Barrière de Grenelle — Wikipédia

Barrière de Grenelle
Barrière des ministres
Barrière de Grenelle en 1819.
Présentation
Partie de
Destination initiale
Style
Architecte
Construction
1784-1785
Ouverture
1785
État de conservation
démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
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La barrière de Grenelle, anciennement appelée barrière des ministres[1], est une ancienne barrière d'octroi de l'enceinte des Fermiers généraux.

La barrière de Grenelle était située à l'extrémité de la rue Dupleix, à proximité de la barrière de l'École-Militaire[2].

Origine du nom

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Elle était appelée « barrière de Grenelle » car située sur le territoire de la plaine de Grenelle. Elle porte aussi à partir de 1792 le nom de « barrière des ministres »[3],[4].

Les deux pavillons et guérites qui composaient la barrière de Grenelle ont été construits entre 1784 et 1785 selon les plans de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux.

Pendant la Révolution française, le 11 juillet 1789, le peuple de Paris s'attaque aux barrières d'octroi. Celle de Grenelle est fortement endommagée, mais est très vite réparée[5].

Le 26 avril 1792, les deux bâtiments de la barrière sont soumissionnés pour acquisition par François Gabriel Courrejolles, ingénieur du roi à Saint-Domingue[6],[7].

Le 1er juillet 1794, un cabaret est installé dans l'un des deux pavillons à l'initiative du citoyen Romaigné, qui le loue, cet emplacement permettant d'attirer une clientèle de voituriers des villages voisins. Cependant, à la suite de l'explosion de la poudrerie de Grenelle, une partie du toit est soufflé. Le deuxième pavillon est quant à lui dans un très mauvais état, on ne peut même pas y entrer[5].

Exécution des généraux Mallet, Guidal, Lahorie et consors, ayant conspirés contre le gouvernement de Napoléon Bonaparte.

Elle est le lieu, sous le Premier Empire et jusqu'à Napoléon III, de nombreuses exécutions militaires[8],[9].

Armand de Chateaubriand, cousin germain de l'écrivain François-René de Chateaubriand, y est exécuté le 31 mars 1809 du fait de ses activités royalistes[10].

Le 29 octobre 1812, à la suite de la tentative de coup d'État contre Napoléon Ier qui a eu lieu trois jours plus tôt, les généraux Claude-François de Malet, Victor Fanneau de La Horie, Victor Fanneau de La Horie, ainsi que plusieurs officiers et sous-officies, y sont fusillés[11],[12]. Le dernier condamné par la commission militaire dans cette affaire, Alexandre André Boutreux, y subit la même sentence le 30 janvier 1813[13].

Le 1er janvier 1847, une adjudication de travaux est ouverte pour la construction d'une grille en fer pour la barrière de Grenelle[14],[15]. Le 30 décembre 1847, le conseil municipal de la ville de Paris approuve la construction de cette grille et vote la somme de 19 160 francs pour cette dépense[16].

Elle est décrite comme peu fréquentée au milieu du XIXe siècle ; le bâtiment d'octroi est cependant considéré comme « remarquable »[17].

La barrière est supprimée le 1er janvier 1860 avec l’ensemble des barrières du Mur des Fermiers généraux, lors du déplacement de l'octroi à l'enceinte de Thiers.

Description

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La barrière était composée de deux pavillons en pierre de taille et en brique, avec péristyle de 4 colonnes carrées. Elles étaient surmontées d'un fronton avec un motif architectural à refends et bossage[5],[18].

Références

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  1. Jacques Bins de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris, depuis les Gaulois jusqu'a nos jours., 1808-1809 (lire en ligne), p. 832.
  2. Alfred Delvau, Histoire anecdotique des barrières de Paris, (lire en ligne), p. 281.
  3. F. Bertout de Solières, Les fortifications de Paris à travers les âges, Rouen, P. Girieud, (lire en ligne).
  4. Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris, (lire en ligne), p. 636.
  5. a b et c Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1859. 4, 1910-1923 (lire en ligne), p. 292, 308.
  6. « François-Gabriel Courrejolles (1738-18..?) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  7. Alexandre (1842-1918) Auteur du texte Tuetey, Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la Révolution française. Tome 6 / par Alexandre Tuetey...., 1890-1914 (lire en ligne).
  8. Georges Cain, A travers Paris, Paris, Ernest Flammarion, (lire en ligne Accès libre), p. 128.
  9. Société historique et archéologique de l'Orne, « Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 538.
  10. « L'Intermédiaire des chercheurs et curieux : Notes and queries français : questions et réponses, communications diverses à l'usage de tous, littérateurs et gens du monde, artistes, bibliophiles, archéologues, généalogistes, etc. » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  11. « Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 1716.
  12. Latude : La conspiration de Malet, (lire en ligne), p. 211.
  13. Comité d'études historiques, archéologiques et artistiques, Ve et XIIIe arrondissements, « Bulletin de la Montagne Sainte-Geneviève et ses abords » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 307.
  14. Département de la Seine, « Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 411.
  15. « Le Plan : journal spécial pour locations ou ventes immobilières de maisons, appartements, terrains, propriétés rurales, pour Paris, la banlieue et les départements », sur Gallica, (consulté le ).
  16. « Gazette municipale de la Ville de Paris et du département de la Seine », sur Gallica, (consulté le ).
  17. Le Nouveau conducteur dans Paris et dans les environs, indiquant tout ce qui peut intéresser l'étranger au sein de cette capitale du monde civilisé..., R. Ruel ainé, , 241 p. (lire en ligne).
  18. Notice sur les monuments publics... de la ville de Paris... précédée d'une table des objets les plus remarquables par arrondissement et par quartier, Paris, (lire en ligne Accès libre), p. 76.

Bibliographie

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Articles connexes

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