Bataille de Buçaco — Wikipédia

Bataille de Buçaco
Description de cette image, également commentée ci-après
Bataille de Buçaco. Illustration de Thomas St. Clair (1898).
Informations générales
Date
Lieu Buçaco, Portugal
Issue Victoire anglo-portugaise
Belligérants
Drapeau de l'Empire français Empire français Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau du Royaume du Portugal Royaume de Portugal
Commandants
André Masséna
Michel Ney
Arthur Wellesley de Wellington
Forces en présence
65 000 hommes 25 000 Britanniques
25 000 Portugais
Pertes
4 500 morts ou blessés 1 250 morts ou blessés

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

Coordonnées 40° 20′ 40″ nord, 8° 20′ 15″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Portugal
(Voir situation sur carte : Portugal)
Bataille de Buçaco

La bataille de Buçaco (pronon.IPA bu.'sa.ku) est une bataille de la guerre d'Espagne et du Portugal, disputée par les forces britanniques et portugaises sous le commandement d'Arthur Wellesley de Wellington le , afin d'arrêter l'avancée des Français dans leur troisième tentative d'envahir le Portugal. Les troupes françaises fortement éprouvées lors de cette bataille, croyant tout de même pouvoir atteindre Lisbonne avant les troupes anglo-portugaises, viendront s'écraser contre les lignes fortifiées de Torres Vedras.

Après deux vaines tentatives d'envahir le Portugal, une troisième invasion est décidée par les troupes françaises de Napoléon commandées cette fois par le maréchal Masséna. Depuis 1809, Wellington dresse en secret une ligne défensive autour de Lisbonne en prévision d'une nouvelle invasion. Masséna arrive à Salamanque le 28 mai et décide d'entrer au Portugal en suivant l'axe Ciudad RodrigoAlmeidaCoimbra. Après le siège de Ciudad Rodrigo, les premiers combats en terre portugaise se déroulent près de la Côa, avant que ne débute le siège d'Almeida. L'objectif de Wellington est alors de gagner du temps pour permettre l'avancée des travaux de Torres Vedras et d'éviter un engagement direct et définitif.

Ces victoires éphémères permettent à l'armée du Portugal de poursuivre sa route en direction de Coimbra. Le 21 septembre, certain de l'itinéraire des Français, Wellington choisit de prendre position sur les hauteurs de Buçaco — une crête de 16 km de long environ aux pentes escarpées, couverte d'une végétation basse — avec 25 000 soldats britanniques et autant de soldats portugais. Il veut y affronter les Français. Dans la partie nord-est de ces hauteurs se trouve un mur de 3 mètres de hauteur qui inclut le couvent de Santa Cruz de Buçaco. Les Français avancent jusqu'à Viseu sur des terres désertées par la population[1]. Il faut préciser que Wellington mène la politique de la terre brûlée, demandant à la population de détruire tout ce qui peut servir à ravitailler les troupes ennemies. Dès le 26, les troupes de Wellington occupent les positions.

Affrontements

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Les Français se heurtent une première fois aux troupes anglo-portugaises à Buçaco, le 27 septembre 1810. Wellington est attaqué cinq fois de suite par les 65 000 soldats français.

Masséna n'a aucune certitude concernant le déploiement et le nombre des forces adverses. Wellington les a déployées sur la pente opposée de la crête, là où elles ne peuvent être aisément vues ni même affaiblies par un bombardement d'artillerie. Les assauts sont livrés par les corps d'armée du maréchal Ney et du général Reynier, mais malgré un combat extrêmement violent, les Français ne parviennent pas à déloger les forces alliées et sont repoussés avec des pertes se montant à 4 500 morts ou blessés, contre des pertes anglo-portugaises d’environ 1 250 hommes.

Conséquences

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Masséna ordonne alors un mouvement tournant autour de la crête pour prendre la position de flanc, et Wellington reprend le 10 octobre la marche de retraite de son armée vers les lignes de Torres Vedras préalablement fortifiées. Trouvant ces fortifications trop puissantes pour être attaquées, Masséna se retire dans ses quartiers d’hiver. Manquant de vivres pour ses troupes et harcelé par les raids des Britanniques, il perd 25 000 hommes, capturés par les Alliés ou morts de faim et de maladie, avant de se résigner à la retraite en Espagne au début de 1811. Wellington réussit ainsi à libérer tout le Portugal des Français, à l'exception d’Almeida, ville située près de la frontière.

Jeux de simulations historiques

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  • Almeida et Bussaco 1810, de Frédéric Bey, série Jours de Gloire, Hexasim, 2010.

Notes et références

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  1. Histoire du Portugal de Jean François Labourdette, p. 490.