Ganda (peuple) — Wikipédia
Régions d’origine | Afrique Centrale |
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Langues | Luganda |
Religions | Christianisme, religion traditionnelle, Islam |
Ethnies liées | Autres peuples bantous |
Les Ganda ou Baganda (au singulier : Muganda) sont une population d'Afrique de l'Est, vivant principalement en Ouganda dans le royaume du Buganda, mais également en Tanzanie et au Kenya.
Ethnonymie
[modifier | modifier le code]Selon les sources et le contexte, on rencontre plusieurs formes, telles que : Baganda, Buddu, Gandas, Luganda, Ouaganda, Waganda[1]. Les principales formes retenus sont Ganda, Baganda, voire Waganda[2],[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le peuple Ganda s'est structuré administrativement et politiquement au début du XIXe siècle autour du Kabaka (« roi »), qui détenait également l'autorité religieuse et le pouvoir judiciaire[3]. Ayant une administration efficace et une armée préparée, le royaume du peuple Ganda ne cessa de s'étendre[3]. Leur pouvoir continua de croître à l'arrivée des britanniques en étant les premiers de la région à se ranger à leur côté, puis en conservant un statut spécial après leur départ du protectorat de l'Ouganda[3]. Leur régime royal disparut en 1966 avant de réapparaître, affaibli, en 1993[3].
Population
[modifier | modifier le code]Les Ganda vivent sur la rive nord et nord-ouest du lac Victoria, en Ouganda, dans la zone la plus fertile du pays[3],[4]. Grâce aux cultures de bananes, de coton et de café, ainsi qu'à leur histoire — le protectorat de l'Ouganda ayant été établi sur leur territoire — ils ont un niveau de vie plus élevé que les autres populations du pays[3],[4]. La population Ganda compte une cinquantaine de clans[3].
Lors du recensement de 2002[5], c'était de loin le groupe ethnique le plus représenté en Ouganda, avec 16,9 % de la population.
Les Ganda parlent le luganda, une langue bantoue[2],[3]. Le nombre de locuteurs est estimé à 5,6 millions lors du recensement de 2014[6]. L'anglais est également utilisé.
Culture
[modifier | modifier le code]Dans la culture baganda, l'origine de l'humanité est expliquée par le mythe de Kintu, le premier homme, et de son épouse Nambi[7].
Chaque clan vénère traditionnellement un ou plusieurs animal-totem, entraînant notamment des interdits alimentaires[3],[4]. Au XXIe siècle la plupart des Ganda se sont convertis au christianisme[3], ce qui n'empêche pas les traditions ainsi que la polygamie de perdurer[4].
L'endongo est l'instrument national du peuple Ganda.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Source BnF [1]
- « Gandas », Grande Encyclopédie Larousse (consulté le )
- Encyclopædia Britannica, « Ganda people » (consulté le )
- Encyclopædia Universalis, « Bouganda ou Buganda » (consulté le )
- CIA World Factbook [2]
- (en) Recensement Général de la Population et de l'Habitat de l'Ouganda de 2014 - Population par ethnicité (page 82).
- (en) David William Cohen, The historical tradition of Busoga: Mukama and Kintu, Clarendon, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) A. B. Fisher, Twilight Tales of the Black Baganda, Kessinger Publishing, LLC, 2006, 256 p. (ISBN 9781428630888)
- (en) Charles W. Hattersley, The Baganda at Home: With One Hundred Pictures of Life and Work in Uganda, The Religious Tract Society, 1908, 227 p.
- (en) Francis-Xavier Sserufusa Kyewalyanga, Traditional religion, custom, and Christianity in East Africa : as illustrated by the Ganda with references to other African cultures (Acholi, Banyarwanda, Chagga, Gikuyu, Luo, Masai, Sukuma, Tharaka, etc. ...), and reference to Islam, Klaus Renner, Hohenschäftlarn, 1976, 354 p. (d’après une thèse soutenue à l’Université de Fribourg-en-Brisgau)
- (en) Sylvia A. Nannyonga-Tamusuza, Baakisimba: Gender in the Music and Dance of the Baganda People of Uganda, Routledge, 2005, 294 p. (ISBN 9780415967761)
- (en) Lawrence Oschinsky, The Racial Affinities of the Baganda and Other Bantu Tribes of British East Africa, W. Heffer, 1954, 188 p.
- (en) John Roscoe, The Baganda: An Account of Their Native Customs and Beliefs, Kessinger Publishing, 2005, 572 p. (ISBN 9781417975389)
- A. Goulet, Sur les bords du Victoria : chez les Baganda, Librairie Missionnaire, 1948, 160 p.
- Annales du Musée Guimet, Tome 35, James George Frazer, 1926.
Discographie
[modifier | modifier le code]- (en) Royal Court Music from Uganda (Ganda, Nyoro, Ankole), Sharp Wood Productions, 1998 (enregistrement 1950-1952)
- (en) Regional anthology. Uganda (Ganda & Soga) (enregistrement Hugh Tracey), Kaleidophone, Traditional Music Documentation Project, Washington D.C., 1972 (cassette audio)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Chronology for Baganda in Uganda (fiche du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 2004)