Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat — Wikipédia

Antoine Coëffier de Ruzé
École française du XVIIe siècle, Antoine Ier Coiffier (1581-1632), dit Ruzé, marquis d'Effiat et de Chilly,
château de Versailles.
Fonctions
Grand maître de l'artillerie de France
-
Gouverneur de Touraine
-
Surintendant des Finances
-
Ambassadeur de France auprès du Royaume d'Angleterre
Biographie
Naissance
Décès
Allégeance
Activités
Militaire, diplomateVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Gilbert Coëffier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Blason

Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat, marquis d'Effiat, né à Effiat en 1581 et mort le à Lutzelstein est un militaire français, maréchal de France.

Antoine Coëffier est le fils de Gilbert Coëffier, seigneur d'Effiat, gentilhomme de la maison du duc d'Anjou (1570), député de l'Anjou aux États de Blois, et de Charlotte Gaultier. Il est le petit-fils du maire de Tours Gilbert Coëffier et le petit-neveu de Martin Ruzé de Beaulieu, mort en 1613, qui avait la charge de grand maître, superintendant et général réformateur sur le fait des mines et minières du royaume de France.

Mathieu Ruzé, sans héritier direct, lègue sa fortune et obtient le transfert de sa charge à Antoine Coëffier, sous réserve que celui-ci porte son nom et prenne ses armes.

En 1616, il est premier écuyer de Louis XIII et entre au Conseil du roi en même temps que le cardinal de Richelieu, qui le fait envoyer en Angleterre en 1624 comme ambassadeur extraordinaire pour négocier le mariage d'Henriette-Marie de France avec le prince de Galles, (depuis Charles Ier d'Angleterre). Il y rencontra à cette occasion le philosophe Francis Bacon.

Grâce à l'appui du cardinal, il devient le surintendant des Finances. Il fait prendre un édit sur les mines de fer, avec pour objectif d'inciter la réouverture des mines abandonnées grâce à une simplification des contraintes administratives qui pesaient sur les exploitants.

En 1627-1628, lors du siège de La Rochelle, il joue un rôle de tout premier plan.

En 1629, il est nommé grand maître de l'artillerie de France. La même année, contacté par l'ingénieur hydraulicien Hugues Cosnier, il projette de reprendre les travaux du "canal de Loyre en Seyne" (canal de Briare) qui avaient été interrompus par l'assassinat d'Henri IV en 1610.

Lors de la campagne d'Italie en 1630, il est dépêché à l'armée, fin juillet, en qualité de lieutenant-général : il se signale aux batailles de Veillane et de Carignan. Il est nommé maréchal de France en .

En 1632, nommé commandant de l'armée envoyée afin de secourir l'électeur de Trèves, il meurt d'une fièvre inflammatoire en Alsace, à Lutzelstein (ou La Petite-Pierre). Son cœur et le corps de son épouse sont inhumés à Chilly[1].

Son décès l'empêche de mener à bien le projet du canal de Briare, qui est repris en 1638 par la Compagnie des seigneurs du canal de Loyre en Seyne, et mené à terme en 1642. Le grand ami d'Antoine Coëffier, le cardinal de Richelieu, est même le premier passager illustre à l'emprunter dès son ouverture quand il rentre, malade, de Lyon, où le propre fils d'Antoine Coëffier, Henri, a été décapité à la suite de l'échec de sa conspiration contre le cardinal.

Antoine a laissé des Mémoires sur les guerres et les affaires du temps, imprimées en 1622.

Il a agrandi et embelli le château d'Effiat, et rebâti le bourg d'Effiat où il a fondé un hospice et un collège d'oratoriens.

Mariage et descendance

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Le marquis d'Effiat avait épousé Marie de Fourcy, fille de Jean de Fourcy, surintendant des Bâtiments. Ils furent les parents de[2] :

Marquis d'Effiat, de Longjumeau, de Chilly et baron de Massy : ses trois derniers titres ont été portés par son petit-fils, le duc de la Meilleraye, époux d'Hortense Mancini, une des nièces de Mazarin, et sont aujourd'hui portés par le descendant de Louise d'Aumont (1756-1829), princesse de Monaco par mariage, le prince Albert II de Monaco.

Figure Blasonnement

De gueules, au chevron fascé-ondé d'argent et d'azur de six pièces, acc. de trois lions d'or. (armes de Mathieu Ruzé, reprises par Antoine Coëffier)[3],[4]

Notes et références

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  1. Henri Allorge, « Note sur les pierres tombales de Chillly-Mazarin », Commission des antiquités et arts du département de Seine-et-Oise, vol. 33,‎ , p. 85-89 (lire en ligne).
  2. F. Lachèvre, « Estienne Durand. Poète ordinaire de Marie de Médicis (1585-1618)», in: Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire, Paris, Librairie Henri Leclerc, 1905, Note 1, pp. 327-328 (voir en ligne).
  3. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : D'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 978-2-86377-140-2, BNF 35843169)
  4. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com

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Bibliographie

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Liens externes

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