Ateliers de constructions électriques de Charleroi — Wikipédia

Alstom Belgium
logo de Ateliers de constructions électriques de Charleroi

Création 1886 : Électricité et Hydraulique
1904 : Ateliers de constructions électriques de Charleroi
1989 : Alstom Belgium
Dates clés 1989 : reprise d'une majorité des activités par Alstom
Disparition [1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Julien Dulait
Forme juridique SA
Siège social Marcinelle
Drapeau de la Belgique Belgique
Actionnaires Drapeau de la France Alstom (100%)
Activité Matériel roulant ferroviaire
Société mère Alstom

Les Ateliers de constructions électriques de Charleroi (ou ACEC) est une importante entreprise belge. Sa section spécialisée dans le matériel roulant ferroviaire fondée en 1904, devient filiale du groupe français Alstom depuis 1989, en tant que Alstom Belgium.

  • 1886 : fondation par Julien Dulait de la société anonyme Électricité et Hydraulique à Charleroi (E&H).
  • 1904 : la société est reprise par le baron Édouard Empain, sous l'impulsion du Roi Léopold III, et devient les Ateliers de constructions électriques de Charleroi (ACEC)[2]. Elle compte 715 ouvriers[3].
  • 1906 : La Société électricité et hydraulique change de raison sociale pour devenir Ateliers de constructions électriques du Nord et de l'Est (ACENE).
  • 1921 : Les ACENE fusionnant avec les Forges de Longueville, donnant ainsi naissance aux Forges et ateliers de constructions électriques de Jeumont (FACEJ).
  • 1964 : SW-Le matériel électrique du Groupe Empain-Schneider (ex Schneider et Cie) fusionne avec les FACEJ.
  • 1971 : construction du siège administratif à Marcinelle, transféré de Charleroi.
  • 1989 : l'entreprise est démantelée. Une partie importante du groupe est alors rachetée par le groupe CGEE-Alsthom. Une autre partie entre dans le giron de Thalès.

Les ACEC développent de nombreuses sections pour le matériel électrique[4], les moteurs, transformateurs, matériels pour l'industrie ferroviaire, pour les centrales électriques et le nucléaire, pour le spatial, câbles électriques, électro-ménager, etc. Partant de la première usine au sud du centre-ville de Charleroi, l'entreprise se développe largement sur des terrains acquis à Marcinelle après la guerre 14-18. Elle absorbe également peu à peu des usines à Gand en 1961 (ateliers Carels,devenus SEM, à Gent), à Liège en 1947 (CEB à Herstal) et, déjà en 1919, à Bruxelles (Ruysbroeck)[5].

En 1957, l'entreprise s'allie à la firme étasunienne Westinghouse. Elle devra se séparer en 1972, du fait de la législation anti-trusts aux Etats-Unis, de sa section câblerie, qui devient autonome au sein du groupe italien CEAT jusque 1984 (Câblerie de Charleroi, CDC, aujourd'hui Nexans)[3].

Ces usines constituent d'importants bastions ouvriers, après 1944. En décembre 60, le dirigeant syndical Robert Dussart, communiste du PCB, lance une grève (annoncée mais toujours postposée par les dirigeants affiliés au PS) qui deviendra l'importante grève générale 60-61, la "grève du siècle". Déjà des grèves ont éclaté en 43 contre le STO, puis en 50 contre le retour du Roi Léopold ; et les femmes des ACEC-Charleroi s'impliquent les premières dans la revendication "à travail égal salaire égal" en mars 1964, qui mènera à la fameuse grève des femmes de Herstal, en juin[3].

Aujourd'hui existe encore l'activité chauffage électrique dans l'usine ACIT au Rœulx; elle appartient à deux cadres de l'ancienne division chauffage de ACEC.

Un important fonds d'archives industrielles et sociales des ACEC (1904-1989) est conservé au Musée du Bois du Cazier à Marcinelle.

Identité visuelle

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En 1981 son programme d'activité reprenait :

Notes et références

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  1. Pressearchiv 20. Jahrhundert (organisation), [lire en ligne], consulté le .Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « Archives nationales du monde du travail », sur archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. a b et c Adrian Thomas, Robert Dussart, une histoire ouvrière des ACEC, Bruxelles, Les Éditions ADEN, , 498 p., p. 143 et suivantes
  4. Adrian Thomas, ibid, p. 143 et suivantes.
  5. Adrian Thomas, ibidem, p. 49-50

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Maurice Culot et Lola Pirlet, « 1904-1984 - ACEC : Une ville dans la ville », dans Charleroi d'Arthur Rimbaud à Jean Nouvel, Bruxelles, Archives d'architecture moderne, , 382 p. (ISBN 978-2-87143-302-6), p. 146-155.
  • Benoît Macq, « Les ACEC : une histoire d'amour électrique entre Charleroi et Louvain-la-Neuve : au cœur de la naissance de la télévision numérique », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, , 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 498-511