André Bruyère — Wikipédia
André Bruyère | |
Présentation | |
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Nom de naissance | André Bloch-Nathan |
Naissance | Orléans |
Décès | (à 85 ans) 4e arrondissement de Paris |
Nationalité | française |
Activités | Architecte |
Diplôme | École spéciale d'architecture |
Œuvre | |
Réalisations |
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André Bruyère, de son vrai nom André Bloch-Nathan, né le à Orléans (Loiret) et mort le à Paris[1], est un architecte, décorateur et sculpteur français.
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Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]André Bruyère naît sous le nom d'André Bloch-Nathan à Orléans le [2]. Il est issu d'une famille d’ingénieurs, de polytechniciens, d’intellectuels et de journalistes, dont certains membres sont proches du Parti communiste, et s'engagent pour certains dans la Résistance durant l'Occupation[3].
Il poursuit ses études à l'École spéciale d'architecture de Paris, où il suit notamment les cours d'Auguste Perret. Il en sort diplômé en 1934[4].
Carrière
[modifier | modifier le code]De 1936 à 1939, André Bruyère est le collaborateur d'Émile Aillaud et d'André Ventre[5]. Il participe notamment à la réalisation du Pavillon de l’élégance et de la parure, à l’Exposition internationale des arts et techniques de Paris de 1937[2].
Durant la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, il entre dans la Résistance et participe au réseau Bertrand des Forces françaises de l'intérieur. Il prend le nom de Bruyère dans la clandestinité[6].
À partir de 1945, André Bruyère participe à la revue L’Architecture d’aujourd’hui ; revue dont il reste membre du comité de rédaction jusqu'en 1975[6]. À l'été 1945, André Bruyère pilote ainsi un numéro consacré aux Solutions d'urgence, dans lequel il traite notamment de la fusée-céramique inventée par l'architecte Jacques Couëlle avant la guerre, qui permet la réalisation économique de voûtes aux courbes paraboliques[2],[7].
Son activité de résistant pendant la Seconde Guerre mondiale lui vaut d'organiser des mises en scène de défilés et de fêtes de la victoire comme le Rassemblement du Souvenir en forêt de Compiègne en [6],[8]. Il réalise en 1948 un centre de post-cure pour la Fédération nationale des déportés et internés résistants patriotes à Fleury-Mérogis et, en 1950, le monument français au camp de concentration de Mathausen en 1950[5],[7].
En 1953, il élabore un projet de village polychrome avec André Bloc et Fernand Léger qui constitue une tentative de formulation d’une alternative à l’architecture moderniste par la synthèse des arts[9].
Dans les années 1960, André Bruyère élabore plusieurs projets d'hôtels et de complexes pour la Société des bains de mer de Monaco. Pour d'autres promoteurs, il réalise en 1963 l’hôtel La Caravelle en Guadeloupe et le centre de thalassothérapie de Quiberon. Ces constructions se caractérisent par la plasticité et les formes libres et dynamiques, notamment grâce aux voiles minces de béton étudiés avec l’ingénieur Henri Trezzini. André Bruyère réalise également plusieurs agences bancaires pour la BNP durant les années 1960[2].
À partir de 1964, André Bruyère lance le projet d'un gratte-ciel en forme d'œuf, étudié avec plusieurs ingénieurs et architectes dont Jean Prouvé[2]. Ce projet est d'abord présenté au concours d'architecte pour la réalisation du Centre Georges Pompidou en 1971, avant d'être proposé dans d'autres con rours à New York, à Hong Kong ou encore sur le port de Marseille[3],[7]. André Bruyère revient sur ce projet dans un ouvrage intitulé L'Œuf-The Egg publié en 1978[4].
Incarnant une sensibilité singulière parmi les architectes de son époque, André Bruyère participe aux débats intellectuels de son temps[7]. En 1968, il précise sa vision dans un ouvrage polémique intitulé Pourquoi des architectes, dans lequel il définit l'architecte comme une « façon de mouler une tendresse sur une contrainte »[5].
En 1990, André Bruyère réalise le pavillon de gériatrie de l'hôpital Charles-Foix d'Ivry-sur-Seine. Ce bâtiment, tout en courbes et en volumes, prend le contre-pied de l’architecture hospitalière traditionnelle[10].
La dernière commande significative d'André Bruyère est un ensemble de logements sociaux pour la Régie immobilière de la ville de Paris[4].
Réalisations
[modifier | modifier le code]Principales réalisations
[modifier | modifier le code]- 1946 : Cérémonie à la mémoire des victimes du nazisme, Compiègne : éléments de scénographie.
- 1948 : Centre de post-cure à Fleury-Mérogis.
- 1950 : Monument français au camp de concentration de Mathausen.
- 1963 : Hôtel La Caravelle en Guadeloupe.
- 1966 : Laboratoire de mécanique physique électronique à la faculté des Sciences de Paris à Saint-Cyr-l'Ecole.
- 1967 : Ensemble de logements Les Astragales à Sausset-les-Pins.
- 1990 : L'Orbe, centre de séjour pour personnes âgées, à l'hôpital Charles-Foix d'Ivry-sur-Seine.
Projets non réalisés
[modifier | modifier le code]- 1947 : Chapelle en conque à São Paulo.
- 1953 : Village polychrome avec André Bloc et Fernand Léger[9].
- 1971 : L’Œuf (concours Plateau Beaubourg)
Œuvres
[modifier | modifier le code]- André Bruyère, Pourquoi des architectes ?, Jean-Jacques Pauvert éditeur,
- André Bruyère, L'Œuf-The Egg, Paris, Albin Michel,
- André Bruyère, Sols, Paris, Imprimerie nationale,
Références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Archiwebture — Bruyère, André (1912-1998). 407 Ifa », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr (consulté le )
- Ève Roy, André Bruyère : la tendresse des murs, (ISBN 978-2-7577-0437-0 et 2-7577-0437-0, OCLC 944530618, lire en ligne)
- « ANDRÉ BRUYÈRE », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « DISPARITION André Bruyère (1912-1998) », Le Moniteur, (lire en ligne)
- Encyclopædia Universalis, « ANDRÉ BRUYÈRE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- Isabelle Baladier-Bloch, Chris Younès et Eva Baladier, « Le secret à l'œuvre avec l'architecte André Bruyère », Sigila, no 28, , p. 79 (ISSN 1286-1715 et 2649-8529, DOI 10.3917/sigila.028.0079, lire en ligne, consulté le )
- « CE QUE SERA LE RASSEMBLEMENT DE COMPIÈGNE », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Thomas Gluckin, « André Bruyère et la synthèse des arts : projet de Village polychrome avec Fernand Léger (1953) », In Situ. Revue des patrimoines, no 32, (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.14622, lire en ligne, consulté le )
- « A l’Orbe, une architecture pour « stimuler la vie » des patients », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ève Roy, André Bruyère : la tendresse des murs, (ISBN 978-2-7577-0437-0 et 2-7577-0437-0, OCLC 944530618, lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :