Simone Badier — Wikipédia

Simone Badier

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Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Bar-le-Duc
Décès (à 85 ans),
Chamonix-Mont-Blanc
Carrière
Disciplines Alpinisme

Simone Badier, née Simone Marie Thérèse Levasseur le à Bar-le-Duc et morte le à Chamonix, est une alpiniste française, considérée comme l'une des plus remarquables représentantes de l'alpinisme féminin.

Née en 1936 à Bar-le-Duc, Simonne Marie Thérèse Levasseur devient docteure en physique nucléaire théorique (université d'Orsay, 1966) et professeure à l'université d'Amiens[1]. Elle découvre l'escalade en 1960, d'abord le bloc à Fontainebleau avec son mari, puis les parois avec notamment les falaises du Dijonnais et des Ardennes belges, grâce aux sorties du Club alpin français (CAF)[2], avant d'effectuer ses premières ascensions dans les Alpes en 1964[3].

Elle accomplit sa première grande course à l'arête sud de l'aiguille Noire de Peuterey avec son ami Daniel, rencontré au CAF[2].

Grande habituée de Chamonix pendant ses vacances, elle réalise de nombreuses courses dans le massif du Mont-Blanc, mais également dans les Dolomites, le Vercors et la Chartreuse[3]. Malgré sa prédilection pour les Alpes, elle part rapidement à la découverte de massifs plus lointains en participant notamment à une expédition au Karakoram et en partant aux quatre coins du monde pour découvrir de nouvelles parois (Andes péruviennes puis boliviennes, Pamir, mont Kenya, montagnes Rocheuses, mont Hombori au Mali, Cameroun et Hoggar)[2].

Fait notable à l'époque pour une femme, elle effectue la plupart de ses ascensions en tête de cordée, notamment pour les courses rocheuses, sinon en cordée réversible.

Bien que davantage tournée vers les courses rocheuses à ses débuts en haute montagne, elle se met à pratiquer de plus en plus les courses glaciaires à partir du milieu des années 1970 (face nord du Cervin, Eperon Croz aux Grandes Jorasses notamment)[2].

D'abord adepte de l'escalade artificielle dans ses courses, elle remet en question sa façon de grimper au cours d'un séjour dans la vallée de Yosemite en 1976 et s'efforce à partir de là de passer à l'escalade libre, notamment pour redécouvrir les falaises qu'elle connaissait bien[2].

Après plusieurs accidents qui lui causent des blessures importantes, notamment aux épaules, elle renonce aux courses de montagne au début des années 2000[2].

D'après Serge Mouraret[4], Simone Badier a le statut de meilleure alpiniste du XXe siècle[5].

Simone Badier meurt en 2022 à Chamonix[6].

Ascensions notables

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« Ma vie est ce que j'ai de plus précieux, elle n'est pas à vendre, et j'accepte de la risquer seulement pour la transcender, pour la rendre plus belle, plus intense, plus exaltante[2]. »

« L'attirance que [la nature] exerce reflète une aspiration quasi mystique de participer à la splendeur du monde qui se traduit par un obscur désir de possession, ultime justification des sacrifices consentis pour la conquête d'un sommet[2]. »

« Au nom de quelle prétendue féminité aurais-je renoncé [à la montagne] et me serais-je martyrisée dans le vain espoir de ressembler à une reine de beauté[2] ? »

« Une course, c'est d'abord un rêve, conçu au hasard d'un récit enthousiasmant et d'une vision éblouissante[2]. »

Publications

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Notes et références

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  1. Simone Badier (lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Simone Badier, La Dame de Pic, Chamonix, Éditions Guérin, , 336 p
  3. a b c d e f g h i j k et l Grande Encyclopédie de la montagne, t. 1, éditions Atlas, Paris, 1977, p. 295 (article « Simone Badier »)
  4. Auteur d'un des topoguides de la collection Les 100 plus belles courses
  5. a et b « Chronique des Livres et du multimédia (en page 15) », sur www.clubalpin-idf.com (consulté le )
  6. « Fichier des décès de l'Insee », sur arbre.app (consulté le )
  7. a et b « L'alpinisme au féminin, Centre Fédéral de Documentation », sur centrefederaldedocumentation.ffcam.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Gérard Bordes, Grande Encyclopédie de la Montagne, t. 1, Paris, Atlas, , 2400 p.

Liens externes

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