Appel de Cochin — Wikipédia

Jacques Chirac en 1979.
Jacques Chirac en 1979.

L'appel de Cochin est un manifeste communiqué le par Jacques Chirac, alors maire de Paris et président du RPR. Depuis l'hôpital Cochin à Paris, où il séjourne après un accident de la route, Chirac y dénonce le fédéralisme européen et exprime son souverainisme. Il se place en opposition au président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, dont il a été Premier ministre de 1974 à 1976, et à son parti récemment créé, l'UDF, qualifié de « parti de l'étranger ». Cette prise de position à l'approche des élections européennes de 1979 est attribuée à ses conseillers Pierre Juillet et Marie-France Garaud.

Cet appel est signé de Jacques Chirac, mais on en attribue habituellement la paternité réelle à ses deux plus proches conseillers de l'époque, Pierre Juillet et Marie-France Garaud.

Sa publication entrait dans le cadre de la « précampagne » du Rassemblement pour la République (RPR) pour les élections européennes de , premières élections au suffrage universel du Parlement européen, jusque-là désigné par les Parlements nationaux des pays membres de la Communauté économique européenne.

Ce texte dénonce notamment un « parti de l'étranger »[1], soit, dans l'esprit du signataire, l'Union pour la démocratie française (UDF), parti de centre-droit créé le à l'initiative de Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République.

Ce nom d'« appel de Cochin » est donné à ce communiqué aussitôt après sa publication, en raison des circonstances dans lesquelles il a été élaboré. Jacques Chirac a en effet été victime, le de la même année, d'un accident de la route en Corrèze, département dont il est alors président du Conseil général, et a aussitôt été transporté à Paris, à l'hôpital Cochin, pour y être soigné.

Plusieurs auteurs y voient une référence claire à l'appel du 18 Juin, lié à l'héritage gaulliste du parti, Giscard d'Estaing étant ainsi allusivement comparé au maréchal Pétain et sa politique au régime de Vichy et à la Collaboration[2],[3]. Philippe Lamy estime que Georges Albertini, lui-même ancien collaborateur, « n'est pas étranger » à l'appel[4].

Références

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  1. Ludovic Vigogne, « : Chirac lance l’appel de Cochin contre le «parti de l’étranger» », L'Opinion, .
  2. Florence Haegel, « Mémoire, héritage, filiation : Dire le gaullisme et se dire gaulliste au RPR », Revue française de science politique, vol. 40, no 6,‎ , p. 875 (DOI 10.3406/rfsp.1990.394525).
  3. Henry Rousso, Vichy : L'événement, la mémoire, l'histoire, Paris, Gallimard, coll. « Folio / Histoire » (no 102), , 746 p. (ISBN 978-2-07-041749-0, DOI 10.14375/np.9782070417490).
  4. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : Évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie, no 2016PA080034), Paris, université Paris-VIII, (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 484.

Articles connexes

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Liens externes

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Texte de l'appel :