Attentats de Bali du 12 octobre 2002 — Wikipédia

Attentat de Bali
Image illustrative de l’article Attentats de Bali du 12 octobre 2002
Emplacement du Sari Club.

Localisation Kuta (Indonésie)
Cible Touristes occidentaux
Coordonnées 8° 43′ 02″ sud, 115° 10′ 27″ est
Date
Type Attentat-suicide, attentat à la bombe
Armes Bombe, voiture piégée
Morts 202
Blessés 209
Participants 1
Organisations Jemaah Islamiyah
Mouvance Terrorisme islamiste
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
(Voir situation sur carte : Indonésie)
Attentats de Bali du 12 octobre 2002
Géolocalisation sur la carte : Bali
(Voir situation sur carte : Bali)
Attentats de Bali du 12 octobre 2002

Les attentats de Bali sont un double attentat à la bombe qui s'est produit le dans la ville de Kuta sur l'île indonésienne de Bali, tuant 202 personnes et en blessant 209 autres. La plupart des victimes étaient des touristes étrangers, principalement australiens. Cette attaque est considérée comme l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de l'Indonésie.

Monument commémoratif

Le déroulement exact de l'attentat diffère suivant les sources mais à la suite des aveux d'Imam Samudera, qui a reconnu être le dirigeant des terroristes de Bali, une version plus détaillée a été obtenue. Le à 23 h 05 (15 h 05 UTC), un kamikaze, qui sera identifié plus tard sous le nom d'Iqbal par analyse ADN, équipé d'un sac à dos contenant des explosifs pénètre dans le Paddy's Pub. Celui-ci déclenche alors sa bombe de faible puissance. Cette première explosion fera 8 morts et crée un mouvement de panique parmi les personnes présentes. C'est au moment où elles sont en train d'évacuer le Paddy's Pub, quelques secondes après la première explosion, qu'une camionnette blanche Mitsubishi bourrée d'une tonne de nitrate d'ammonium ou de C4, de RDX et de Semtex, parquée devant le Sari Club, une boîte de nuit située en face de la rue moderne de Legian Street, explose. Cette explosion beaucoup plus puissante va être la plus meurtrière et faire plus de 180 morts directement par l'incendie qui s'ensuit et par le choc de l'explosion - lequel alla jusqu'à réduire en morceaux une plaque en béton armé et créer un cratère dans un sol bitumé. Une rumeur fut lancée sur l'usage d'une microbombe nucléaire mais sans qu'aucune trace de radiation n'ait été décelée [1], et une polémique suivit les recherches du journaliste Robert Finnegan, finalement poussé à quitter le pays. Deux mois plus tard, le gouvernement australien finissait par justifier vis-à-vis d'une opinion d'abord très réticente, la nécessité de s'allier à la politique de frappes préventives américaine contre l'Irak.

Victimes
Nationalité Mort
Australien 88
Indonésien 38
Britannique 24
Américain 7
Allemand 6
Suédois 5
Néerlandais 4
Français 4
Danois 3
Néo-Zélandais 3
Suisse 3
Brésilien 2
Canadien 2
Japonais 2
Sud-Africain 2
Sud-Coréen 2
Équatorien 1
Grecque 1
Italien 1
Polonais 1
Portugais 1
Taïwanais 1
Inconnu 3
Total 202

Un bar/pub fréquenté seulement par des touristes, car les « locaux » ne pouvaient entrer sans être accompagnés par des ressortissants étrangers. Celui-ci était beaucoup prisé par les Australiens, Américains et Anglais.

Suites judiciaires

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À ce jour 33 Indonésiens ont été condamnés pour leurs participations dans l'attentat dont trois à la peine de mort et quatre à la prison à vie. En août 2004, Abu Bakar Ba'asyir (en), dont plusieurs agences de renseignement soupçonnent d'être le leader spirituel de l'organisation Jemaah Islamiyah, un groupe cité comme lié à Al-Qaïda et souvent accusé d'être l'instigateur de cette attaque, est inculpé d'avoir « organisé ou motivé des personnes afin de perpétrer des actes terroristes » ou « fourni de l'assistance ou facilité la réalisation d'un acte terroriste » dans le cadre des attentats de l'hôtel Marriott de Jakarta et de l'attaque de Bali.

Abu Bakar Ba'asyir a été libéré le 14 juin 2006 et affirme alors que la deuxième à dû être de fabrication américaine. Il a au total passé quatre ans derrière les barreaux. À sa sortie de prison, Il a été accueilli par des centaines de sympathisants.

L'un des responsables d'Al-Qaïda, Omar Al-Farouq, qui a planifié les attentats, a été tué le par l'armée britannique à Bassorah[2].

Les trois condamnés à mort, Amrozi bin Nurhasyim, Huda bin Abdul Haq et Imam Samudra, ont été exécutés le dimanche 8 novembre 2008[3].

Dulmatin, l'un des planificateurs de l'attentat, dont la tête a été mise à prix pour 10 millions de dollars américains par le Département d'État des États-Unis et le gouvernement des Philippines[4] a été tué lors d'un raid par l'Unité 88 de la police indonésienne le [5],[6].

Au début de décembre 2020, la police indonésienne arrête Zulkarnaen, un « haut dirigeant de l'organisation islamiste Jemaah Islamiyah », qui était en fuite depuis 18 ans. Depuis les attentats à l'hôtel Marriott, les États-Unis offraient une récompense de 5 millions US$ pour sa capture[7].

Galerie de mémoriaux

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Notes et références

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  1. La rumeur de Joe Vialls
  2. Omar al-Farouq
  3. Trois des auteurs de l'attentat de Bali de 2002 ont été exécutés, Le Monde, 10 novembre 2008
  4. (en) Avis de recherche sur Dulmatin
  5. (en) Wanted Indonesian terrorist Dulmatin thought killed in raid, Bill Roggio, Long War Journal, 9 mars 2010
  6. Indonésie: 3 morts, dont un leader présumé de la Jemaah Islamiya, lors d'un raid policier, AFP, 9 mars 2010
  7. AFP, « Indonésie : un suspect recherché pour les attentats de Bali arrêté 18 ans après », Ici.Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)

Filmographie

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Articles connexes

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Liens externes

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