Autichamp — Wikipédia
Autichamp | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Die | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Drôme | ||||
Maire Mandat | Denis Lattard 2020-2026 | ||||
Code postal | 26400 | ||||
Code commune | 26021 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Autichampois | ||||
Population municipale | 143 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 40′ 57″ nord, 4° 57′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 245 m Max. 485 m | ||||
Superficie | 6,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Crest (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Crest | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Drôme Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes | |||||
modifier |
Autichamp est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Autichamp fait partie des "villages perchés" typiques du Val-de-Drôme[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Autichamp est située à 35 km de Valence et à 9 km de Crest.
Chabrillan | Divajeu | |||
La Roche-sur-Grane | N | La Répara-Auriples | ||
O Autichamp E | ||||
S | ||||
La Répara-Auriples | La Répara-Auriples |
Relief et géologie
[modifier | modifier le code]Sites particuliers :
Géologie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Alpes du sud »[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 918 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 4,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Puy-Saint-Martin à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 923,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Autichamp est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Crest, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,8 %), forêts (32,8 %), terres arables (18,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
[modifier | modifier le code]Quartiers, hameaux et lieux-dits
[modifier | modifier le code]Logement
[modifier | modifier le code]Projets d'aménagement
[modifier | modifier le code]Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Risques sismiques
[modifier | modifier le code]Autres risques
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Attestations
[modifier | modifier le code]Dictionnaire topographique du département de la Drôme[13].
- 1345 : castrum Alticampi (Duchesne, Comtes de Valentinois, preuves 53) / étudié par Ernest Nègre[14].
- XIVe siècle : de Alticampo (pouillé de Valence).
- XIVe siècle : mention de l'église : capella de Alticampo (pouillé de Valence) qui porte le vocable de Saint-Sébastien puis celui de Saint-Jean[13],[15].
- 1391 : Antuchant (choix de documents, 314).
- 1421 : Naultichamp (Duchesne, ibid., 69).
- 1529 : Outichamp (arch. hosp. de Crest, B. 11).
- XVIe siècle : mention du prieuré : prioratus de Antichant Valentinensis dioecesis (pouillé gén.). Prieuré de l'ordre de Saint-Benoît et de la dépendance du prieuré de Saint-Marcel de Sauzet, dont le titulaire avait la collation de la cure et les dîmes de la paroisse d'Autichamp[15].
- 1583 : Otichamp (Chabeul, notaire à Crest).
- 1891 : Autichamp, commune du canton de Crest-Sud.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Ce toponyme semble dériver de l'adjectif féminin occitan auta (« haute ») et *chalm (« lande, plateau désert »)[14].
Histoire
[modifier | modifier le code]Du Moyen Âge à la Révolution
[modifier | modifier le code]La seigneurie[13] :
- Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) est un fief des comtes de Valentinois.
- Elle passe aux Chabrillan.
- Milieu du XIVe siècle : elle passe (par héritage) aux Beaumont, derniers seigneurs.
Avant 1790, Autichamp était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et sénéchaussée de Crest
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église était sous le vocable de Saint-Jean et dont les dîmes appartenaient au prieur du lieu[13].
De la Révolution à nos jours
[modifier | modifier le code]En 1790, la commune d'Autichamp est comprise dans le canton de Chabrillan. La réorganisation de l'an VIII la fait entrer dans le canton de Crest-Sud[13].
Le coup d'État du 2 décembre 1851 est connu par affiches le mercredi 3 décembre dans la journée. Un rassemblement spontané a lieu dans la journée[16], d’une trentaine d’hommes, au son du tambour municipal, retiré au maire par deux républicains. Armés, ils se rendent à Chabrillan et transmettent le mot d’ordre[17]. Le 6 décembre, les insurgés sont plus nombreux, le tambour est à nouveau pris au maire, le tocsin est sonné. Le départ pour le point de rendez-vous situé au bois des Pignes, à Divajeu, a lieu le 7 à 8 heures. Ils attendent l’après-midi pour descendre sur la route principale au hameau des Lambres où ils se joignent à la colonne de Dieulefit, Bourdeaux et Saou.
Après l’échec de l’insurrection, la répression et la traque aux insurgés continue après les élections, parfois avec l’aide de dénonciateur : le maire d’Autichamp dénonce ainsi son frère aux autorités[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendance politique et résultats
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code].
Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Finances locales
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 2], en évolution de +15,32 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Services et équipements
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Située face à la mairie, à l'orée ouest du village, l'école publique accueille 22 élèves de CP et CE1. Elle est composée de deux pièces principales : une salle de classe et une salle d'activités, qui sert aussi de cantine. Elle dispose de trois espaces de récréation : la cour principale, le préau et l'espace nature[réf. nécessaire].
L'école fonctionne en Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes de Divajeu (classes maternelles) et de La Répara-Auriples (CE2, CM1, CM2). Les parents d'élèves des trois communes forment l'APERADA, association de soutien aux projets pédagogiques des enseignants[réf. nécessaire].
Santé
[modifier | modifier le code]Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Fête : le dimanche suivant le 18 juillet[24].
Loisirs
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]Médias
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]En 1992 : céréales, fourrage, ovins, caprins[24].
Tourisme
[modifier | modifier le code]- Site du village et abords (SI), panorama étendu[24].
Revenus de la population et fiscalité
[modifier | modifier le code]Emploi
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Village perché caractéristique, inscrit depuis le 21 mai 1953 à l'inventaire des sites pittoresques de la Drôme. Nous remarquons, à la base, ses jardins sur toute sa largeur, et son château au sommet. La disposition des jardins aurait été voulue à la Renaissance. Grâce à une protection des ABF, elle a pu être conservée[réf. nécessaire].
- Le château : seule la partie sud de l'édifice témoigne de l'époque médiévale. À la Renaissance, les Chabrillan s'éteignent et Gaspard Beaumont d'Autichamp hérite de la seigneurie. Il embellit le château. Les Beaumont d'Autichamp apparaissent à plusieurs reprises dans l'histoire de France. À la Révolution, ils émigrèrent. En grande partie ruiné, l'édifice fut restauré durant les années 1980 par une jeune passionnée. Aujourd'hui, il est toujours privé[réf. nécessaire].
- La « porte de France » : elle est, avec la tour pleine de la mairie, l'un des vestiges les plus remarquables du château du XIIIe siècle. Les corbeaux supportaient une bretèche en bois. Cette porte sud fut surnommée « Porte de France » par un artiste local[réf. nécessaire].
- Ancien clocher : bâti au XIIIe siècle (ou au XVe siècle[24]), il faisait partie de l'église Saint-Sébastien située à l'emplacement du belvédère actuel. Au XVIIe siècle, très dégradée, Saint-Sébastien devint inutilisable à tel point qu'il fut décidé de reconstruire une autre église. Seul demeure le clocher dont une Autichampaise sonne encore aujourd'hui la cloche tous les jours, à midi, afin de perpétuer une tradition séculaire[25].
- Château Renaissance en ruine (façade ornée, tour ronde)[24].
- Le « pont roman » : bâti à la Renaissance, il permettait aux voyageurs d’avoir un aperçu impressionnant sur le village, ses jardins et son château. Il est le seul du département qui ne fut pas « modernisé ». Il a été complètement restauré en 2004 à l’initiative de la municipalité et a obtenu la récompense « Les rubans du patrimoine »[réf. nécessaire].
- Église Saint-Jean-Baptiste : construite pour remplacer l'ancienne église, elle fut inaugurée en 1771. Elle a été restaurée en 2014. La décoration intérieure est en grande partie d'origine. L'autel du XIIIe siècle situé dans l'une des chapelles est remarquable (il sera prochainement restauré). Le frontispice est une création de l'architecte Olivier Naviglio[réf. nécessaire].
- Les fontaines et les jardins : ces sources irriguaient à l’origine les jardins grâce à un système de canalisation très sophistiqué. Les jardins, construits à la Renaissance, étaient indépendants du château. Au début du XXe siècle, la troisième terrasse fut détruite pour y faire passer la route départementale. Ces jardins sont aujourd'hui privés[réf. nécessaire].
- Vue du château depuis la route de Crest.
- Les calades et « la porte de France ».
- L'ancien clocher de l'église Saint-Sébastien.
- Le pont sur la Grenette.
- L'église Saint-Jean-Baptiste.
- Les fontaines au bas des calades.
Patrimoine culturel
[modifier | modifier le code]Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Paysage classé « ensemble paysager remarquable », par la DIREN, le massif de la Forêt de Saou s'impose dans ce paysage typiquement agraire. Il fait partie des massifs emblématiques drômois et s’inscrit dans ce panorama qui va du Vercors à la forêt de Marsanne[réf. nécessaire].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Autichamp possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- 2008 : Guide des patrimoines drômois.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Les villages perchés de la Drôme | La Drôme Tourisme », sur ladrometourisme.com (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Autichamp et Puy-Saint-Martin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Puy-Saint-Martin », sur la commune de Puy-Saint-Martin - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Puy-Saint-Martin », sur la commune de Puy-Saint-Martin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Crest », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 15 (Autichamp).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 76, (ISBN 2600028838).
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 342.
- R. Serre, op. cit., p. 129.
- R. Serre, op. cit., p. 131.
- R. Serre, op. cit., p. 233.
- Autichamp sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 30 octobre 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 978-2-7399-5026-9), Autichamp.
- « Autichamp | La Drôme Tourisme », sur ladrometourisme.com, (consulté le ).