Groupement d'usines d'Éguzon — Wikipédia

Le groupement d'usines d'Éguzon comprend six[1] barrages, qui sont situés sur la rivière Creuse, entre les communes d'Anzême (Creuse) et de Badecon-le-Pin (Indre).

Le panneau d'information EDF sur le groupement d'usines d'Éguzon.

Électricité de France[2],[3] est propriétaire de ce groupement et l'exploite. Au total, la puissance installée de ce groupement d’usines équivaut à 105 MW.

Elle permet selon l'exploitant, d'alimenter la consommation électrique moyenne d’une ville de 77 000 habitants[1],[3].

Champsanglard

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Le barrage de Champsanglard[1],[4],[5] se situe sur le territoire des communes de Champsanglard[5] (rive droite) et d'Anzême[5] (rive gauche), dans le département de la Creuse (à 30 km en amont du barrage d'Éguzon). L'ouvrage fut mis en service en 1985 et EDF l'exploite au titre du décret de concession du 11 octobre 1985[6]. Son rôle est de réguler la Creuse et de produire de l'électricité.

Le barrage est de type « Contreforts » et à pour caractéristiques, une hauteur de 19,5 m, une longueur de 102 m, une altitude de crête à 302 m et une surface de la retenue de 55 ha (4200 milliers de m³) soit 4,5 km. La surface du bassin versant est de 1050 km²[7].

La retenue alimente trois groupes de production hydroélectrique installé directement dans le corps de l'ouvrage[6].

En période de crue, aucune manœuvre d’exploitation n’est nécessaire du fait de la particularité de ces barrages dits « à crête déversante ». L’eau passe de l’amont à l’aval par-dessus le barrage[6].

Les Chezelles

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Le barrage des Chezelles[1],[4],[8] se situe sur le territoire des communes du Bourg-d'Hem[8] (rive droite) et d'Anzême[8] (rive gauche), dans le département de la Creuse (à 26 km en amont du barrage d'Éguzon).

L'ouvrage fut mis en service en 1985 et EDF l'exploite au titre du décret de concession du 11 octobre 1985[9]. Son rôle est de réguler la Creuse et de produire de l'électricité.

Le barrage est de type « Contreforts » et à pour caractéristiques, une hauteur de 19,8 m, une longueur de 86,4 m, une altitude de crête à 277,5 m et une surface de la retenue de 23 ha (1200 milliers de m³) soit 3,6 km. La surface du bassin versant est de 1090 km²[10].

La retenue alimente trois groupes de production hydroélectrique installé directement dans le corps de l'ouvrage[9].

En période de crue, aucune manœuvre d’exploitation n’est nécessaire du fait de la particularité de ces barrages dits « à crête déversante ». L’eau passe de l’amont à l’aval par-dessus le barrage[9].

Le barrage de L'Âge[1],[4],[11] se situe sur le territoire des communes du Bourg-d'Hem[11] (rive droite) et de La Celle-Dunoise[11] (rive gauche), dans le département de la Creuse (à 23 km en amont du barrage d'Éguzon).

L'ouvrage fut mis en service en 1982 et EDF l'exploite au titre du décret de concession du 29 juin 1982[12]. Son rôle est de réguler la Creuse et de produire de l'électricité.

Le barrage est de type « Contreforts » et à pour caractéristiques, une hauteur de 19,5 m, une longueur de 80 m, une altitude de crête à 255 m et une surface de la retenue de 38 ha (2300 milliers de m³) soit 3 km. La surface du bassin versant est de 1120 km²[13].

La retenue alimente trois groupes de production hydroélectrique installé directement dans le corps de l'ouvrage[12] (production annuelle 45 GWh).

En période de crue, aucune manœuvre d’exploitation n’est nécessaire du fait de la particularité de ces barrages dits « à crête déversante ». L’eau passe de l’amont à l’aval par-dessus le barrage[12].

La Roche-au-Moine

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Le barrage de La Roche-au-Moine[1],[14] se situe sur le territoire des communes de Gargilesse-Dampierre[14],[3] (rive droite) et de Baraize[14] (rive gauche), dans le département de l'Indre (à 6 km en aval du barrage d'Éguzon).

L'ouvrage fut mis en service en 1932[3],[Note 1]. Son rôle est de réguler la Creuse et de produire de l'électricité.

Le barrage est de type « Poids » et à pour caractéristiques, une hauteur de 17 m, une longueur de 125 m, une hauteur de chute de 16,55 m, une épaisseur de 19,5 m (base) et 2,7 m (crête), une altitude de crête à 146 m et une surface de la retenue de 70 ha (4280 milliers de m³) soit 8 km. La surface du bassin versant est de 2450 km²[15].

La centrale fut mise en service, le [16] (c'est aussi une usine de démodulation[17]). Elle est composée de trois groupes de production hydroélectrique installé directement dans le corps de l'ouvrage (production annuelle 21 GWh[3]). Elle dispose de 7 vannes qui débite 75 m3/s[3] et qui peut atteindre 200 m3/s[3] à pleine ouverture.

Depuis la fin de l’année 2015, le barrage de la Roche au Moine dispose d’un automatisme numérique permettant de commander l’usine à distance depuis les logements du personnel[17].

La Roche-Bat-L'Aigue

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Le barrage de La Roche-Bat-L'Aigue[1],[18] se situe sur le territoire des communes de Badecon-le-Pin[18] (rive droite) et de Ceaulmont[18] (rive gauche), dans le département de l'Indre (à 9 km en aval du barrage d'Éguzon).

L'ouvrage fut mis en service en 1977[3] et EDF l'exploite. Son rôle est de réguler la Creuse et de produire de l'électricité.

Un premier barrage fut mis en service dès 1908 pour alimenter Argenton-sur-Creuse en électricité. Ce barrage est submergé et l'usine noyée en 1977 lors du rehaussement de l'actuel barrage.

Le barrage est de type « Contreforts » et à pour caractéristiques, une hauteur de 17 m, une longueur de 80 m, une hauteur de chute de 12 m, une altitude de crête à 127 m et une surface de la retenue de 29 ha (1560 milliers de m³). La surface du bassin versant est de 2550 km²[19].

La retenue alimente deux groupes de production hydroélectrique installé directement dans le corps de l'ouvrage (production annuelle 15 GWh).

Exploitation

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L'unité de production Centre[20] est une des cinq unités de production hydraulique dirigée par Électricité de France. Elle regroupe plusieurs « groupes d'exploitation hydraulique » (GEH) dont celui de Limoges[21] dont fait partie le groupement d'Éguzon. La maintenance quotidienne est assurée par les agents du groupement d'usines d'Éguzon[1]. En ce qui concerne la maintenance mécanique spécialisée, ce sont les agents de la base d'intervention d'Ambazac[1] qui interviennent.

Notes et références

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  1. La concession à laquelle s'applique le cahier des charges, a pour objet l'exploitation de l'ouvrage hydraulique et de la centrale génératrice destinés à l'utilisation de la chute brute d'environ 14 m en eaux moyennes entre la cote amont 144,5 NGF sur le cours d'eau la Creuse ne faisant pas partie du domaine public fluvial et la cote de restitution 127,95 NGF sur le même cours d'eau. Le débit maximum turbiné est de 78,1 m3/s. La puissance maximale brute de la chute concédée est évaluée à 11,4 MWh, ce qui correspond, compte tenu du rendement normal des appareils d'utilisation, du débit moyen turbinable et des pertes de charge, a une puissance normale disponible de 2,6 MW. L'exécution des ouvrages existants à la date de demande de la présente concession a été approuvée pour l'aménagement de la Roche-au-Moine par décret du .

Références

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  1. a b c d e f g h et i « Barrage et usine d'Éguzon » [PDF], sur le site d'Électricité de France (consulté le ).
  2. J-FL, « ERDF promeut l'énergie renouvelable », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d e f g et h Jean-Michel Bonnin, « La double fonction d'une chaîne de barrages », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c « Groupement d’usines d’Eguzon : Les barrages du Pays des Trois Lacs » [PDF], sur le site d'Électricité de France (consulté le ).
  5. a b et c « Champsanglard » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2024).
  6. a b et c « Étude de dangers du barrage de Champsanglard » [PDF], sur le site de la DREAL Nouvelle-Aquitaine (consulté le ).
  7. « Champsanglard », sur le site de la Comité Français des Barrages et Réservoirs (consulté le ).
  8. a b et c « Les Chezelles » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2024).
  9. a b et c « Étude de dangers du barrage des Chezelles » [PDF], sur le site de la DREAL Nouvelle-Aquitaine (consulté le ).
  10. « Chezelles », sur le site de la Comité Français des Barrages et Réservoirs (consulté le ).
  11. a b et c « Barrage-usine de L'Âge » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2024).
  12. a b et c « Étude de dangers du barrage de L'Âge » [PDF], sur le site de la DREAL Nouvelle-Aquitaine (consulté le ).
  13. « Barrage de l'Age », sur le site de la Comité Français des Barrages et Réservoirs (consulté le ).
  14. a b et c « Barrage de La Roche-au-Moine » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2024).
  15. « Barrage de Roche Aux Moines », sur le site de la Comité Français des Barrages et Réservoirs (consulté le ).
  16. Décret n° 2012-264 du 22 février 2012 approuvant la convention et le cahier des charges de concession par l’État à Electricité de France SA de l'exploitation des chutes d'Eguzon et de la Roche-au-Moine sur le territoire des départements de l'Indre et de la Creuse.
  17. a et b Maxime Escot, « 700.000 investis sur un barrage de la vallée de la Creuse », La Montagne, Creuse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. a b et c « Barrage de La Roche-Bat-L'Aigue » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2024).
  19. « Barrage de Roche Bat L’Aigue », sur le site de la Comité Français des Barrages et Réservoirs (consulté le ).
  20. « Hydraulique Vienne-Creuse », sur le site d'Électricité de France (consulté le ).
  21. « GEH Limoges » [PDF], sur le site d'Électricité de France (consulté le ).

Articles connexes

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Lien externe

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