Alain Montpetit — Wikipédia

Alain Montpetit (né le , mort le ) était un animateur de radio et de télévision et un acteur québécois.

Alain Montpetit est issu d'une famille illustre. Petit-fils d'Édouard Montpetit, fondateur de la faculté de science sociale à l'Université de Montréal, Alain Montpetit est né à Westmount. Son père, l'avocat André Montpetit, a été juge à la cour supérieure du Québec, commissaire pour la commission royale d'enquête sur les conditions de travail au ministère des Postes en 1966[1]et président du conseil d'administration de l'Institut de recherches cliniques de Montréal.

Durant ses études, Montpetit fréquente l'École nationale de théâtre du Canada et l'Université de Californie à Los Angeles. Lors de son séjour aux États-Unis, il travaille pour la station de radio KMET (en) et pour une radio pirate située près de la frontière entre le Canada et les États-Unis.

De retour à Montréal, il anime en 1974 en anglais à CKGM[2] et en français à CKVL, en 1975 il anime en avant-midi à CFOX (en) et en fin d'après-midi à CKLM Laval[3].

En , il remplace Patrick Zabé à l'émission Disco-Tourne à Télé-Métropole[4], qui changera de titre en mai pour Et ça tourne[5]. Lors de l'émission spéciale Disco Award de Et ça tourne diffusée en direct le , Montpetit remet le trophée du Meilleur animateur disco de l'année à Michel Jasmin[6].

Début , l'animateur Michel Jasmin à CKMF-FM devient actionnaire et vice-président de CIEL-FM, qui a changé de format musical le mois précédent, et transfére son émission populaire Le 5 à 8 CIEL. Deux semaines plus tard, CKMF-FM engage Alain Montpetit afin de poursuivre le 5 à 8[7]. CIEL ne performe pas dans les cotes d'écoutes BBM de l'été 1979, le 5 à 8 de CIEL prend fin le , et CIEL abandonne le disco à l'été 1980. Jasmin reviendra à CKMF durant la saison 1983-1984.

Fin , Alain quitte CKMF au printemps 1982 pour se réorienter, ayant l'intention d'animer une émission d'affaires publiques dans une station de radio à Toronto[8].

Montpetit était également acteur de théâtre[9] et de télévision.

Meurtre de Marie-Josée Saint-Antoine & décès

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En 1982, il est impliqué dans l'affaire du meurtre du mannequin Marie-Josée Saint-Antoine, poignardée dans sa demeure à New York. Montpetit fournit un alibi lors de son témoignage à la police. L'actrice américaine Kim Delaney affirme avoir vu Saint-Antoine accompagnée par un homme. Bien que la police n'ait pas écarté la possibilité que Montpetit soit lié à cette affaire[10], ce dernier n'est pas accusé. Entretemps, son ami et collègue à CKMF-FM Douglas Leopold l'accuse du meurtre, en direct à la radio. Montpetit poursuit Leopold pour diffamation; l'affaire est conclue à l'amiable[11].

Il retourne à Montréal à l'été 1982, remplace Normand Fréchette à CJMS durant ses vacances[12], puis anime en septembre une émission de lignes ouvertes[11]. Il reviendra à CKMF en à l'émission matinale[13] mais sera remercié en juin après la baisse des cotes d'écoutes de la station. Il passera à la station anglophone CFQR-FM et se fait proposer une émission télé à CFCF-TV[14]. CFQR et CFCF congédie son personnel en . En , Montpetit anime les fins de semaine à CKMF[15].

En , aux prises avec des problèmes de drogue, Montpetit est approché par un responsable de la station de radio qui l'encourage à trouver de l'aide, tout en permettant à l'animateur de conserver son poste. Il meurt quelques jours plus tard, le , d'une surdose de drogue dans sa chambre d'hôtel à Washington[16]. Il a été enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal[17].

Quinze ans après sa mort, les policiers et les enquêteurs considèrent Alain Montpetit comme le principal suspect dans l'assassinat de Marie-Josée Saint-Antoine.

Vie privée

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Alain Montpetit était marié à Nanci Moretti. Le couple a eu deux enfants.

L'animateur avait de nombreuses relations extra-conjugales, notamment avec Paule Charbonneau. La fin de sa relation avec Charbonneau aurait conduit Montpetit à tuer Marie-Josée Saint-Antoine, amie de Charbonneau.

Animations et Filmographie

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Télévision

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Animations Télé

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  • 1977 : Disco-Tourne - Télé-Métropole
  • 1977-1981 - Et ça tourne - Télé-Métropole
  • 1981 - Bon dimanche - Télé-Métropole
  • 1983-? Ciné-Quizz - Télé-Métropole
  • 1984-? Odyssée - Télé-Métropole
  • 1985-? : Midi-Soleil - Télé-Métropole

Animations Radio

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  • 1974 : CKGM et CKVL
  • 1975-1977 : CFOX (en) et CKLM
  • 1978 : CKGM
  • 1979-1982 : Le 5 à 8 à CKMF-FM
  • 1982-1983 : CJMS
  • 1984 : CKMF - Émission du matin
  • 1984-1985 : CFQR-FM
  • 1986 : CKMF - Weekend

Discographie

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Dans le film Funkytown de Daniel Roby, le personnage principal interprété par Patrick Huard est inspiré de la vie d'Alain Montpetit[16],[21].

Références

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  1. Direction générale des services intégrés Services publics et Approvisionnement Canada, « Commission royale d'enquête sur les conditions de travail au ministère des Postes / André Montpetit, commissaire. : Z1-1965/2F-PDF - Publications du gouvernement du Canada », sur publications.gc.ca, (consulté le )
  2. « Nos vedettes de la télévision battues à la crosse », Télé-RadioMonde, vol. XXXV, no 37,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  3. Rudel-Tessier, « La carrière mouvementée d'un parfait bilingue », La Presse, supplément Télé-Presse, vol. 91, no 267,‎ , p. 32 et 33 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  4. « Alain Montpetit remplace Patrick Zabé à Disco-Tourne », Télé-RadioMonde, vol. 38, no 15,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  5. Monique Mathieu, « Le grand ménage à Disco-Tourne qui deviendra Et ça tourne », Montréal-Matin, vol. XLVII, no 302,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  6. « Le triomphe de Patsy, Patrick Norman, Patrick Juvet et de… Michel Jasmin », Télé-RadioMonde, vol. 39, no 15,‎ , p. 11 à 15 (lire en ligne)
  7. Jacques Francoeur, « Mentions d'honneur pas toujours honorables », Dimanche-Matin, vol. XXVI, no 67,‎ , p. 43 (lire en ligne)
  8. « Alain Montpetit quitte le Québec », La Presse, vol. 96, no 228,‎ , B6 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  9. « Côtoyer une étoile filante », sur Le Nouvelliste, (consulté le )
  10. (en) Michele McPhee, « Model Murder Mystery Solved: TV anchorman killed beauty », New York Daily News,‎ (lire en ligne)
  11. a et b Bernard Morrier, « Leopold dédommage Montpetit », Le Devoir, vol. LXXIII, no 210,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  12. « Alain Montpetit dit adieu à ses projets », Télé-RadioMonde, vol. 44, no 47,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  13. « Retour d'Alain Montpetit », Télé-RadioMonde, vol. 46, no 18,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  14. Louise Cousineau, « Montpetit passe à CFQR », La Presse, vol. 100, no 148,‎ , p. 87 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  15. Louise Cousineau, « CKMF congédie son morningman », La Presse, vol. 102, no 154,‎ , p. C1 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  16. a et b Isabelle Hontebeyrie, « Sur le plateau de Funkytown avec Patrick Huard », Le Journal de Québec,‎ (lire en ligne)
  17. Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société, Montréal, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, 44 p.
  18. Nicole Berthiaume, « Alain Montpetit rêve de devenir un comédien! », Télé-RadioMonde, vol. 42, no 8,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  19. (en) « Voltaire - Dracula Disco », sur Discogs
  20. (en) « Natalie Suzanne Et Alain Montpetit – Faire L'amour Ensemble », sur Discogs
  21. Patrick White, « Début du tournage du film « Funkytown », mettant en vedette Patrick Huard », (consulté le )

Liens externes

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