Anne Étienne Louis Harmand d'Abancourt — Wikipédia

Anne Étienne Louis Harmand vicomte d'Abancourt (né le à Châlons-en-Champagne, mort le à Paris[2]) est un administrateur et homme politique français. Pair de France et Président de la Cour des Comptes.

Il est le fils de Nicolas François Harmand d'Abancourt, baron d'Empire, député en 1789 et préfet de la Mayenne.

Il entre au ministère de l'Intérieur comme surnuméraire en 1807 grâce à l'influence de son père, alors préfet de la Mayenne. Il devient ensuite successivement sous-préfet de Savenay (), auditeur au Conseil d'État (), sous-préfet de Mézières et préfet des Hautes-Alpes. À ce poste, au moment du retour de Napoléon l'île d'Elbe, il publie une proclamation qualifiant l'empereur d'« aventurier » et appelle les autorités locales à résister. Sans grand succès[3]. Cette proclamation le fait destituer pendant les Cent-Jours[4].

À la Seconde Restauration, il revient en grâce. Il est nommé commissaire du roi près la 8e division militaire, puis, en , préfet du Puy-de-Dôme, puis, en , commissaire du roi à l'armée du duc d'Angoulême. Il reprend un parcours dans la préfectorale en en devenant préfet de la Corrèze, préfet des Ardennes en , et préfet de l'Allier en [4].

Anne Etienne peint par Antoine Chazal exposé à la COur des comptes.

Élu, le , député du premier arrondissement électoral des Ardennes par 198 voix (293 votants, 325 inscrits), contre 77 à Guillaume Louis Ternaux, il est réélu le par le collège du département des Ardennes avec 74 voix (111 votants, 138 inscrits) contre 37 au comte Jaubert, maire de Mézières. Il appuie la politique de Joseph de Villèle. Aussi est-il nommé secrétaire du bureau du commerce et des colonies, puis conseiller maître à la Cour des comptes le , puis, en 1828, secrétaire général de la commission de liquidation de l'indemnité accordée aux émigrés, enfin, sous le ministère Polignac, président de chambre à la Cour des Comptes (). Il vote contre l'adresse des 221. Réélu, par 76 voix sur 122 votants et 148 inscrits, contre 44 à M. de Suguy, le , il se rallia avec empressement à la monarchie de Juillet. Il quitte la Chambre à cette époque, et est élevé à la pairie le [4].

Il est admis à la retraite comme président à la Cour des comptes le , rentre dans la vie privée à la Révolution de 1848 et meurt pendant la messe, le , dans l'église Saint-Sulpice[4].

Il est le père de « la Présidente », Apollonie Sabatier, née en 1822 à Mézières d'une liaison extra-conjugale[5]. Une autre de ses filles, Valentine Léonie Harmand d'Abancourt, épousa (en secondes noces), le médecin Louis Léon Rostan.

Décorations

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Fait chevalier de la Légion d'honneur le , il en est devenu officier le , puis commandeur en 1831.

Références

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  • Alphonse de Beauchamp, Histoire des campagnes de 1814 et de 1815 : ou histoire politique et militaire des deux invasions de la France, de l'entreprise de Bounaparte au mois de mars, de la chute totale de sa paissance, et de la double restauration du trône, jusqu'à la seconde paix de Paris, includivement., Le Normant, (lire en ligne).
  • Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français de 1789 à 1889, (lire en ligne).
  • Paul Jarry, Cénacles et vieux logis parisiens, Jules Tallandier, coll. « La France et la Vie d'Autrefois », .
  • Umberto Todisco, Le personnel de la Cour des comptes (1807-1830), Librairie Droz, (lire en ligne).
  • Notice biographique d'Anne Etienne Louis Harmand d'Abancourt sur le site de la cour des comptes, en ligne

Liens externes

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