Anna de Belocca — Wikipédia

Anna de Belocca
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Autres noms
Anna de Bellockh, Anna de Belocha
Nationalité
Activités
Autres informations
Tessiture

Anna de Belocca, née le à Saint-Pétersbourg et morte le dans le 17e arrondissement de Paris, est une contralto russe.

Anna de Bellockh[Note 1] naît en 1852 à Saint-Pétersbourg, fille d'Elisabeth Nasaroff et de Porphyre de Bellockh, conseiller d'État[1],[2]. Elle italianise son nom en Belocca pour les besoins de sa carrière artistique[3],[4].

Après des études à Saint-Pétersbourg avec Henriette Nissen-Saloman et à Paris avec Nicolas Lablache et Maurice Strakosch (en), elle fait ses débuts sur scène en 1873 au Théâtre Italien, dans le rôle de Rosina du Barbier de Séville[5]. Elle apparaît également dans le rôle-titre de La Cenerentola et dans le rôle d'Arsace dans Semiramide.

Elle se produit dans diverses villes d'Europe, notamment à Londres, où elle fait ses débuts avec la compagnie de Mapleson. Elle devient ensuite membre de la Strakosch Opera Company, avec laquelle elle fait ses débuts américains le en tant que Rosina à l'Académie de musique de New York[6],[7].

Le , à Yonkers, Anna de Belocca donne naissance à un fils prénommé Jacques Maurice[Note 2], né de sa relation avec Maurice Strakosch[10], qui est l'époux depuis 1852 de la cantatrice Amelia Patti.

Elle joue dans des concerts à Boston, Chicago, Philadelphie et San Francisco. Avec la compagnie Mapleson, elle continue à chanter des rôles principaux à New York et à Philadelphie pendant les années 1880.

Établie 8, rue Galvani à Paris au tournant du siècle[11], elle est victime en mai 1910 d'une collision automobile, alors qu'elle est la passagère d'un taxi. Blessée au visage, elle obtient en novembre, à l'issue du procès des deux conducteurs impliqués, 3 000 francs de dommages et intérêts[12].

Elle meurt en 1919 en son domicile parisien du 14, rue Guillaume-Tell[1]. Elle est inhumée au cimetière des Batignolles[13].

Notes et références

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  1. Aussi écrit de Bellokh ou de Belokh, selon les translittérations en français.
  2. Mort en juillet 1947 à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine[8], il est d'abord enterré à Neuilly, avant que sa dépouille ne soit transférée au cimetière des Batignolles en février 1948, sous le nom de Maurice Jacques Strakosch de Belocca[9].

Références

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  1. a et b Acte de décès d'Anna de Belocha, no 339 du , Paris 17e, Archives de Paris
  2. G. Deulin (de la Mouzelle), « Revue dramatique », sur Gallica, Le Pays, (consulté le ), [2/4]
  3. Adolphe Bitard, Dictionnaire général de biographie contemporaine française et étrangère, Paris, Lévy, (lire en ligne), p. 61-62
  4. Victor Berlioze, « Mlle Anna de Belocca », sur Gallica, Les Théâtres de Nice, (consulté le ), [vues 1 et 2]
  5. Émile Badoche, « Mlle Anne de Belocca », sur Gallica, L'Univers illustré, (consulté le ), p. 807
  6. "A New Prima Donna", The New York Times,
  7. The New York Times, "Musical and Dramatic: The Italian Opera, 18 April 1876.
  8. Report of the death of an American citizen (Maurice Strakosch), , American Foreign Service, Ancestry.com [lire en ligne]
  9. Registre journalier d'inhumation, cimetière des Batignolles, Paris, , Archives de Paris
  10. (en) Kurt Ganzl, Victorian Vocalists, Routledge, (ISBN 978-1-351-59366-3, lire en ligne), p. 47
  11. « Notre concours », sur Gallica, La Presse, (consulté le ), [vue 2/4]
  12. « Le taxi-auto de la diva », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Petit Moniteur universel, (consulté le ), p. 3
  13. Registre journalier d'inhumation, cimetière des Batignolles, Paris, , Archives de Paris

Liens externes

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