Aurelianus (consul) — Wikipédia

Aurelianus
Fonctions
Consul
Sénateur romain
Biographie
Époque
Activité
Période d'activité
IVe siècle ou Ve siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Enfant

Aurelianus (en grec ancien : Αυρηλιανός) est un homme politique de l'empire romain d'Orient de la fin du IVe siècle et du début du Ve siècle. Il fut préfet de la ville de Constantinople de 393 à 394, préfet du prétoire d'Orient de 399 à 400 et consul en 400.

Aurelianus était le fils du consul de 361, Taurus, et le frère d'Eutychianus, consul en 398[1]. Son fils, Flavius Taurus, est consul en 428.

Carrière politique

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Aurelianus est nommé préfet de la ville de Constantinople au début de l'année 393 durant la période où Rufinus domine à la cour de l'Empire romain d'Orient[1]. Aurelianus succède à cette charge à Aristaenetus, lui-même nommé l'été précédent après la chute de son précédent titulaire, Proclus, orchestrée par Rufinus.

Lorsque le magister militum d'origine gothique Gaïnas accède au pouvoir à la cour de l'empereur Arcadius, il fait écarter tous les partisans de son ennemi Eutropius ; il choisit Aurélien comme préfet du prétoire d'Orient en , en remplacement d'Eutychianus, choisi par Eutropius.

Aurelianus devint ainsi le fonctionnaire civil le plus puissant et fut impliqué dans le procès contre Eutropius, qui débute à Chalcédoine en septembre de la même année et se termine par l'exécution de ce dernier[2].

Il est nommé consul pour l'année 400[3], mais son collègue d'Occident, le magister militum Stilicon, ne le reconnaît pas dans un acte de confrontation ouverte avec la cour d'Orient et notamment avec Gaïnas[4]. Il était encore préfet au début de l'année 400, lorsqu'il reçut l'ordre de confisquer les propriétés d'Eutropius et de détruire ses statues.

À la mi-avril 400, Gainas, qui s'était rebellé avec ses Goths, se rend à Constantinople, où il oblige Arcadius à livrer Aurélien et Saturninus ; Aurélien est exilé (et peut-être déposé), mais ses biens ne sont pas confisqués[5].

Après la défaite des Goths à Constantinople par Fravitta le , Aurélien fait un retour triomphal dans la capitale. On sait, grâce aux lois conservées dans le Code Théodosien, qu'il succède à Monaxius comme préfet du prétoire d'Orient en 414 - charge qu'il exerce pour la seconde fois de sa carrière jusqu'en 416[6].

Dans la littérature

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Aurelianus a été identifié au personnage d'Osiris dans le roman allégorique De la Providence de Synésius de Cyrène. Dans cette œuvre Osiris est opposé à Typhon, représentant Caesarius ou Eutychianus, tandis que le personnage d'Horus pourrait représenter Taurus[7],[8].

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b Cameron, Alan; Long, Jacqueline; Sherry, Lee (1993). Barbarians and Politics at the Court of Arcadius. Berkeley, Los Angeles and Oxford: University of California Press. (ISBN 0-520-06550-6)
  2. Amédée Thierry, « Trois Ministres de l’empire romain sous les fils de Théodose », Revue des Deux Mondes,‎ , – (lire en ligne, consulté le )
  3. « Barbarians and Politics at the Court of Arcadius », sur publishing.cdlib.org (consulté le )
  4. Emilienne Demougeot, « Note sur la politique orientale de Stilicon, de 405 à 407 », Byzantion, vol. 20,‎ , p. 27–37 (ISSN 0378-2506, lire en ligne, consulté le )
  5. Pietri Charles. L'aristocratie chrétienne entre Jean de Constantinople et Augustin d'Hippone. Saint Jean Chrysostome et saint Augustin, Actes du colloque de Chantilly (22-24 septembre 1974), Théologie historique 35, Beauchesne, Paris, 1975, p. 283-305. In: Christiana respublica. Éléments d’une enquête sur le christianisme antique. Rome : École Française de Rome, 1997. pp. 789-811. (Publications de l'École française de Rome, 234)
  6. Denis Feissel, « Sources documentaires et histoire administrative de l’Orient romain tardif, ive-viie siècles », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques. Résumés des conférences et travaux, no 144,‎ , p. 78–81 (ISSN 0766-0677, DOI 10.4000/ashp.1471, lire en ligne, consulté le )
  7. D. Roques, « Synésios à Constantinople : 399-402 », Byzantion, vol. 65, no 2,‎ , p. 405–439 (ISSN 0378-2506, lire en ligne, consulté le )
  8. J. R. Martindale et John Morris, The prosopography of the later Roman Empire, University Press, 1971-1992 (ISBN 0-521-20160-8, 978-0-521-20160-5 et 0-521-07233-6, OCLC 125134, lire en ligne)