Aristolochiaceae — Wikipédia

Les Aristolochiaceae (les Aristolochiacées) sont une famille de plantes à fleurs de l'ordre des Piperales. Ce sont des Angiospermes de divergence ancienne.

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom vient du genre Aristolochia lui-même issu du nom grec de la plante aristos (excellent) et locheia (accouchement), faisant référence à son utilisation ancienne dans l'obstétrique[1].

Description

[modifier | modifier le code]

Ce sont des arbustes, des lianes ou des plantes herbacées des régions tempérées chaudes, tropicales et rarement boréales.

L'acide aristolochique est identifié comme agent responsable des capacités thérapeutiques de cette famille, mais aussi de leur toxicité[2].

Il est considéré comme fortement toxique, car aucune dose sans effets néfaste n’a pu être déterminée[3].

Il est en particulier en cause dans la néphropathie aux acides aristolochiques (NAA), rapportée à la suite de cas de fibrose rénale progressive souvent associée à un cancer urinaire. Cette maladie a été observée chez des personnes utilisant des plantes chinoises, dont Aristolochia fangchi dont dans le cadre d'un régime amaigrissant[4].

Classification

[modifier | modifier le code]

La classification phylogénétique place maintenant cette famille dans l'ordre des Piperales.

La classification phylogénétique APG IV (2016)[5] ajoute à cette famille les Lactoridaceae et Hydnoraceae.

Liste des genres

[modifier | modifier le code]

Selon Angiosperm Phylogeny Website (20 juillet 2017)[6] :

Selon NCBI (20 juillet 2017)[7] :

Selon Catalogue of Life (20 juillet 2017)[8] :

Utilisation

[modifier | modifier le code]

Quelques espèces des genres Aristolochia ou Asarum sont cultivées comme plantes ornementales.

Les rhizomes de l'Asarum canadense peuvent être utilisés comme substitut du gingembre véritable[réf. nécessaire].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Paul-Victor Fournier, Les quatre flores de la France : Corse comprise (Générale, Alpine, Méditerranéenne, Littorale), Paris, Lechevalier, , 1104 p. (ISBN 978-2-7205-0529-4), p. 277
  2. Walter Hepworth Lewis et Memory P. F. Elvin-Lewis, Medical botany: plants affecting man's health, Wiley, (ISBN 978-0-471-53320-7)
  3. « Aristoloche,attention danger ! », 40 L’Officinal N° 88 PHYTOTHÉRAPIE, (consulté le )
  4. Joëlle Nortier, Agnieszka Pozdzik, Thierry Roumeguere et Jean-Louis Vanherweghem, « Néphropathie aux acides aristolochiques (« néphropathie aux herbes chinoises ») », Néphrologie & Thérapeutique, vol. 11, no 7,‎ , p. 574–588 (ISSN 1769-7255, DOI 10.1016/j.nephro.2015.10.001, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG IV », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 181, no 1,‎ , p. 1-20 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/BOJ.12385).Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 20 juillet 2017
  7. NCBI, consulté le 20 juillet 2017
  8. Catalogue of Life Checklist, consulté le 20 juillet 2017

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :