Barrage de Mauzac — Wikipédia
Pays | |
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Région | |
Département | |
Coordonnées | |
Cours d'eau |
Vocation | Navigation (initialement) puis électricité |
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Date du début des travaux | 1838 |
Date de la fin des travaux | 1843 |
Date de mise en service | 1924 |
Type | barrage mobile |
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Hauteur (lit de rivière) | 5,85 m |
Longueur | 280 m |
Altitude | 43,07 m |
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Volume | 7,5 millions de m³ |
Superficie | 2,5 km² |
Nombre de turbines | 6 |
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Type de turbines | |
Puissance installée | 13,2 MW |
Le barrage de Mauzac est situé en France sur la Dordogne, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le barrage de Mauzac retient les eaux de la Dordogne entre les communes de Calès (rive gauche) et de Mauzac-et-Grand-Castang (en rive opposée).
Il est exploité par EDF, qui a renouvelé en 1996 sa concession pour une durée de 30 ans[1].
L'usine hydroélectrique se situe en rive gauche, sur la commune de Badefols-sur-Dordogne, au bout d'un canal d'amenée d'eau long de près d'un kilomètre[1].
Historique et technique
[modifier | modifier le code]Initialement, le barrage a été construit entre 1838 et 1843 pour alimenter en eau le canal de Lalinde[2] afin de faciliter le trafic des gabares en leur permettant de contourner une zone de rapides de la Dordogne.
Son utilisation pour l'énergie hydroélectrique nécessite des travaux de surélévation au début du XXe siècle[2] aboutissant à une mise en service de l'usine en 1924[1].
Après une nouvelle surélévation du barrage et l'implantation d'une sixième turbine[2], l'exploitation de la nouvelle usine débute en 1953[1].
Le barrage « au fil de l'eau » est équipé de 10 vannes : 3 vannes Stoney, 5 vannes toit et 2 clapets de surface[1].
La production d'électricité actuelle est assurée par cinq turbines Francis et une turbine Kaplan d'une puissance totale installée de 13,2 MW[1], produisant la consommation électrique d'environ 15 000 personnes[3]
En 2024, à partir de la fin juin et jusqu'à début octobre, le niveau de la retenue est abaissé progressivement de 3,27 mètres pour permettre la rénovation des cinq vannes toit, entraînant l'interdiction de la navigation et la mise en place d'une pompe pour continuer d'assurer l'alimentation en eau du canal de Lalinde[3].
Environnement
[modifier | modifier le code]Le plan d'eau d'une capacité de 7,5 millions de m3 et d'une superficie de 250 hectares[1] permet d'installer une base nautique à Mauzac où le seul club de voile de Dordogne permet à sa flotte de naviguer en sécurité et à Trémolat pour le ski nautique, quatre kilomètres en amont. Aussi bien au niveau de la retenue d'eau que de ses abords, le cingle (méandre) de Trémolat fait l'objet de protections comme site classé et inscrit[4].
Afin de faciliter la migration des poissons, une passe à bassins a été installée en 1986[2]. Plus accessible aux poissons, une seconde a été mise en service en 2004[5]. En 2019-2020, EDF Hydro réalise en rive droite une passe à poissons longue de 140 mètres pour un dénivelé de 6 mètres, composée de 22 bassins[6]. Large de 13,50 mètres et adaptée aussi bien pour les petits poissons longs de 15 centimètres que pour les silures de deux mètres, elle est mise en service en [7]. Compte tenu de la pandémie de Covid-19, son inauguration ne s'effectue qu'en [8].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
L'ensemble du barrage, côté amont. -
Détail du barrage. -
La passe à poissons. -
Le site de la base nautique de Trémolat. -
Le pont ferroviaire de Mauzac au-dessus de la retenue.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sur place, panneau « Aménagement de Mauzac », côté Mauzac-et-Grand-Castang, vu le .
- Barrage de Mauzac et Grand Castang sur le site du Pays de Bergerac, consulté le 30 novembre 2011.
- Thomas Jonckeau, « Une baisse exceptionnelle du niveau de la retenue d'eau », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 12.
- Cingle de Trémolat sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 30 novembre 2011
- Panneau d'explication sur les « passes à poissons du Bergeracois », vu le 18 septembre 2010 sur le site de l'usine hydroélectrique de Tuilières.
- Daniel Bozec, « Coup de pouce pour les poissons », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 12.
- Paul Moisson, « Les poissons libérés », Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p. 39.
- Thomas Jonckeau, « La passe à poissons du barrage enfin inaugurée », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 17.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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