Augustin Diamacoune Senghor — Wikipédia
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Décès | (à 78 ans) 5e arrondissement de Paris |
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L'abbé Augustin Diamacoune Senghor est un dirigeant indépendantiste de la Casamance, né le à Senghalène, à 40 km à l'ouest de Ziguinchor (Sénégal) et mort à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris 5e le [1]. Son père, Mathieu Diamacoune Senghor (un Sérère) était un des membres fondateurs et militants actifs du Bloc démocratique sénégalais (BDS) du président Senghor. Sa mère, Marthe Badiate est une Diola[2],[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Ordonné prêtre en 1956[4], il est directeur du séminaire moyen Notre-Dame de Ziguinchor de 1972 à 1975, et enseigne la littérature africaine et l'éducation civique au collège Saint-Charles Lwanga.
Augustin Diamacoune Senghor a dirigé le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) de , date du déclenchement de la lutte de ce mouvement pour l'indépendance de la Casamance, jusqu’à sa mort[5] après en avoir été temporairement exclu en 2001[6].
Il a été emprisonné à deux reprises entre 1982 et 1987[7] et entre 1990 et 1991 pour ses activités politiques[8].
C'est lui qui a signé au nom du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) tous les accords de paix avec le pouvoir central de Dakar dont l’accord du avec le président sénégalais Abdoulaye Wade[9], par l'intermédiaire de son Ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom.
Après la signature de cet accord, la Casamance connaît une période de calme, troublée par quelques attaques sporadiques. Mais la santé de l'abbé Diamacoune se dégradant, des luttes de pouvoir au sein du MFDC apparaissent, des factions prenant les armes en , provoquant la mort de dizaines de personnes.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- Scoops Deziguinchor: "BIOGRAPHIE/ Anniversaire : L’ABBE DIAMACOUNE SE CONTE, SOUS SA PROPRE PLUME."[1]
- Agence de Presse Sénégalaise (APS) : « Abbé Diamacoune Senghor, une vie qui se confond avec le MFDC », par Ousmane Ibrahima Dia
- « L'abbé Diamacoune, chef historique du mouvement indépendantiste de Casamance », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Mort d'un chef indépendantiste de Casamance, Ap, 14 janvier 2007
- « Destitution du chef historique indépendantiste casamançais », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Sénégal Libération d'un indépendantiste casamançais », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Elisa Drago, « RFI - Sénégal - L’abbé Diamacoune est mort », sur www1.rfi.fr, (consulté le )
- Guy Aimé Eblotié, « Augustin Diamacoune Senghor, prêtre indépendantiste casamançais », sur La Croix Africa, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Capain Bassène, L'abbé Augustin Diamacoune Senghor par lui-même et par ceux qui l'ont connu, L'Harmattan, Paris, 2013, 216 p. (ISBN 9782336291642)
- Assane Seck, Sénégal, émergence d'une démocratie moderne (1945-2005) : Un itinéraire politique, Paris, Karthala, 2005, 360 p. (ISBN 2845865058)
- Paul Diédhiou, « Le conflit de Casamance : la « petite phrase » de Léopold Sédar Senghor et le nationalisme casamançais », dans Margareta Kastberg Sjöblom, Alpha Barry et Andrée Chauvin-Vileno (dir.), Nouvelles voix/voies des discours politiques en Afrique francophone, vol. 2, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, (ISBN 978-2-84867-989-1, DOI 10.4000/books.pufc.53296, lire en ligne), p. 157-170.
Articles connexes
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- Ressource relative à la vie publique :