Al-Qaïda en Irak — Wikipédia

Al-Qaïda en Irak
Jama'at al-Tawhid wal-Jihad, Tanzim al-Qaïdat al-Jihad fi Bilad al-Rafidayn
Image illustrative de l’article Al-Qaïda en Irak

Idéologie Salafisme djihadiste, anti-chiisme, anti-occidentalisme
Statut Dissous, incorporée dans l'État islamique d'Irak
Fondation
Pays d'origine Drapeau de l'Irak Irak
Fondé par Abou Moussab Al-Zarqaoui
Actions
Mode opératoire Attentat à la bombe, attentat suicide, assassinat, enlèvement, guérilla, lutte armée
Zone d'opération Drapeau de l'Irak Irak
Période d'activité 2003 - 2006
Organisation
Chefs principaux Abou Moussab Al-Zarqaoui
Abou Hamza al-Mouhajer
Abou Ali al-Anbari
Abu Muhammad al-Furqan (en)
Groupe relié Al-Qaïda, Al-Tawhid
Répression
Considéré comme terroriste par département d'État des États-Unis, Australie
Guerre d'Irak
Guérilla irakienne
Restes de l'abri d'al-Zarqaoui, , détruit par des tirs d'un F-16. Abd-Al-Rahman (en) a aussi trouvé la mort lors de ce bombardement. Photo du département de la Défense des États-Unis.

Al-Qaïda en Irak, également appelé Al-Qaïda en Mésopotamieetc. (voir la diversité des noms retenus par le département du Trésor), est la branche irakienne d'al-Qaïda, dirigée par le Jordanien Abou Moussab Al-Zarqaoui de 2004 à sa mort en , puis par l'Égyptien Abou Hamza Al-Mouhajer de à sa mort en [1].

Al-Qaïda en Irak comprend une forte proportion d'étrangers qui se livrent au djihad contre les Américains depuis le début de la guerre d'Irak, faisant un usage intensif d'attaques suicides, souvent à la voiture piégée (de plus en plus de systèmes automatisés ont été mis en place dans les voitures et ce procédé de « robot-suicide » automobile a été repris par le front al-Nosra en Syrie)[2]. Selon le général Ray Odierno, il comprendrait toutefois, depuis 2009, de plus en plus d'Irakiens, et aurait intégré des membres de l'ex-parti Baas de Saddam Hussein, interdit depuis la chute de son régime[3].

Classée comme organisation terroriste par le département d'État des États-Unis et l'Australie, il a aussi été désigné comme organisation proche d'Al-Qaïda par le comité du Conseil de sécurité de l'ONU créé en 1999.

Progressivement, les combattants d'Al-Qaïda en Irak se fondent dans l'État islamique en Irak et au Levant et Abou Hamza al-Mouhajer prête serment d'allégeance à Abu Abdullah al-Rashid al-Baghdadi. En 2007, Ayman al-Zawahiri annonce que « Al-Qaïda en Irak n'existe plus »[4],[5].

Création et revendication de l'État islamique d'Irak

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Le groupe al-Tawhid de Zarqaoui a déclaré son allégeance au réseau al-Qaïda en octobre 2004, d'abord sous le nom Jama'at al-Tawhid wal-Jihad (« Groupe du monothéisme et du djihad ») puis Tanzim Qaïdat al-Jihad fi Bilad al-Rafidayn (« Organisation de base du djihad dans le pays des deux rivières », c'est-à-dire la Mésopotamie). En janvier 2006, le groupe a annoncé la création du Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak, puis en octobre 2006 de l'« État islamique d'Irak » qui prétend réunir sous son aile divers groupes insurgés irakiens.

Enlèvements

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Le groupe aurait enlevé ou a revendiqué de nombreux enlèvements suivis de décapitation, dont ceux des Américains Nick Berg, Eugene Armstrong (es) et Jack Hensley, des Turcs Durmus Kumdereli, Aytullah Gezmen et Murat Yuce, du Coréen du Sud Kim Sun-il (en), des Bulgares Georgi Lazov et Ivaylo Kepov et du Britannique Kenneth Bigley (en). Gezmen a été l'un des rares à être relâché.

Le , l'Algérie confirme l'enlèvement de deux diplomates algérien. Le diplomate Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi. Al-Qaida affirmera dans une publication sur internet qu'ils avaient tué les deux diplomates en raison du soutien de l'Algérie aux Etats-Unis[6].

Attentats importants revendiqués ou attribués à al-Qaïda en Irak

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  •  : le gouverneur de Bagdad, Ali Radi al-Haïdari, est tué dans un attentat à la voiture piégée, action revendiquée par Abou Moussab Al-Zarqaoui [9].
  •  : au moins 182 personnes sont tuées et 679 blessées à Bagdad dans 11 attentats perpétrés par les djihadistes d'Abou Moussab Al-Zarqaoui. Ce dernier a proclamé une guerre totale contre les musulmans chiites, qu'il désigne par le terme péjoratif de "Rawafidh".[réf. nécessaire]
  •  : plusieurs attentats simultanés font 215 morts et 256 blessées. Ceux-ci ont lieu dans un quartier chiite de Bagdad, Sadr City.[réf. nécessaire]
  •  : cinq attentats simultanés à Bagdad, principalement dans des quartiers chiites, font 200 tués et 251 blessés.[réf. nécessaire]
  •  : Sextuple attentat à Bagdad, qui fait 95 morts et plus de 550 blessés : c'est l'attentat le plus grave à Bagdad depuis le , deux des bombes étant posées devant les ministères irakiens des finances et des affaires étrangères, au cœur de la zone verte[10]. Les autorités irakiennes ont d'abord accusé des hauts responsables du Parti Baas en exil en Syrie, mais al-Qaïda en Irak a revendiqué le 25 août les attentats[11]. Le premier ministre Nouri al-Maliki a limogé à la suite de ces attaques près de 12 000 fonctionnaires de l’intérieur et de la défense soupçonnés d’accointances avec les réseaux baasistes[12].

Notes et références

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  1. Nouveau chef pour al-Qaïda en Irak, Le Figaro d'après l'AFP, 16/05/2010
  2. (en) « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
  3. Al Qaeda in Iraq becoming less foreign-U.S. general, Reuters, 18 novembre 2009
  4. Céline Lussato, Le Nouvel Observateur : SYRIE. La guerre des djihadistes a-t-elle éclaté ?
  5. Romain Caillet, Huffington Post, De la désaffiliation de l'État islamique à al-Qaïda
  6. (en) « Algerian Diplomats Killed In Baghdad », sur rferl.org, RFE/RL, (consulté le ).
  7. Iraq captures 'top Zarqawi ally', BBC, 24 janvier 2005
  8. « Arrest warrant issued for Iraqi terrorist leader with ties to Zarqawi », sur Global Security, , communiqué de la Force multinationale en Irak.
  9. (en) « U.S. : 6 arrested in killing of Baghdad governor », sur msnbc.com, (consulté le ).
  10. Une série d'attentats sanglants à Bagdad, Europe 1, 19 août 2009.
  11. Al-Qaïda revendique les attentats de Bagdad, Europe 1, 25 août 2009.
  12. La purge de Nouri al-Maliki a échoué, Intelligence on Line, no 604, 29 octobre 2009