Andravida (cheval) — Wikipédia

Eleia

Andravida
Eleia
Région d’origine
Région Drapeau de la Grèce Grèce
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle et de trait léger
Taille 1,40 à 1,62 m
Robe Bai, bai-brun, alezan, aubère, rouan, plus rarement gris
Tête Rectangulaire, profil rectiligne

L'Andravida (grec moderne : Ανδραβίδα) ou Élide (Ηλεία) est une race de chevaux de selle et de trait léger. Originaire de la région d'Élide en Grèce, il est développé à partir de chevaux locaux croisés à des étalons de race Cob normands, Anglo-normand et Nonius durant les années 1920.

Officiellement reconnue, la race est considérée comme en danger critique d'extinction par le Ministère grec de l'agriculture. Les Haras helléniques (E.I.- Ελληνικά Ιπποφορβεία) tentent une reconstitution et une réorganisation du cheptel.

Dénomination

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D'après l'écrivain Giacomo Giammatteo, la seule graphie juste du nom de cette race de chevaux fait appel à une initiale en lettre majuscule, dans la mesure où cette race est nommée d'après une ville de Grèce, Andravida[1].

Il est également nommé Orinis Ilias[2].

Ses origines remontent au IVe siècle av. J.-C., puisque les chevaux de la région d'Élide utilisés par la cavalerie grecque sont déjà mentionnés pour leur taille et leur puissance[3].

La race a été créée au début du XXe siècle, par croisement de juments locales avec des étalons Anglo-normands[4], puis des étalons Nonius un peu après 1920[4],[5],[6].

De nombreux croisements mènent toutefois l'Andravida au bord de l'extinction[7]. Dans l'après-guerre, les produits de croisement avec des étalons Pur-sang sont utilisés pour les compétitions équestres, en saut d'obstacles. Au début des années 1990, un étalon Selle français, rebaptisé Pegasus et amené d'un centre équestre d'Athènes, est stationné à Andravida, renommé de « race Elis-Andravida ». Il engendre plusieurs poulains avec des juments de toutes origines, surtout des Pur-sang. Les propriétaires de ces poulains tentent de les inscrire au stud-book Eleia qui permet des primes annuelles d'élevage aux éleveurs de chevaux en voie d'extinction pour leur sauvegarde, mais le ministère, connaissant la supercherie, radie la race Élide des races grecques. Une concurrence existe avec les chevaux de trait léger importés de Bulgarie ou de Roumanie. Pratiquement plus aucun éleveur de Grèce ne couvre ses juments avec les étalons de la Basse Élide. L'adjonction de sang Frison et KWPN a porté préjudice à la crédibilité à l'association des éleveurs d'Andravida[réf. nécessaire].

Un premier stud-book est créé en 1995[8]. En 1998, seuls 17 chevaux conformes au standard de la race sont recensés[2]. En 2006, l'Andravida est décrit comme ayant besoin d'une gestion, et les experts de la race sont invités à y participer[9]. Le stud-book est re-créé en 2011[2].

Description

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Taille et poids

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L'Andravida est le plus grand des chevaux grecs[7]. sa hauteur varie de 1,42 à 1,62 m selon CAB International (2016)[3], de 1,52 à 1,62 m selon Bonnie Lou Hendricks (université d'Oklahoma)[4], de 1,50 m à 1,60 m selon le Pr Menegatos[6] et le guide Delachaux[7] (qui recopie probablement ce dernier)[10].

Morphologie

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Certains sujets ressemblent au Nonius hongrois[6],[7]. La tête est large[7], rectangulaire, dotée d'un un profil rectiligne et d'assez longues oreilles[4]. La poitrine est large, le dos légèrement plongeant, l'épaule inclinée, la croupe bien développée[7] et légèrement inclinée[4]. Les jambes sont fines[7] mais particulièrement solides, et dépourvues de fanons[4].

Une analyse génétique sur cinq races de chevaux natives de Grèce montre que l'Andravida est plus proche du Skyros que les autres races[11].

Sa robe est généralement baie, bai-brun, plus rarement alezane, aubère ou rouanne, et exceptionnellement grise[4],[3]. Le noir est également possible[6]. Des marques blanches peuvent être présentes sur la tête et les membres[5].

Il n'y a pas de standard. Une tentative de reconstitution de la race est en cours.

Utilisations

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La race est utilisée sous la selle et à l'attelage[7]. Elle convient particulièrement à l'attelage léger et à l'équitation de loisir[7].

L'Andravida est aussi croisé avec le Pur-sang pour donner des chevaux de saut d'obstacles[7].

Diffusion de l'élevage

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Il est en danger critique d'extinction, avec seulement 35 individus de pure race recensés en 2010, et 75 chevaux croisés[5], issus de l'influence de l'étalon Pegasus[7]. La base de données DAD-IS (2018) n'indique pas de niveau de menace[2].

Notes et références

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  1. (en) Giacomo Giammatteo, How to Capitalize Anything, Inferno Publishing Company, , 366 p. (ISBN 978-0-9850302-9-2 et 0-9850302-9-1, lire en ligne), « 24 . Horse breeds ».
  2. a b c et d DAD-IS.
  3. a b et c Porter et al. 2016, p. 437.
  4. a b c d e f et g Hendricks 2007, p. 170.
  5. a b et c Kugler et Monitoring Institute 2009, p. 77.
  6. a b c et d Menegatos.
  7. a b c d e f g h i j et k Rousseau 2016, p. 156.
  8. « Breeds of Livestock - Andravida Horses — Breeds of Livestock, Department of Animal Science », sur afs.okstate.edu, Université de l'Oklahoma (consulté le ).
  9. (en) « Conclusions of the Workshop "Network of rare livestock breeds in Greece", Agrinio, May 18 - 20th 2006 ».
  10. L'étude du Pr Menegatos sur les chevaux grecs est citée en source Rousseau 2016, p. 347.
  11. (en) A. P. Apostolidis, Z. Mamuris, E. Karkavelia et T. Alifakiotis, « Comparison of Greek breeds of horses using RAPD markers », Journal of Animal Breeding and Genetics, vol. 118, no 1,‎ , p. 47–56 (ISSN 0931-2668, DOI 10.1111/j.1439-0388.2001.00272.x, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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Bibliographie

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  • E.I.-Ellinika Ippoforveia (Haras Hellenikes|- www.ei-gr.com Ippoi kai Ippologia, Tome A, par Theodore Antikas, DVM,PhD, Vétérinaire Fédéral, Historien du cheval hellène.
  • Ippoi kai Ippollogia, Theodoros G.Antikas, DVM. Tome A', 2010
  • The autochtonous greek Horses, Greek Ministery of agriculture, Th. Alifakiotis, T.G. Antikas. 2000
  • Oi Istorikoi veltiotes ton Ellinikon fylon, E.I.-Ellinika Ippoforveia, (E-I, Haras Hellenikes) Athanasios Iliopoulos-Deliyannis, General director (2011).
  • [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Eleia », p. 170. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Kugler et Monitoring Institute 2009] (en) Waltraud Kugler et Monitoring Institute, Rare Breeds and Varieties of Greece : Atlas 2010, Montricher, Suisse, Institute for Rare Breeds and Seeds in Europe, (lire en ligne)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453).Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Andravida », p. 156. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.Voir et modifier les données sur Wikidata

Articles connexes

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Liens externes

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  • (en) « Andravida / Greece (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)