Albert-André Claveille — Wikipédia

Albert Claveille
Illustration.
Albert-André Claveille, ministre des Travaux publics (1917)
Fonctions
Sénateur

(1 an, 7 mois et 26 jours)
Élection 11 janvier 1920
Réélection 9 janvier 1921
Circonscription Dordogne
Prédécesseur Jean Peyrot
Ministre des Travaux publics et du Transport

(2 ans, 4 mois et 8 jours)
Président Raymond Poincaré
Premier ministre Paul Painlevé
Georges Clemenceau
Gouvernement Painlevé I
Clemenceau II
Prédécesseur Georges Desplas
Successeur Yves Le Trocquer
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mouleydier
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Mouleydier
Résidence Dordogne

Joseph, dit Albert-André Claveille est un ingénieur et homme politique français, né le à Mouleydier (Dordogne) et mort dans cette commune le .

Joseph Claveille, dit Albert Claveille, est le fils de Jean Claveille, domestique, et Jeanne Germain, son épouse.

Il a commencé sa carrière dans le service des ponts et chaussées en 1881 comme agent temporaire. En 1882, il devance l'appel et fait son service militaire à Bergerac. Il est nommé sous-lieutenant de réserve du 50e régiment d'infanterie de ligne. Il est admissible au grade de conducteur le , puis employé secondaire de 1re classe, faisant fonction de conducteur le . Il est ensuite commis de 3e classe en 1888. Il a supervisé la construction des lignes Bergerac-Mussidan et Mussidan-Ribérac. Il est nommé conducteur de 4e classe en 1890, et au Service maritime de la Gironde. Il en profite pour passer une licence ès-sciences à l'université de Bordeaux. conducteur de 3e classe en 1893, conducteur de 2e classe le .

La loi du donne le droit d'inclure dans le Corps des ponts et chaussées les conducteurs qui ne sont pas sortis de l'École polytechnique jusqu'au sixième des promotions totales. Il suit les cours de l'École nationale des ponts et chaussées comme élève externe de 1896 à 1899 et en sort premier. Il est nommé à Périgueux conducteur faisant fonction d'ingénieur ordinaire des ponts et chaussées le . Il est nommé ingénieur ordinaire de 3e classe le , et ingénieur ordinaire de 2e classe en 1903. Entre 1899 et 1903, il a été chargé de la navigation sur l'Isle, des tramways du département de la Dordogne et de la ligne ferroviaire Parcoul-Ribérac.

En 1904, il est nommé adjoint au directeur du personnel au ministère des Travaux publics, à Paris.

De 1905 à 1909, il est ingénieur en chef et travaille sur l'aménagement des forces hydroélectriques de la Dordogne et fut le grand promoteur de l'usine hydroélectrique de Tuilières.

En , à la suite de la catastrophe ferroviaire de Courville en Eure-et-Loir, il est nommé directeur des Chemins de fer de l'État qui viennent de reprendre la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest[1]. En deux ans, il réussit à réorganiser le réseau.

En 1914, il est nommé inspecteur général des ponts et chaussées. Au début de la Première Guerre mondiale, Albert Thomas, sous-secrétaire d'État à l'artillerie et à l'équipement militaire, le prend comme secrétaire général et lui confie la direction de la fabrication de l'artillerie. Le , Albert Claveille est nommé président de la Commission des contrats, directeur général des fabrications de l'artillerie. Le gouvernement veut transférer les usines d'armement loin du front. Il propose Bergerac où a été établie la poudrerie à partir du [2],[3].

Il fut membre du Gouvernement de 1916 à 1920 et sénateur en 1920 et 1921 :

Il devient ensuite conseiller général de Domme puis maire de Mouleydier. Il venait d'être nommé président de la Commission centrale pour la navigation du Rhin quand il décède subitement d'une crise cardiaque dans sa villa, à Mouleydier, le .

Distinctions

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À Périgueux, le « Lycée des métiers de l'ingénierie industrielle et de l'automobile » porte le nom d'Albert-Claveille.

À Bergerac, la municipalité lui a élevé un monument sur la place de la République (sculpteur : A. Terroir).

Publication

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« L'usine hydro-électrique de Tuilière sur la Dordogne et la distribution de l'énergie électrique dans la région du sud-ouest », dans Annales des ponts et chaussées. 1ère partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions, mai-juin 1910, 80e année, tome 45, p. 50-204 (lire en ligne), planches 13 à 28

Notes et références

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  1. « Les nouveaux Dirigeants de l'O.-E. », Le Journal no 6722, 21 février 1911, p. 1.
  2. Histoire pénitentiaire et justice militaire : La Poudrerie nationale de Bergerac d’une guerre à l’autre
  3. Histoire pénitentiaire et justice militaire : « Poudrerie : un siècle d’histoire », dossier du journal « Le Démocrate » de Bergerac du 31 décembre 2014
  4. Agnès D'Angio, Schneider & Cie et les travaux publics, 1895-1949, École des chartes (collection Mémoires et documents de l'École des chartes no 45), Paris, 1995, p. 149, (ISBN 978-2-9007-9113-4) (voir)
  5. « Claveille, Joseph », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Albert Claveille, Army Distinguished Service Medal
  7. The office of the Adjudant General of the Army, Congressional Medal of Honor, the Distinguished Service Cross and the Distinguished Service Medal issued by the War Department since April 6, 1917 up to and including General orders, N°126, War Department, Novenber 11, 1919 », Government Printing Office, Washington, 1919 (lire en ligne)
  • « Albert-André Claveille », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Bibliographie

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  • André Brunot, Roger Coquand, Le corps des ponts et chaussées, Éditions du Centre national de la recherche scientifique (collection Histoire de l'administration française), Paris, 1982, p. 433, 435, 529-531, (ISBN 2-222-02887-6)
  • Ghislaine Faurie-Lajaunie, « Albert Claveille “fils de lui-même” », dans Secrets de pays, no 3 (lire en ligne)

Lien externe

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