Amédée ou Comment s'en débarrasser — Wikipédia
Amédée ou Comment s'en débarrasser est une comédie en trois actes d'Eugène Ionesco, créée à Paris, au théâtre de Babylone, le [1].
L'essentiel de l'histoire est repris dans un bref récit, Oriflamme[2], publié en 1962 dans le recueil La Photo du colonel. Cette version laisse de côté les ambiguïtés de la pièce.
Argument
[modifier | modifier le code]Un couple, Amédée et Madeleine, vit depuis 15 ans dans l'obsession du secret que renferme la chambre d'à côté. Amédée n'arrive plus à écrire et Madeleine s'est vue obligée à prendre du travail. Une paire de jambes énormes surgit de la porte d'à côté et révèle qu'un cadavre bien particulier était caché derrière. Ce défunt aurait attrapé la maladie incurable des morts : « la progression géométrique » et grandit inexorablement. Le couple s'affaire autour des jambes qui s'allongent par à-coups à travers la scène. Poussé par Madeleine, Amédée prend la décision de s'en débarrasser. Au troisième acte Amédée, portant un cadavre dégonflé, rencontre un soldat américain, puis surgissent les policiers. Amédée s'échappe en s'élevant dans l'air avec son cadavre magique, non sans avoir lancé d'en haut quelques répliques.
Un final quelque peu différent a été écrit pour la création : l'échappée d'Amédée n'est pas montrée, mais seulement commentée par les personnages qui l'observent[3].
Personnages[4]
[modifier | modifier le code]- Amédée, la quarantaine, écrivain dramatique ;
- Madeleine, son épouse ;
- Mado, deux soldats, deux sergents de ville, le facteur, le patron de bistrot, un homme et une femme à leur fenêtre.
- Les doubles d'Amédée et de Madeleine apparaissent dans une courte scène.
Distribution de la création
[modifier | modifier le code]- Lucien Raimbourg : Amédée
- Yvonne Clech : Madeleine
- Dominique Dullin : Mado / une fille
- Pierre Latour: le facteur
- Jean Martin : premier soldat américain
- Jean Latour : premier sergent de ville
- Sergio Gerstein : deuxième sergent de ville
- Jacques David : un homme à la fenêtre
- Janine Souchon : une femme à la fenêtre
- Mise en scène : Jean-Marie Serreau
- Décors : Jacques Noël
- Musique : Pierre Barbaud
- Direction musicale : Jean-Wilfrid Garrett
Analyse
[modifier | modifier le code]Amédée est la première pièce de Ionesco considérée par son auteur comme une comédie. C’est aussi sa première pièce en 3 actes. Geneviève Serreau note que Madeleine est le premier personnages ayant une dimension psychologique, dans le sens conventionnel du terme[5].
Cette pièce peut être considérée comme la première pièce comportant des traits autobiographiques[6].
Adaptations françaises
[modifier | modifier le code]- 1954 : mise en scène Jean-Marie Serreau, Théâtre de Babylone[1]
- 1978 : mise en scène Mario Franceschi et Alexandre Connor, Lucernaire Forum, Théâtre Noir[7]
- 1983 : mise en scène Jean Guichard, Théâtre des pays de Loire[8]
- 1986 : mise en scène Etienne Bierry, Théâtre de Poche Montparnasse[9]
- 2008 : mise en scène Roger Planchon, Théâtre national Populaire[10],[11]
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Amédée ou Comment s'en débarrasser sur Les Archives du spectacle
- Amédée ou Comment s'en débarrasser sur Théâtre-contemporain.net
- Amédée ou Comment s'en débarrasser sur data BnF
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Spectacle : Amédée ou Comment s'en débarrasser ? », sur BnF Data
- Florence Bernard. ”Oriflamme” à la scène. Les formes de la réécriture au théâtre, Jun 2004, Aix-en-Provence, Afghanistan. hal-01314497
- Eugène Ionesco, Théâtre I, Paris, Gallimard, p. 237-333
- « Amédée ou Comment s'en débarrasser », sur theatre-documentation.com
- Geneviève Serreau, Histoire du "Nouveau Théâtre", Paris, Gallimard, , 190 p., p. 47
- Hassan Anamur, « La place d’Amédée ou comment s’en débarrasser dans le théâtre de Ionesco », Interstudia, (lire en ligne [PDF])
- « Spectacle : Amédée ou Comment s'en débarrasser ? », sur BnF Data
- « Amédée ou Comment d'en débarrasser », sur Les Archives du Spectacle
- « Les vidéos de captations filmées de mises en scène », sur A.R.T.
- « Amédée, ou Comment s'en débarrasser », sur theatre-contemporain.net
- « Roger Planchon,un grand maître est mort », sur Le Figaro, (consulté le )