Bataille d'Orange — Wikipédia

Bataille d'Arausio
Description de cette image, également commentée ci-après
La migration des Cimbres et des Teutons.
Défaites cimbres et teutonnes
Victoires cimbres et teutonnes
Informations générales
Date 105 av. J.-C.
Lieu Arausio, Gaule
Issue victoire décisive des Cimbres et des Teutons
Belligérants
République romaine Cimbres
Teutons
Tigurins
Commandants
Quintus Servilius Cæpio
Gnæus Mallius Maximus
Boiorix
Teutobod
Divico
Forces en présence
80 000 légionnaires
40 000 auxiliaires
environ 200 000 hommes
Pertes
80 000 morts 15 000 morts

Guerre des Cimbres

Batailles

Coordonnées 44° 08′ 00″ nord, 4° 48′ 00″ est

La bataille d'Orange est un épisode de la guerre des Cimbres (115-101) qui oppose le 6 octobre 105 av. J.-C. à proximité de l'actuelle ville d'Orange (département du Vaucluse), à l'époque Arausio dans la province romaine de Gaule narbonnaise des troupes romaines aux envahisseurs Cimbres, Teutons et Tigurins. Elle s'achève par la défaite des Romains[1].

La Gaule du sud-est (des Pyrénées au lac Léman) a été soumise par Rome entre 125 et 121. Ils établissent une province couramment appelée Gaule narbonnaise. La présence romaine est donc très récente lorsque cette région est touchée par la guerre des Cimbres.

La guerre des Cimbres commence en -115. Les Cimbres et les Teutons, avec leurs alliés comme les Tigurins, arrivent en Gaule en 109 av. J.-C.. En 107, les Tigurins infligent une lourde défaite aux Romains à la bataille d'Agen. Les dirigeants romains craignent qu'ils n'envahissent l'Italie, mais de toute façon, ils doivent aussi protéger leurs intérêts en Gaule.

Pour parer à la menace, le consul Cnaeus Mallius Maximus est envoyé en Narbonnaise en 105 av. J.-C. afin d'y renforcer l'armée du gouverneur proconsulaire Quintus Servilius Cæpio, qui est un des chefs du parti de la noblesse.

Les deux hommes sont rivaux, notamment parce que Servilius Cæpio refuse de coopérer avec Mallius Maximus au prétexte que celui-ci est un homo novus, un « homme nouveau », dont aucun ascendant n'a parcouru le cursus honorum avant lui, et qu'il n'est donc pas « noble ».

Sûrs de leur victoire, le consul et le proconsul s'en disputent d'avance les lauriers.[pas clair]

La bataille

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Le 6 octobre 105 av. J.-C., les troupes romaines rencontrent celle des Cimbres à proximité d'Orange. Les Romains alignent 80 000 légionnaires et 40 000 auxiliaires face à 200 000 Cimbres, qui emportent une victoire écrasante.

Plus de 84 000[2],[3],[4] légionnaires sont tués, ainsi que deux fils du consul, selon Paul Orose.

Pour les Romains, ce sont les pertes les plus importantes depuis la bataille de Cannes contre le Carthaginois Hannibal en 216 av. J.-C..

Conséquences

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Le consul Caius Marius, le futur vainqueur des Cimbres et des Teutons.

À Rome, cette défaite est ressentie comme une catastrophe. Le proconsul Cæpion est déchu de sa magistrature et exilé, ainsi que le consul Mallius.

La nécessité de lever de nouvelles forces amènent le consul Caius Marius à réformer l'armée en l'ouvrant aux citoyens moins riches.

Suites : la campagne de Marius

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Il part pour la Narbonnaise en 104 et installe ses légions à proximité d'Arles[N 1].

Là, il attend pendant deux ans les Teutons partis en Hispanie. Il occupe ses troupes en faisant creuser pendant l'hiver 103102 le canal appelé Fosses Mariennes (Fossae Marianae, origine de Fos) à l'embouchure du Rhône. Pendant cette période, il fait quelques séjours à Rome pour renouveler son titre de consul[pas clair].

Il les écrase finalement en 102 av. J.-C. lors de la bataille d'Aix[1] et de nouveau l'année suivante à Verceil.

Notes et références

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  1. Plusieurs sites ont été proposés : la Montagnette au nord de la ville et plus récemment la Crau au sud ; ce dernier site semble faire de plus en plus l'unanimité.

Références

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  1. a et b Dr A. Donnadieu, « La campagne de Marius dans la Gaule Narbonnaise (104-102 av. J.-C) : La bataille d'Aix-en-Provence (Aquae Sextiae) et ses deux épisodes », Revue des Études Anciennes, t. 56, nos 3-4,‎ , p. 281-296 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Valerius Antias (Ier siècle av. J.-C.), Manubiæ.
  3. (en) Albert A. Howard, « Valerius Antias and Livy », Harvard Studies in Classical Philology, Harvard University Press, vol. 17,‎ , p. 161–18
  4. (en) Canon Rawlinson, « On the Ethnography of the Cimbri », The Journal of the Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, vol. 6,‎ , p. 150–158

Bibliographie

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Articles connexes

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