanité,
  3. « En Turquie, perpétuité requise pour un "message subliminal de coup d’État" », sur le site lemonde.fr, daté du 12 février 2018.
  4. « En Turquie, l’écrivain Ahmet Altan libéré sous contrôle judiciaire », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Voir sur telerama.fr.
  6. « Turquie : perpétuité confirmée pour les journalistes Ahmet Altan et Nazli Ilicak », sur lemonde.fr, .
  7. Voir sur actualitte.com.
  8. « En Turquie, le journaliste Ahmet Altan de nouveau arrêté », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Le Parisien avec AFP, « Turquie : libération du journaliste Ahmet Altan, emprisonné depuis 2016 », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. Turkey releases writer Ahmet Altan after more than four years in prison, The Guardian, 14 avril 2021
  11. Le Parisien avec AFP, « La Turquie sévèrement condamnée pour la détention du journaliste Ahmet Altan », sur leparisien.fr, (consulté le )

Liens externes

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